Emmanuel Macron réclame un nouvel effort budgétaire européen alors que le plan de relance européen n’est toujours pas définitivement adopté ! Qu’à cela ne tienne, le président français veut anticiper sur une seconde « relance » car il ne faudrait pas perdre pied face au « plan Biden ». Le président oublie juste une chose : pour qu’un plan de relance ait un début d’efficacité – et pour que nos partenaires acceptent les nouveaux efforts budgétaires suggérés par Paris – il faudrait que la France libère son économie de tous les carcans qui pèsent sur elle.
A l’issue du conseil européen du 25 mars 2021, Emmanuel Macron a plaidé pour que l’UE augmente considérablement son effort budgétaire. La raison ? Eviter un décrochage de croissance avec les Etats-Unis, dont l’effort budgétaire pourrait être porté à plus de 20% du PIB (le recovery fund européen exceptionnel de 750 milliards représentant de l’ordre de 5% du PIB de l’UE).
Le chef de l’Etat a raison sur deux points. Le premier, c’est le décrochage de la croissance potentielle de l’UE par rapport aux États-Unis. Le temps de la convergence (entre 1957 et les années 1970) est derrière nous. Et il est vrai qu’avec une croissance potentielle d’environ 2% aux États-Unis et d’un peu plus de 1% dans l’UE (3,5% estimé en Chine), la richesse étant relative, les Européens vont mécaniquement s’appauvrir. Même s’il ne l’a pas formulé, le chef de l’exécutif s’est aussi inquiété des retards européens dans la mise en œuvre des décisions prises : c’est un fait, l’UE n’est pas un Etat et les décisions sont longues à mettre en œuvre car elles exigent – la démocratie exige – que les procédures soient respectées.
Pourtant l’approche retenue, est, une fois encore, insuffisante : comme toujours, mobiliser l’argent « magique » à des fins contra-cycliques (certains estiment que les retards risquent de nourrir un effet pro-cyclique). Mais la croissance potentielle que le Président appelle de ses vœux exige surtout ce qu’on appelle dans le jargon européen des réformes structurelles nationales – traduisez : une action résolue sur les facteurs qui nourrissent la croissance. Entre autres, le modèle de Solow a montré l’importance de la productivité globale des facteurs (PGF) comme conditions de croissance potentielle naturelle. Or, cette productivité globale ne se nourrit pas du policy mix relance budgétaire / création monétaire. Elle trouve sa source dans des réformes, qui – les traités européens sont sans ambiguïté sur ce point – relèvent de la responsabilité nationale, et non de l’UE. C’est en France que se trouvent les clefs de la croissance qu’E. Macron appelle à juste titre de ses vœux : réformer et réduire la dépense publique, remettre l’éducation sur les rails et donc la productivité du travail, en finir avec l’instabilité réglementaire et fiscale, drainer l’épargne des Français vers les fonds propres des entreprises etc. Ces mesures, urgentes, ne produiront pas leur effet en quelques trimestres. Elles n’ont pas grand-chose à voir avec le budget européen.
On pourrait organiser une danse de la pluie… d’or !
Macron sait que la ponction que Le Maire et ses hauts fonx vont appliquer aux entreprises et aux particuliers (solvables) pour éponger ses dépenses “covid” inconsidérées va saigner le reste de capacités nationales. Rendant difficile sa future campagne électorale. Donc, sous réserve de la cour constitutionnelle allemande, il tente de pomper le plus de tunes possible pour masquer le trou béant à venir. Et le tout avant 2022. D’ici qu’il demande en loucedé à Biden un peu d’helicopter money en échange de bases militaires sur le territoire ou une participation “forte” à la future baston en Ukraine ou en mer de Chine…
Quand le roi est nu, il a du mal à faire le fond de ses poches pour arroser sa clientèle avant des élections . Pas sûr que ces derniers sponsors soient prêts à remettre la main au portefeuille après le fiasco européen . Espérons juste que les mougeons ne seront pas assez nombreux à sauter sur le piège des vaccins qui ne servent à rien et ne lui permettent pas de remettre une pièce dans le bastringue avec le passeport sanitaire . S’il échoue là aussi, c’est game over et il ne serait pas étonnant de voir pas mal de vestes se retourner, tant chez les polytocards que chez les juges, ce serait intéressant et pourrait bien changer la donne d’une manière radicale . Il va y avoir un certain nombre de questions à poser et de comptes à solder, il va falloir agrandir la Santé (pas le ministère) .
Relancer cela ne fonctionne que quand on ne le fait pas déjà. En fait, avec ses dépenses publiques au plafond, notre pays est déjà en relance permanente ! Augmenter la relance revient à augmenter la dose d’aspirine quand elle ne fait plus effet. L’argent dépensé va surtout partir en épargne, en importation chinoise et en sur-investissement. En effet, le plus facile est d’investir dans els infrastructures, mais soyons réaliste, c’est déjà un des atouts du pays d’avoir des infrastructures importantes. Le risque est surtout de suivre les escrologistes qui vont au contraire détruire de l’infrastructure à grand frais pour satisfaire leurs fantasmes. Je vois d’ici les investissements d’avenir dans la fermetures de centrales nucléaires fonctionnelles, de limitations d’usage d’avions économes, de restrictions des ouvertures d’aéroports, de taxes sur le transports routier et els transports individuels. Attention au désinvestissement verts !!!