Le bitcoin agace beaucoup les banques centrales, et singulièrement Christine Lagarde, comme elle l'a confirmé sur BFM ce week-end. Selon elle, il ne s'agit pas d'une monnaie, mais d'un placement hautement spéculatif qui doit désormais être sévèrement réglementé... comme une monnaie, bien entendu. Autrement dit, les grandes banques centrales devraient prochainement entamer les opérations de mise sous cloche du bitcoin, en le soumettant à diverses obligations, notamment des obligations prudentielles, destinées à le rendre beaucoup moins attractif. Ou comment les émetteurs de monnaie centrale comptent utiliser leur pouvoir financier pour éliminer un concurrent gênant.
S’agissant du bitcoin, Christine Lagarde n’a pas mâchĂ© ses mots, ce week-end, devant les camĂ©ras de BFM.Â
++ Christine Lagarde : "le Bitcoin, ce n'est pas une monnaie" https://t.co/cloIh9Y66Z
— Eric Verhaeghe (@Verhaeghe) February 7, 2021
On retiendra ses propos tonitruants, tous dans la nuance :Â
Bien Ă©videmment, qui dit “rĂ©gulation” dit en rĂ©alitĂ© (comme toujours dans le verbiage communautaire) Ă©diction de règles et de règlements destinĂ©s Ă favoriser les acteurs qui sont Ă©tablis dans le “système” et Ă Ă©liminer, ou entraver, les nouveaux venus qui bousculent les règles du jeu.Â
Le bitcoin bientĂ´t “rĂ©gulĂ©”
Les intentions de la Banque Centrale EuropĂ©enne et de Christine Lagarde sont donc claires : il va s’agir dĂ©sormais de rĂ©guler le Bitcoin dans le cadre de la rĂ©glementation applicable aux EME (Ă©metteurs de monnaie Ă©lectronique). Et les rĂ©sultats ne devraient pas ĂŞtre tristes.Â
La rĂ©gulation vise en effet Ă s’assurer que l’Ă©metteur de monnaie dispose d’une gouvernance solide, avec des règles prudentielles et surtout, ce que Christine Lagarde a commencĂ© Ă avancer, qu’il lutte contre le blanchiment d’argent.
S’agissant du bitcoin, les banques centrales mondiales devraient donc assez rapidement chercher Ă lui tordre le cou… en lui reprochant de ne pas ĂŞtre soumis Ă une direction centrale responsable de ses actes et de ses fautes. La mĂ©thode devrait ĂŞtre imparable.Â
Reste Ă savoir s’il est possible aujourd’hui d’empĂŞcher un acteur totalement dĂ©centralisĂ© et invisible de pratiquer l’activitĂ© de son choix sur Internet. Pas sĂ»r, pas sĂ»r.Â
Bonjour Ă vous tous,
Peut-on interdire les crypto. ? Beaucoup se posent la question je pense… Alors on est Ă la recherche d’informations qui rĂ©pondraient “oui” ou ” non”… Personnellement, je n’ai pas encore investi dedans… Et j’hĂ©site sur l’Ethereum, qui reprĂ©sente un plus pour moi, il a des fonctionnalitĂ©s plus importantes que le bitcoin… Dernièrement, j’ai entendu que des fonds d’investissement achetaient du bitcoin… Ma 1 ère rĂ©action a Ă©tĂ© : ” ça me rassure ” puis une autre pensĂ©e est arrivĂ©e : ” Ça peut ĂŞtre une manĹ“uvre aussi : imaginons qu’ils en achètent plein, puis les revendent d’un coup provocant un mouvement de panique, il y a tellement de mouvement moutonnier maintenant dans ce domaine, de plus en plus de gens se mettent Ă trader sans vraiment s’ĂŞtre formĂ© et rĂ©agissent fortement Ă©motionnellement…” Bref, j’aimerai bien faire un saut dans le futur… Celui qui aurait ce pouvoir serait le maĂ®tre du monde ahahah !!!
Il est certain que pour le moment, ce n’est pas vraiment une monnaie car son utilisation en temps que tel est marginale. Pour le moment, la plupart des acheteurs y vont juste en espĂ©rant une hausse des cours. C’est donc plus une pyramide de Ponzi qu’autre chose. Les nouveaux entrants font monter les cours, ce qui payent les anciens entrants, en espĂ©rant persuader d’autres nouveaux venus pour perpĂ©tuer le cycle.
Ce n’est pas une “pyramide de Ponzi”. Que vous compariez le système de retraites par rĂ©partition Ă une pyramide de Ponzi, rien Ă dire, mais pas le Bitcoin ! Les nouveaux entrants ne “payent” pas les “anciens entrants”, ils payent les Ă©ventuels sortants. Et les “anciens entrants”, s’ils ne sortent pas, misent sur un actif Ă la hausse dans le futur = actif refuge, comme l’or.
De plus en plus d’utilisateurs s’en servent comme un moyen d’Ă©change et PAYPAL a rĂ©cemment annoncĂ© vouloir utiliser le BTC comme moyen de paiement (PAYPAL = 1 transaction internet / 10 aux USA et 1/7 en EUROPE !). TESLA, en plus de placer une partie de sa trĂ©sorerie dans le BTC (1,5 Mds !), prĂ©voit la possibilitĂ© de faire payer prochainement ses vĂ©hicules directement en BTC. D’autres acteurs vont suivre, on parle d’APPLE qui s’y intĂ©resserait par exemple (TrĂ©so d’APPLE autour de 200 Mds de $…).
Certains utilisent le BTC comme un actif sĂ©curisĂ© dĂ©centralisĂ©, dĂ©flationniste de par sa nature, et beaucoup de dĂ©tenteurs le conservent sur le long terme en pensant qu’il est prĂ©fĂ©rable d’avoir une partie de ses liquiditĂ©s sur un tel actif plutĂ´t que la totalitĂ© sur des monnaies fiat inflationnistes. Les institutionnels (ils sont de plus en plus nombreux) qui placent actuellement une partie de leurs fonds dans cet actif le font dans ce but : protĂ©ger une partie de leurs fonds contre l’inflation qui va arriver tĂ´t ou tard.
Il y a aussi des spéculateurs sur les cryptos comme sur la plupart des marchés y compris les monnaies fiat.
On retrouve donc dans le BTC un actif valeur refuge, un support transactionnel rapide, sĂ»r et peu cher ainsi qu’un support spĂ©culatif. Certes, son adoption reste faible pour l’instant mais est accessible Ă tous ceux qui veulent bien s’y intĂ©resser et personne ne les oblige Ă le faire.
Alors, n’en dĂ©plaise Ă Mme Lagarde et ses serviteurs, mais le BTC a dĂ©jĂ toutes les caractĂ©ristiques d’une monnaie avec beaucoup plus de fonctionnalitĂ©s et de services. De plus, tous les ingrĂ©dients se mettent peu Ă peu en place pour que la confiance du public se dirige plutĂ´t vers cette monnaie plutĂ´t que vers les autres monnaies inflationnistes telles que l’euro ou le dollar (qui a perdu plus de 90% de sa valeur en 50 ans…). Et plus elle (Lagarde) va vouloir freiner le dĂ©veloppement des cryptos pour imposer de force sa monnaie de singe, plus la confiance des utilisateurs va changer de camp. Et je crains (j’espère !) qu’il ne soit dĂ©jĂ trop tard pour les Ă©tats et leurs banques centrales : l’issue sera inĂ©luctable mĂŞme s’ils s’accrochent aux branches et font, “quoi qu’il en coĂ»te”, tout pour continuer de faire illusion…
Christine Lagarde veut crĂ©er un euro numĂ©rique. Elle pourra ainsi dĂ©cider d’une somme (qu’elle dĂ©terminera) que chaque foyer pourra dĂ©penser (ils diront “pour les besoins “essentiels” ou “fondamentaux” “) le reste restant “Ă la disposition” de la banque et donc de l’ “Ă©tat”.
Ils ne voleront pas l’argent sur les comptes : nous resterons “propriĂ©taires” de tels ou tels montants mais en monnaie de singe. La majoritĂ© des gens n’y verront que du feu puisque les sommes inscrites sur leur relevĂ© ne changeront pas.
Et donc quand elle dit :”Il faut impĂ©rativement que, si une activitĂ© est conduite par un acteur privĂ©, cette activitĂ©, si elle s’apparente Ă de la ‘monnaie’, soit soumise exactement aux mĂŞmes règles, exactement aux mĂŞmes ratios, exactement aux mĂŞmes mĂ©canismes de supervision” : c’est un aveu d’impuisance : cela veut dire qu’elle ne peut RIEN faire contre le bitcoin ou les crypto-monnaies et que c’est une excellente nouvelle pour nous 🙂
qu’est en vĂ©ritĂ© la BCE si ce n’est une faux monnayeur Si l’on considère que la monnaie sans contre valeur est une bonne solution je suggère que chaque citoyen puisse lui aussi imprimer Ă tout va.
Je trouve que Mme Lagarde et ses sbires sont quand mĂŞme gonflĂ©s : ils font de la monnaie de singe Ă longueur d’annĂ©e donc cela contribue Ă nous appauvrir puisque l’euro , le dollar etc perdent de plus en plus de valeur Ă mesure que nous avançons dans le temps et ils s’indigneraient que des Institutionnels ou citoyens lambda veuillent investir sur le marchĂ© des cryptos : c’est l’hopital qui se fout de la charitĂ©. Le bitcoin est une invention fabuleuse et la blockchain fera partie et fait dĂ©jĂ partie de notre avenir. Perso j’utilise les cryptos et je trouve gĂ©nial de pouvoir envoyer de l’argent sous forme de cryptos comme le Stellar Lumens par exemple de l’autre cĂ´tĂ© de la planète en une dizaine de secondes et en ne payant que 0,02 cts de frais ….c’est sĂ»r que cela fait de l’ombre au système bancaire traditionnel. Mastercard et Visa signent des partenariats avec certaines cryptos et de plus en plus d’institutionnels entrent sur le marchĂ© des cryptos …un monde s’Ă©teint et un autre se rĂ©veille 🙂