Les banques et les assurances sont Ă la manoeuvre pour colmater les brèches de leur forteresse, alors que la colère monte contre les conditions de leur participation Ă l’effort collectif. Pour l’instant, les assureurs ont affichĂ© des opĂ©rations dont certaines sont totalement artificielles mais permettent d’apaiser les passions. C’est au tour des banques d’entrer dans la mĂŞlĂ©e, avec une issue incertaine.

Les banques et les assurances en font-elles assez pour faire face Ă la crise du confinement et de la pandĂ©mie ? Le dĂ©bat est probablement loin d’ĂŞtre clos.Â
Banques et assurances sommĂ©es d’ĂŞtre plus diligentes
Nous avons Ă©voquĂ© hier les conditions dans lesquelles les assureurs ont dĂ» dĂ©bourser un milliard supplĂ©mentaire pour apaiser les lobbies patronaux en colère. Alors que les banquiers avaient pris soin de bien communiquer dès les premiers jours pour Ă©viter d’ĂŞtre cornĂ©risĂ©s comme l’ont Ă©tĂ© leurs cousins assureurs, les conditions dans lesquelles ils accordent les prĂŞts garantis par l’État semblent les remettre dans le mĂŞme viseur.Â
D’oĂą une multiplication des initiatives Ă moindre coĂ»t pour donner l’illusion que l’effort consenti est beaucoup plus important qu’il n’y parait.Â
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Les assureurs annoncent 1,5 milliard d’investissement dans PME de la santĂ©
Pour grossir les chiffres dĂ©jĂ acquis, les assureurs ont annoncĂ©, tonitruants, qu’ils consentiraient Ă des investissements profitables Ă la collectivitĂ©. Ă€ ce stade, personne n’a jugĂ© utile de vĂ©rifier si ce 1,5 milliard Ă©tait inclus ou non dans les compartiments de l’euro-croissance et autres promesses Ă©ternelles faites de consacrer un segment de l’assurance-vie au dĂ©veloppement des PME, vieille lune qui ne fonctionne jamais mais que le gouvernement adore afficher comme un trophĂ©e.Â
En entendant, l’engagement des compagnies permet Ă Bruno Le Maire de triompher…Â
Les banquiers dans le collimateur ?
Il faut dire que la polĂ©mique sur l’assurance se calme aussi parce que l’orage s’approche des banques. 30% des entreprises, en l’espèce les plus fragiles, n’ont pas eu accès aux prĂŞts garantis de l’État. Après l’affichage d’un engagement solidaire, ce rĂ©sultat dĂ©ceptif risque de jouer un vilain tour Ă la profession. Les assureurs ont eu au moins la franchise de dire non clairement !Â
Pour l’heure, l’État dĂ©bloque 500 millions pour faire des avances Ă ces entreprises fragilisĂ©es qui ont de fortes probabilitĂ©s de ne pas passer le cap de la crise. Mais la polĂ©mique devrait ne pas en rester lĂ .Â