Christophe Castaner ne s’opposera pas à la constitution de listes musulmanes aux élections municipales. Il l’a confirmé, alors même que l’émotion suscitée par l’attentat de la préfecture de Paris est encore très forte, et que la déconnexion du ministre par rapport aux réalités devient une épine politique de plus en plus gênante dans le pied d’Emmanuel Macron.
Christophe Castaner a d’ores et déjà validé la présentation de listes musulmanes aux élections municipales. Quelques jours après qu’Emmanuel Macron a appelé à terrasser l’hydre islamique dans un langage martial, cette nouvelle annonce a de quoi surprendre et promet de belles polémiques à venir. Et pourtant…
Il est en effet très vraisemblable que l’Union des Démocrates Musulmans de France constitue des listes confessionnelles dans une cinquantaine de villes françaises. Dans certaines communes, ces listes pourraient dépasser les 15%… Certaines banlieues seraient tout particulièrement ciblées, comme Gennevilliers ou Mantes-la-Jolie. Ces listes se réclameraient de la gauche.
L’expérience a déjà été menée en Belgique… et aux élections européennes en France, où l’UDMF a réalisé un score groupusculaire. Mais, dans certaines bureaux, la liste est arrivée fortement en tête. La surprise pourrait donc intervenir.
Toute la question est de savoir si la constitution d’une liste musulmane, qui rappelle étrangement le roman Soumission de Michel Houellebecq est légale ou non. Pour les juristes du ministère de l’Intérieur, c’est la démocratie, mon bon monsieur! on ne peut rien faire.
C’est pourquoi Christophe Castaner a d’ores et déjà annoncé:
Le ministre de l’Intérieur l’a dit cette semaine : “Le fait d’avoir une religion ne vous empêche pas de faire de la politique”. Mais Christophe Castaner prévient : “S’il y a la moindre parole qui mette en cause les fondements de la République, je serai le premier à interdire”.
Bref, le ministère de l’Intérieur regardera passer les trains, comme il a regardé passer un policier radicalisé qui a fini par poignarder quatre de ses collègues.