L’hĂ©catombe des entreprises devrait faire très mal. Les premiers chiffres qui tombent donnent une pâle image de l’orage qui devrait arriver, et frapper durement le pays, quoi qu’en disent certains rĂŞveurs.Â

L’hĂ©catombe des entreprises guettent. Pour le seul mois de mars, les redressements judiciaires auraient augmentĂ© de 50% par rapport Ă la normale. Les semaines Ă venir promettent d’ĂŞtre terribles.Â
L’hĂ©catombe des entreprises commence…
Le Figaro a publiĂ© les premiers chiffres, pour mars, des AGS, l’association de garantie des salaires proche du MEDEF qui intervient en cas de dĂ©faillance d’entreprise. Selon le quotidien national :
Il apparaît dans ce document que, depuis le 17 mars, les redressements judiciaires représentent 53 % des dossiers ouverts par l’AGS, contre 36,8 % pour l’année 2019.
En 15 jours de confinement, les dossiers de redressements judiciaires ont donc augmentĂ© de 17 points sur 37, soit une hausse de près de 50%. On n’imagine pas le chiffre d’avril, qui porteront sur 4 semaines d’arrĂŞt d’activitĂ©, après Ă©puisement des Ă©ventuelles trĂ©soreries subsistantes fin mars.Â
La destruction de valeur devrait être terrible, même si elle est niée par de brillants esprits comme celui du socialiste Olivier Faure dans les colonnes du Figaro Vox :
Dans l’absolu deux mois de paralysie de l’activité économique ne devraient pas conduire le monde à une crise durable et profonde.
Jamais ou presque l’aveuglement des Ă©lites n’a Ă©tĂ© poussĂ© Ă ce point.Â
… mais le pire reste Ă venir
Selon toute vraisemblance, la perspective d’un dĂ©confinement partiel et progressif au 11 mai n’arrangera que très partiellement les choses. Le secteur du tourisme, qui reprĂ©sente 7,5% du PIB, devrait ĂŞtre dĂ©vastĂ©. La fermeture imposĂ©e des hĂ´tels et des restaurants au moins jusqu’en juillet devrait laisser au moins un tiers des entreprises du secteur sur le carreau.Â
Alors que la France vit encore dans son doux rĂŞve, nos voisins parlent un langage de vĂ©ritĂ©. En Grande-Bretagne, le PIB devrait reculer de 30% au deuxième trimestre. Il n’y aucune raison pour que la France, dont le PIB a reculĂ© de 8% au premier trimestre, ne connaisse pas un cataclysme Ă©quivalent.Â
Rappelons que le chĂ´mage partiel en France touche dĂ©jĂ plus du tiers des salariĂ©s (8 millions de personnes) pour un coĂ»t annoncĂ©, en l’Ă©tat, de 24 milliards €. Que l’État n’a Ă©videmment pas en caisse.Â
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