L'Allemagne et les Pays-Bas semblent bien décidés à mettre un terme définitif à l'expérience de l'Union Européenne. Après avoir refusé toute aide à l'Italie, l'Allemagne s'est opposée à toute intervention massive de la BCE pour sauver les marchés de la déconfiture. Les Pays-Bas ont soutenu cette position suicidaire. L'Union Européenne paraît désormais en sursis.

DĂ©cidĂ©ment, l’Allemagne et les Pays-Bas en veulent Ă l’Union EuropĂ©enne. Alors que le ministre hollandais de l’Économie, Jeroen Dijsselbloem, s’Ă©tait acharnĂ© contre la Grèce Ă l’Ă©poque de la crise de l’euro, le Premier Ministre batave, Mark Rutte (qui vient de plaider officiellement pour l’immunitĂ© collective face au coronavirus), s’est alliĂ© Ă Angela Merkel pour bloquer une rĂ©action virile de la BCE Ă la crise des marchĂ©s.
C’est ce qu’une source bienveillante a fait fuiter aujourd’hui pour expliquer les dessous de la dĂ©cision annoncĂ©e tard hier soir, par la BCE, de mettre 750 milliards d’euros sur la table pour endiguer l’effondrement boursier, qui devrait rapidement se transformer en crise de la dette souveraine et de l’euro lui-mĂŞme.Â
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a outrepassé mercredi les objections formulées par les membres allemand et néerlandais du Conseil des gouverneurs lorsqu’elle a dit qu’elle ne se fixerait aucune limite aux mesures que prendra la BCE pour préserver l’économie de la zone euro, ont déclaré plusieurs sources de Reuters.
Alors que, comme nous le signalons par ailleurs, la Suède et le Danemark prennent leurs distances avec l’Union, les blocages imposĂ©s par l’Allemagne et les Pays-Bas Ă une rĂ©action coordonnĂ©e face Ă la crise laissent Ă craindre le pire pour l’Union EuropĂ©enne.Â
Christine Lagarde ne sait que rĂ©pĂ©ter les fameuses paroles de Mario Draghi en 2012 “La BCE est prĂŞte Ă tout pour sauver l’euro”. Y compris l’Ă©lagage de la zone euro pour sauver l’Ă©conomie de la zone euro.