• À propos
  • Rester Libre !
  • Abonnements
mercredi, février 8, 2023
  • Connexion
  • S'inscrire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
NEWSLETTER
Le Courrier des Stratèges
  • Accueil
  • Dossiers téléchargeables
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
  • Accueil
  • Dossiers téléchargeables
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Le Courrier des Stratèges
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
PUBLICITÉ
Accueil Economie

Comment Macron fait méticuleusement le lit de la tentation maduriste

Éric VerhaegheparÉric Verhaeghe
24 septembre 2020
dans Economie
Temps de lecture : 6 minutes
A A
5
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
PUBLICITÉ

Emmanuel Macron a convaincu les Français, à moins de deux ans des élections présidentielles, qu’il pouvait épargner au pays un effort de redressement malgré une récession égale à 10 points de PIB. Cette démagogie le conduit à revendiquer désormais le droit de ne plus respecter le plafond de déficit budgétaire à 3%. Cette commodité qui devrait exaspérer nos partenaires européens vise à éviter un coup de pression fiscale après 2022. Mais elle prépare surtout un surendettement critique de la France, qui débouchera sur de dangereuses désillusions.  

Emmanuel Macron adore emmener les Français dans ses rêves éveillés : une débauche d’argent public tombée du ciel permettra de revenir à la croissance sans effort. Une dette illimitée financera la prospérité sans répercussion négative sur l’économie du pays. Ces croyances naïves qu’il partage avec la gauche (et avec Xavier Bertrand) devraient nous mettre, dans les deux ans qui viennent, en position extrêmement difficile. 

Cette dette publique que Macron imagine ne pas rembourser

On se souvient ici de la petite phrase d’Emmanuel Macron promettant que l’énorme dette publique qu’il creuse pour financer ses promesses pré-électorales ne serait pas remboursée par l’impôt. On ne pouvait formuler de promesse plus démagogique.

Dans la pratique, on sait déjà que quelques augmentations de taxes ou de contributions vont intervenir. C’est notamment le cas sur les complémentaires santé. Mais on peut penser que l’amélioration des EHPAD passera aussi assez rapidement par des contributions nouvelles. Celles-ci cibleront les retraités en priorité. 

Mais en dehors de ces mesures ponctuelles, le gouvernement fait vivre la fiction selon laquelle nos partenaires européens vont indéfiniment accepter nos déficits et ne pas exiger de nous un retour à une discipline budgétaire qu’ils ont eux-mêmes acceptée. Redisons-le : nous sommes extrêmement sceptiques sur le principe d’une exception française qui nous autoriserait ce que les autres se sont refusés. Et nous pourrons, tant que nous voudrons, ruer dans les brancards sur la « solidarité », la « souveraineté » et le « service public », tôt ou tard, nous devrons accepter la même discipline que les autres. 

Nos lecteurs savent que ces coups de moulinet dans les airs sur le mode du « nous, les Français, ne diminuerons pas nos dépenses », relèvent selon nous d’une tentation maduriste qui est, à ce stade, majoritaire dans le pays. 

«On ne pourra pas remettre en place le Pacte de stabilité tel qu'on l'a connu auparavant parce que la crise est passée par là, parce que nous sommes dans une période où il faudra, encore plus qu'avant la crise, investir pour nos économies»

Clément Beaune à l'AFP Tweet

La France réclame une révision des règles de Maastricht

Depuis le traité de Maastricht (approuvé par referendum, précisons-le), les États membres de l’Union se sont engagés à limiter leur déficit budgétaire à 3% de PIB. Avec un déficit budgétaire qui va allègrement exploser les 11% de PIB en 2020, la France mesure bien la difficulté qui l’attend pour revenir à l’orthodoxie maastrichtienne. Selon une bonne tradition gauloise, lorsque la règle est trop dure à respecter, on demande à la changer. 

C’est pourquoi notre jeune ministre des Affaires Européennes, Clément Beaune, a gentiment expliqué dans un entretien à l’AFP que les 3% étaient désormais caducs (voir ses propos ci-dessus). Officiellement, désormais, la dette publique sera une condition du retour à la croissance. Donc, il faut l’autoriser sans limite. 

L’illusion que le surendettement apporte la croissance

On comprend la logique sous-jacente à cette argumentation : l’endettement public sans limite apportera la croissance et permettra de redresser nos économies. Cette logique ne manque pas d’étonner, dans la mesure où elle repose sur l’idée implicite que la « planche à billets » est la solution qui permet de rétablir la bonne santé économique. 

Manifestement, Clément Beaune n’a pas connaissance des expériences menées en France, par le passé, dans ce domaine. On pense notamment aux assignats qui, sous la Révolution, ont débouché sur des émeutes révolutionnaires lorsque l’hyper-inflation a ruiné tous les détenteurs de ces titres. 

Mais il s’agit sans doute d’un détail, ou d’une broutille historique, qui ne doit pas nous empêcher de répéter, le coeur sur la main, que tout ira bien mieux en surendettant l’État, puis en fabriquant de la monnaie pour rembourser la dette. 

“En dépit des efforts des gouvernements européens pour accroître le partage des risques liés au coût budgétaire de la pandémie, nous n’avons observé que peu de signes allant dans ce sens de la part des banques européennes”, note S&P Global. “Au contraire, elles ont concentré davantage de risque dans leur pays d’origine en achetant plus de dette souveraine de leur pays d’origine, notamment dans les pays où son poids est le plus important, accroissant ainsi, de notre point de vue, les risques d’une nouvelle spirale de la dette si cette tendance persiste.”

Reuters Tweet

Premières alertes sur une nouvelle crise de la dette

Sur ce point, le ministre des Affaires Européennes gagnerait peut-être à lire l’étude de Standard & Poor’s publiée lundi sur le retour plausible d’une crise des dettes souveraines en Europe. En 2020, les banques européennes ont en effet réuni les ingrédients de la crise qui s’est produite en Grèce en 2011. Elles ont massivement acheté des titres de leur pays (méthode recommandée par certains souverainistes, signalons-le). 

Cette accumulation de dettes souveraines présente l’inconvénient de lier étroitement la bonne santé des banques d’un pays à la capacité dudit à rembourser sa dette. En cas de défaut, les banques elles-mêmes sont mises en difficulté. 

On comprend incidemment que la crise de 2020 a forcé les gouvernements, dans l’urgence, à balayer d’un revers de la main toutes les mesures prudentielles susceptibles de produire des coupe-circuit en cas de début d’incendie. Cette prise de risque, qui s’accompagne d’allègements successifs des règles prudentielles imposées aux banques, a déjà, il y a 10 ans, montré toute sa nocivité. Mais il n’est pire sourd que ceux qui ne veulent pas entendre. 

La tentation maduriste prend forme

On comprend à quel excès la France est conduite par peur de réveiller l’opinion publique et de lui dire la vérité. Pour faire croire que la crise n’exige pas d’effort, nous nous dépouillons progressivement de toutes nos défenses et de toutes nos réserves. Cette stratégie extrêmement dangereuse pourrait produire des effets de blast, dans les trois ans à venir, qui en surprendront plus d’un. 

Étiquettes : 3%crise bancairedéficit budgétairetraité de Maastricht
PUBLICITÉ
Article précédent

🎖Comment Anne Hidalgo accélère le retournement du marché immobilier à Paris

Article suivant

🎖COVID 19 : explosion de l’assurance maladie en vue ?

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Fondateur du Courrier des Stratèges. Ancien élève de l'ENA, ancien administrateur de la sécurité sociale. Entrepreneur.

Article suivant

🎖COVID 19 : explosion de l'assurance maladie en vue ?

Commentaires 5

  1. LHG says:
    il y a 2 ans

    J’ai une question de pur néophyte en économie :

    Je comprends parfaitement (enfin je crois) le risque d’une décision de ne pas rembourser la dette accumulée : les détenteurs d’obligations et de bons du trésor pourront brûler leurs papiers, et la confiance accordée à la France sur les marchés financiers sera détruite, ce qui limitera sa capacité à emprunter.

    En revanche, si la BCE qui achète massivement de la dette décide qu’elle n’exigera pas son remboursement par les pays emprunteurs. Qu’est ce qui empêche le système de perdurer infiniment si tous les acteurs sont d’accord pour ne pas se réclamer le remboursement de leurs encours ?

    Répondre
    • Jacques Peter says:
      il y a 2 ans

      Ce qui empêchera le système de perdurer c’est l’inflation.

      Répondre
  2. zelectron says:
    il y a 2 ans

    filouterie, escroquerie, indélicatesse, malpropreté, vol
    rayer éventuellement un de ces termes.

    Répondre
  3. gastoche says:
    il y a 2 ans

    Un madurisme sans lider maximo puisque maqueron n’est soutenu par personne dans le pays et très mollement par la caste socialo héritée de Mitterrand &les 40 piteuses. Ruine maduriste c’est certain, accélérée par maqueron par caprice personnel et goût des déguisements a1 la Tintin. Mais aussi et c’est plus grave avec la complicité abrutie des populations. On retrouve le madurisme. Voir à ce sujet Laurent Obertone ici: https://www.youtube.com/watch?v=Ue9CqPFtQgo&feature=push-u-sub&attr_tag=DHbLId9jYeLCi0K5%3A6

    Répondre
  4. Bécassine says:
    il y a 2 ans

    Quand vous voulez privatiser un service public vous commencer par le faire disfonctionner et pour ce faire vous cessez de le financer. Il merde et là vous arrivez la bouche en coeur et proposez la privatisation que les clients excédés acceptent de bonne grâce. Et si le covid ne servait qu’à faire la même chose au niveau des états avant de nous proposer le nouvel ordre mondial dont Sarkozy disait que personne ne pourrait s’y opposer, comme élixir miracle ? Je dis ça, je dis rien …

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

PUBLICITÉ

Articles recommandés

Guerre des ambulances: Buzyn rétropédale pour ramener la paix sociale

il y a 4 ans

Passe sanitaire : l’Assemblée, à moitié déserte, rétablit le texte du gouvernement

il y a 1 an

Articles populaires

  • Discrètement, les banques centrales préparent l’explosion de l’euro

    Discrètement, les banques centrales préparent l’explosion de l’euro

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • L’Occident en passe de reconnaître sa défaite en Ukraine

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • Cette hyper-inflation qui se prépare pour le mois de mars

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • Béatrice Bourges : « la Manif pour tous était une opposition contrôlée »

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • Brigitte Macron: de « First Lady » à Marie-Antoinette?

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
PUBLICITÉ
Facebook Twitter Youtube Telegram RSS

Boutique

  • Abonnements
  • Faire un don

Besoin d’aide ?

  • Foire aux questions
  • Nous contacter

Informations

  • À propos
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires

© 2023 Le Courrier des Stratèges

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • À propos
  • Rester Libre !
  • Abonnements
  • Connexion
  • S'inscrire
  • Panier

© 2023 Le Courrier des Stratèges

Bienvenue !

Accédez à votre compte ci-dessous

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un compte

Remplissez le formulaire ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont requis. Se connecter

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse électronique pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler votre abonnement ?