Maître Maud Marian défend de nombreux résistants inquiétés par la répression officielle depuis la rentrée de septembre. Elle fait un bilan de ce qu’elle observe dans l’évolution de la Justice : il devient évident que les procureurs durcissent le ton et sont à la recherche, par tous les moyens, des délits d’opinion à l’encontre de la prétendue « complosphère », dont les rangs ne cessent de s’élargir jour après jour. D’une manière générale, le printemps devrait donner lieu à des incriminations de plus en plus intimidantes, voire à la création d’un délit de complotisme qui interdira, de fait, toute forme de critique vis-à-vis du pouvoir en place.
Nous avions dès cet été annoncé un durcissement progressif de la répression macronienne contre les dissidents. Nous ne nous étions pas trompés, puisque dès septembre une vague de mises en cause et de sanctions a plu, symbolisée par les convocations et souvent les radiations temporaires de médecins pour leurs propos tenus sur le COVID.
L’interview de Maud Marian est importante car elle détaille la manière dont la deuxième vague de répression contre ces opposants est orchestrée. Elle passe par un volet judiciaire qui débouchera peut-être sur la création d’un délit de complotisme, qui ne sera rien d’autre d’un délit d’opinion visant tous ceux qui critiquent le régime en place. Les Parquets auront tout loisir de sévir selon les cas.
Nous avons évoqué pour nos voeux le putsch institutionnel qui a commencé en 2020, et qui a attend son point d’orgue avec la loi illégitime du 5 août 2021 sur le passe sanitaire et l’obligation vaccinale. Ce putsch se dote désormais d’un arsenal répressif à la constitution duquel nous assistons. Le régime macroniste, aux abois, est désormais un animal blessé prêt à tout pour survivre.
Avec Macrolini, le duce a toujours raison !
« Complotiste, ça ne veut rien dire »
Mais si, cela signifie être opposé aux actions du gouvernement.
Et comment appelle-t-on un gouvernement qui ne tolère pas d’opposition?
Quand Macron s’est dit « ni de droite, ni de gauche » et que, de fait, il a opéré un hold up sur la droite et la gauche (dits « de gouvernement »), nous étions dès lors « en marche » vers le parti unique.
La dictature ne s’embarrassera dorénavant plus d’une apparence de pluralisme.
La dérive autoritaire est déjà là…
Très intéressant cet entretien. Les avocats sont en première ligne pour constater comment le pouvoir exécutif empiète et certainement dirige souvent le pouvoir judiciaire en France, par moyen de la Présidence de la République, le Ministère de la Justice et tous les organes dans lesquels ils participent et/ou nomment directement. Toujours sous jacente, la question du manque de séparation des pouvoirs en France.
Conseil de gouvernance de la désinformation aux Etats-Unis, lutte contre les « dérives sectaires » auxquelles est assimilée toute forme d’opposition en France, signalement comme « terroristes » des « théoriciens du complot » qui « s’opposent aux politiques du gouvernement » en Nouvelle-Zélande…
Et ce phare de la démocratie qu’est l’Ukraine a interdit les médias et les partis d’opposition.
Comme au temps de l’Occupation (« les heures les plus sombres »), les résistants sont affublés d’un qualificatif infamant propre à les discriminer et condamner à l’exil, intérieur ou extérieur, en tout cas au goulag médiatique.
Complotistes aujourd’hui, ils seront terroristes demain et toutes les lois de l’anti-terrorisme pourront s’appliquer à eux…
Pour mémoire les nazis et la gestapo traitaient de terroristes les résistants français. L’histoire se répète. Des idées différentes = complotiste, terroriste, extrême droite anti extrême gauche caviar, voire anti tout. Les nantis contre les anti.
Il serait intéressant de replacer le terme complotiste dans son contexte original que l’on se rappelle quand on a vécu la période de la guerre du Vietnam et lu ou écouté les déclarations des soldats revenus du combat et qui ont raconté leurs « faits d’armes ».
A début, seul quelques uns se sont mit à table et ont évoqué les massacres auxquels ils avaient participé.
Où cela est devenu compliqué pour les autorités US c’est quand les familles qui, suite à ces révélations, ont commencé à interroger leurs proches sur leur expériences, avoir insisté auprès d’eux pour qu’ils confirment ou infirme ces propos, ont appris par leurs proches l’exactitude des faits évoqués.
Il fallait donc pour les autorités, qui faisaient la guerre pour la « démocratie » et contre le « communisme », enrayer ce feu de broussailles qui risquait de devenir un feu de forêt gigantesque.
C’est là que la CIA à introduit le terme de complotiste. Essayer de décrédibiliser
ces traites… qui disaient la vérité.
On en est là aujourd’hui, décrédibiliser ceux qui disent la vérité.
C’est la raison pour laquelle je revendique ce terme de complotiste… mais au sens de la CIA
Merci pour cette remarquable fenêtre entrouverte sur la réalité Judiciaire
Au sujet de cette appellation « Complotiste » Marc Daoud publiait dans le numéro 105 de Juillet-Août 2016 de la revue Nexus un excellent article intitulé
« je pense, donc je suis…complotiste ? »
Il me semble qu’en matière de Police de la Pensée l’internement en hôpital psychiatrique a déjà fait son apparition certes de façon sporadique en France jusqu’à présent mais soyons vigilant
il serait bon que des Juristes refassent le point sur cette question au Courrier des Stratèges je les en remercie d’avance-(…avec exemple à l’appui…oui..)
Sans aller jusqu’à cette soviétisation , toutes les mises en Garde sont bonnes à saisir –
merci pour ce témoignge sur les instances judiciaires ….et le témoignage de cette avocate.