L’angoisse monte discrètement au sein du gouvernement : les comptes publics se dĂ©gradent beaucoup plus vite que prĂ©vu, et dans des proportions très importantes. Il est pour l’instant trop tĂ´t pour connaĂ®tre l’atterrissage final. Mais si la tendance se confirme, la situation Ă la fin de 2020 sera vraiment beaucoup plus problĂ©matique que Bercy ne l’avait anticipĂ©.Â
Les comptes publics sont en très mauvais Ă©tat, et mĂŞme dans une situation beaucoup plus grave que prĂ©vu. Il fallait capter une confidence du ministre des Comptes Publics, le mĂ©connu Olivier Dussopt, pour le comprendre. Si l’on reprend le fil des discussions sur le sujet depuis le mois de juillet, on comprend que le dĂ©vissage des recettes fiscales est dĂ©sormais si incontrĂ´lable que personne ne sait oĂą il va s’arrĂŞter. Et ça, c’est anxiogène pour tout le monde, et d’abord pour le gouvernement.Â
Les comptes publics selon Olivier Dussopt
Il fallait donc ĂŞtre au rendez-vous de BFM Business, chaĂ®ne confidentielle, le 31 aoĂ»t pour Ă©couter attentivement les explications d’Olivier Dussopt, ministre des Comptes Publics, sur la baisse des recettes fiscales. Les propos qu’il a tenus ce jour-lĂ n’ont Ă©tĂ© relevĂ©s par personne, mais mĂ©ritent pourtant un vĂ©ritable cri d’alarme tant la situation est beaucoup plus inquiĂ©tante que Bercy ne l’avait anticipĂ©e jusqu’ici.Â
Dans la pratique, Olivier Dussopt a annoncĂ© 70 milliards de recettes fiscales en moins Ă la fin aoĂ»t, et s’est dĂ©clarĂ© incapable de savoir si la situation allait ou non s’amĂ©liorer. 70 milliards de pertes de recettes fiscales pour l’État, ce n’est objectivement pas rien, et cela commence Ă peser lourd dans l’escarcelle du contribuable, car c’est Ă peu près l’Ă©quivalent d’une annĂ©e sans impĂ´t sur le revenu… Autant dire que les nuages s’amoncellent dangereusement sur les contribuables et sur leurs perspectives fiscales.Â
Pour ĂŞtre plus clair, on peut penser que la promesse du “pas d’augmentation d’impĂ´ts” faite par Emmanuel Macron Ă l’Ă©poque oĂą le manque Ă gagner anticipĂ© Ă©tait de 50 milliards de moins risque fortement d’ĂŞtre remise en cause.Â
"Nous estimons qu'il y a 70 milliards d'euros de perte de recettes fiscales" pour l'Etat français en raison de la crise sanitaire, a déclaré ce lundi Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics, sur le plateau de BFM Business. "Ça reste une hypothèse et une prévision puisque l'exercice 2020 n'est pas fini, et que nous espérons évidemment améliorer la situation au fil de la reprise et de la relance des activités", précise le ministre, invité du Grand Journal de l'Eco.
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Une catastrophe mal anticipée en juin
Il faut ici rappeler les prĂ©visions faites par Bercy depuis le dĂ©but du confinement pour comprendre l’ampleur du dĂ©sastre qui s’annonce.Â
En loi de finances 2020, les recettes fiscales Ă©taient estimĂ©es Ă 293 milliards €. Elles avoisineront probablement les 220 milliards Ă la fin de 2020. Autrement dit, il faudra les rĂ©viser d’environ 25% Ă la baisse. Or, il se trouve que, en juillet encore, Bercy imaginait une simple baisse de recettes de 66 milliards par rapport Ă la loi de finances pour 2020.Â
Autant dire que chaque mois qui passe annonce son dĂ©vissage un peu plus profond. Et, de l’aveu d’Olivier Dussopt, nous ne sommes peut-ĂŞtre pas au bout de la catastrophe. Car, selon toute vraisemblance, la situation devrait se compliquer encore dans les semaines Ă venir, et l’atterrissage final pourrait ĂŞtre plus proche des 210 milliards de recettes que des 220 (ce que nous ne nous souhaitons pas…). Autrement dit, une catastrophe budgĂ©taire est en cours, avec des chiffres dignes de la RĂ©volution Française, dont on sait combien les dĂ©ficits publics prĂ©cipitèrent le destin.Â
Le grand flou artistique persiste
Pour le reste, on ne sait toujours pas ce que Bercy anticipe rĂ©ellement sur la suite des opĂ©rations, et ne donne guère d’indice sur l’impact que la baisse d’activitĂ© peut avoir sur des impĂ´ts sensibles comme la TVA. Officiellement, la part de recettes sur cet impĂ´t crucial serait de 20 milliards. Mais il est impossible de l’estimer exactement, et l’atterrissage pourrait se rĂ©vĂ©ler bien plus redoutable.Â
Le problème est Ă©videmment que, depuis le mois de mars, Bercy ne publie plus la situation budgĂ©taire mensuelle de l’État, et ne donne plus guère d’informations sur les opĂ©rations en cours. En soi, ce genre d’opacitĂ© (les situations budgĂ©taires mensuelles sont publiĂ©es rigoureusement depuis des annĂ©es… l’interruption du cycle sans explication est suspecte), peut dĂ©jĂ paraĂ®tre un aveu de fĂ©brilitĂ© quant au drame qui semble se profiler. Si Bercy Ă©tait parfaitement Ă l’aise avec tout cela, des procĂ©dures d’occultation en urgence n’auraient pas Ă©tĂ© mises en place.Â
"Si l'activité repart, et si elle repart fortement, nous espérons que cette baisse soit moins importante et que la situation soit moins dégradée", ajoute Olivier Dussopt. "Le troisième trimestre, qui sera celui de la reprise, sera déterminant et nous aurons l'occasion d'ajuster nos prévisions en fonction des résultats", assure-t-il.
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Quel risque en cas d’implosion des comptes publics ?
Dans ce dossier majeur qu’est celui de l’effondrement des recettes fiscales, une question se pose : s’agit-il d’un simple jeu d’Ă©criture, ou y a-t-il vraiment pĂ©ril en la demeure ? La question peut paraĂ®tre sibylline, en France en tout cas, oĂą tous les dĂ©ficits sont permis, mais elle est au coeur du dĂ©roulement politique dans les mois Ă venir : la ruine de l’État Ă laquelle nous assistons est-elle susceptible ou non de comporter un (puissant) effet destructeur sur les si prĂ©caires Ă©quilibres politiques du pays ?Â
La question est moins saugrenue qu’il n’y paraĂ®t. Rien n’exclut que la France devienne un emprunteur suspect dans les mois qui viennent, et toute hausse des taux d’emprunt risque de jouer un tour Ă l’État. En l’espèce, toute spĂ©culation nĂ©gative sur la signature française pourrait singulièrement rendre insupportable la politique d’endettement Ă tout va suivie par Emmanuel Macron. Dans cette perspective, la gestion des retraites pourrait mĂŞme devenir explosive. Â
Face Ă de tels risques, on ne donne pas un kopek de la promesse macronienne de ne pas augmenter les impĂ´ts. Il est Ă©vident qu’en cas de problème financier majeur, Macron confisquera l’Ă©pargne pour assurer sa réélection.Â
Attention à la fiscalité de 2021
De notre point de vue, l’atterrissage des comptes publics en 2020 sera si compliquĂ© qu’ils exigeront des mesures fiscales fortes, Ă rebours des promesses macroniennes de ne pas augmenter les impĂ´ts. Ă€ situation nouvelle, promesse nouvelle.Â
Il faut donc anticiper ici des mesures politiques urgentes de redressement, Ă©ventuellement prises Ă l’occasion d’une loi de finances rectificative qui pourrait ĂŞtre discutĂ©e en mĂŞme temps que la loi de finances pour 2020. Dans la pratique, on connaĂ®t d’ores et dĂ©jĂ les arbitrages qui seront rendus : impĂ´ts sur le patrimoine et sur l’Ă©pargne, majoration des impĂ´ts sur les successions.Â
Nous reviendrons prochainement sur l’esquive Ă proposer dans ces hypothèses. D’ici lĂ , il faut entrer dans une phase d’extrĂŞme vigilance vis-Ă -vis des tentations fiscales qui vont se faire jour.Â
licencier 1 million de ponx ne leur viendrait pas Ă l’idĂ©e ?
Quid d’une baisse autoritaire 30% des salaires de la fonction publique hors soignants policiers de terrain et militaires ,et aussi de tous les Ă©lus,…
pourquoi Ă©pargner les flics, les soignants ou les militaires : leur utilitĂ© est très largement contestĂ©e par une très grande partie de la population !!!!!! tous ces rentiers, politiques compris doivent voir leur revenu divisĂ© par 2 au minimum. Au lieu de cela le gouvernement leur donne des milliards qui ne serviront Ă rien qu’Ă appauvrir la France !!!!
Qu’ON LES DEGAGE :ces ennemis du PEUPLE, de la NATION!
A venir en 2021 par ailleurs tous les carry back des entreprises qui feront des pertes cette annĂ©e. L’IS reprĂ©sente 16% du budget de l’etat. que restera t il des ces 16% ?
Désolé, mais vous êtes à contre courant de la réalité.
Les flics ne sont dĂ©nigrĂ©s que parce que le justice ne suit pas, et ça, ça fait l’unanimitĂ©. Les Lois sont suffisamment appropriĂ©es pour calmer les charognards de banlieues, encore faut-il qu’elle soient appliquĂ©es
Les soignants sont largement en sous effectifs. Le problème de l’hĂ´pital, ce sont les 40/45% des budgets engloutis par les administratifs, eux de + en + nombreux
Quand aux militaires, ĂŞtre payĂ© pour aller dĂ©fendre on ne sait quoi en Afrique, est assez paradoxal, d’autant que ces campagnes coĂ»tent un fric fou en primes qui viendront grossir les retraites de ces personnels. Vu la situation du pays, ces gens-lĂ seraient plus utile sur le territoire
Ă JojoBourgogne…les primes qui “coĂ»tent un fric fou” (primes Ă©quivalentes Ă 2 salaires – ou 2 salaires et demi pour les aviateurs et les paras – pour risquer sa peau, ce qui fait pas cher la peau faut le dire!) ne sont pas incluses dans les retraites des militaires hĂ©las!
Pour ĂŞtre prĂ©cis une retraite de militaire, de grade commandant avec 3 gosses : c’est 2500€ après 30 ans de service (niveau d’Ă©tudes ingĂ©nieur .. dispo 24/24 etc…Ă comparer avec les salaires d’un ingĂ© du privĂ© et quelques autres avantages de qualitĂ© de la vie-
C’est un choix de vie je suis d’accord et je ne me plais pas – mais voilĂ vous savez tout!!
Sinon , je suis d’accord avec vous
Vous revez les yeux grand fermes
Les flics sont denigres parce qu ils ont montre de quoi ils sont capables contre le peuple froncais avec le traitement des gilets jaunes;
Les soignants n ont surement pas assez de moyens mais la fraude et le pillage sont la regle a l hopital
L armee francaise a été détruite au début du 20 e siecle par les affaires, et les militaires, formes a l ecole de la république, sont des fonctionnaires comme les autres qui se foutent completement de ce qui arrive aux sans-dents,