À en juger par nos factures d’électricité, l’ouverture à la concurrence en France n’a pas tenu ses promesses comme cela a été le cas pour la téléphonie et l’aviation. L’électricité low cost n’est pas pour demain au contraire ! Les lubies écologiques prévues par le plan de relance post-covid vont contribuer à alourdir la note et à subventionner la décroissance.
Depuis 2009, les prix de l’électricité ont augmenté de plus de 50 %, et connaissent une hausse plus forte que l’inflation. La concurrence est artificielle et ne concerne que lese services et l’administratif ; les revendeurs s’alimentent essentiellement auprès d’EDF à des tarifs fixés par l’État. La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) contraint EDF à vendre à ses concurrents un quart de sa production d’électricité nucléaire à prix coûtant.
Le renchérissement de l’électricité est en réalité la conséquence directe de la lutte contre le changement climatique. Il nous arrive dix ans plus tard ce qui est arrivé en Allemagne.
Les Allemands, sous l’influence de leurs écologistes, ont voulu se mettre à l’électricité verte. Au début des années 2000, ils ont banni le nucléaire de leur sol et ont appliqué un plan dit EnergieWende. Résultats : pour les consommateurs, électricité la plus chère d’Europe ; pour tout le monde, pollution du fait de la combustion de charbon. En effet, pour boucher les trous de production de l’éolien ou du solaire, il faut faire appel à des centrales thermiques qui brûlent ce combustible fossile. C’est ce désastreux schéma que nous nous apprêtons à imiter en France (au charbon près). Les politiques semblent ignorer le principe scientifique qui veut que les mêmes causes produisent les mêmes effets. La production d’électricité ne se fait pas à coup de danses du ventre, de chants tribaux et d’invocations de druides mais fait appel à la physique.
Énergies renouvelables = énergies intermittentes
L’éolien ou le solaire ont une caractéristique commune : l’énergie n’est produite que s’il y a du vent ou du soleil. Donc lorsqu’il n’y a pas de vent et / ou pas de soleil, il faut solliciter d’autres sources : thermique, hydraulique ou nucléaire. L’intermittence du vent était connue de nos ancêtres, c’est bien pour cela que les meuniers ont abandonné leurs moulins à vent lorsqu’ils ont pu faire autrement et que les grands voiliers ont disparu au profit de bateaux à vapeur. Les évidences sont bonnes à rappeler en ces temps d’égarement idéologique : une source d’énergie constante et disponible est préférable à une source d’énergie discontinue. Si vous avez besoin de 200 W de lumière, il vaut mieux deux projecteurs de 100 W et un troisième en secours que 3 000 clignotants de 1 W. Même si on multiplie la capacité des sources intermittentes, elles restent intermittentes. De plus, l’électricité se transporte mal et se stocke encore plus mal. Une éolienne au large du Morbihan ne fournira pas le Berry sans pertes négligeables.
La catastrophe allemande dénoncée par la Cour des comptes fédérale
Fin mars, Die Welt relayait un rapport de la Cour des comptes fédérale allemande qui critique vertement la politique de transition énergétique gouvernement qui mettait en danger l’économie nationale et dont le coût devenait incontrôlable.
Prix moyen du kWh pour les ménages
Les Allemands paient 60% plus cher que les Français
Prix moyen du kWh pour l’industrie
Les Allemands paient 73% plus cher que les Français
L’Allemagne a prévu qu’en cas de pénurie d’offre, les usines qui arrêteraient volontairement leur production pour soulager le réseau soient indemnisées. La Cour des comptes souligne les différences de prévisions concernant ce point entre le ministère de l’Économie et L’Agence fédérale de l’environnement.
Comme en France, les chiffres de prévision de la demande sont douteux. Par exemple, la transition énergétique table sur une population inférieure à 75 millions en 2050 alors que l’Office fédéral de la statistique estime la population dans la fourchette 77,6 millions à 83,6 millions.
Malgré tous ces défauts désormais connus, la France se lance dans un programme encore plus destructeur.
L’inutile catastrophe de la transition énergétique française
Contrairement à l’Allemagne lorsqu’elle s’est lancée dans cette aventure en 2010, nous avons en France une filière nucléaire qui fonctionne.
Comparatif France – Allemagne des sources d’énergie électriques
Source : Allemagne-energies.com
Aujourd’hui 45% de notre électricité est nucléaire par conséquent non émettrice de CO2. Si le CO2 est vraiment l’ennemi à combattre, couper une centrale nucléaire pour la remplacer par une source dite renouvelable est inutile.
Pourtant, nous subventionnons :
- la réduction du nucléaire financé par nos impôts dans les années 1970
- les inactivités des centrales mise sur OFF lorsque les intermittentes débitent (une centrale nucléaire à l’arrêt coûte presqu’aussi cher qu’une centrale nucléaire en activité, le combustible étant un poste de coût très mineur)
- des éoliennes délivrant une énergie intermittente
- des installations solaires délivrant une énergie intermittente
Tout ceci se voit sur notre facture d’électricité.
Les taxes représentent plus du tiers de notre facture
La Contribution aux charges de Service Public de l’Électricité (CSPE) finance l’organisation de la concurrence bidon ainsi que les surcoûts liés au rachat de l’électricité verte. Et encore, cela c’était jusqu’en 2017. Depuis la CSPE est engloutie dans les dépenses générales de l’État.
La Taxe sur la Consommation Finale d’Électricité (TFCE) est prélevée par les fournisseurs d’électricité et reversée aux collectivités locales (départements et communes).
La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) finance le régime des retraites des personnels d’EDF-GDF partis à la retraite avant 2005.
La TVA s’applique aussi sur ces taxes. Taxe sur la taxe ou sur l’impôt est de plus en plus fréquent au pays de La rage de l’impôt.
Comme chez les Allemands, la Cour des comptes couine.
On peut même lire page 22 d’un de ses rapport cet édifiant paragraphe :
« Ainsi, compte tenu de son profil énergétique peu carboné, si la France avait voulu faire de sa politique en faveur des EnR un levier de lutte contre le réchauffement climatique, elle aurait dû concentrer prioritairement ses efforts sur le secteur des EnR thermiques qui se substituent principalement à des énergies fossiles émissives de CO2. De ce fait, la place consacrée aux énergies renouvelables électriques dans la stratégie française répond à un autre objectif de politique énergétique, consistant à̀ substituer les énergies renouvelables à l’énergie de source nucléaire. »
En substance : les éoliennes ou le solaire, ça peut se justifier si ça sert à remplacer un chauffage au gaz ou au fuel. Mais vouloir démolir le nucléaire est injustifiable par la crainte du réchauffement climatique.
Quel pourrait être le résultat d’un référendum sur la question « acceptez-vous de payer beaucoup plus cher votre électricité pour diminuer la part de l’électricité nucléaire ? »
Le CO2 est le cheval de Troie du capitalisme de copinage
En réalité, cette affaire de changement climatique ne sert à nourrir que le capitalisme de connivence. Investissement vert, financement vert, énergie verte, etc. Sans surprise, c’est un des sujets fétiches du forum de Davos.
Toutefois, le scepticisme grandit et les coming out de personnalités scientifiques se multiplient.
En France, les livres du physicien François Gervais, ancien rapporteur du GIEC, ont connu un franc succès et ont figuré en tête des ventes (L’urgence climatique est un leurre). Il y présente une opposition argumentée à la thèse qui fait du dioxyde de carbone le responsable de tous les maux climatiques et dénonce les « exagérations alarmistes ».
Sorti début mai, le livre de Steven Koonin ( Unsettled : What Climate Science Tells Us, What It Doesn’t, and Why It Matters) – disponible en langue anglaise seulement – est au sommet des ventes.
Koonin est un scientifique au pedigree long comme un cou de girafe, professeur d’université et ancien conseiller de Barack Obama pour les questions climatiques.
Lui aussi dénonce un alarmisme scientifiquement injustifié et argumente que l’effet des actions humaines sur le climat est faible et incertain.
Le capitalisme de connivence aura-t-il finalement le dessus sur l’objectivité scientifique ?
« Si le CO2 est vraiment l’ennemi à combattre… »
C’est la plus grande manipulation qu’ait connue l’humanité depuis sa création !
il est impossible de faire cesser l’accroissement du stock du CO2 atmosphérique. Les raisons en sont si évidentes que chacun peut les comprendre, même sans bagage scientifique.
Tout est démontré ici de façon magistrale :
https://www.climato-realistes.fr/climat-co2-stock-flux-christian-gerondeau-mai-2021/
Oui et il serait également temps de refaire une étude de la distribution de la dilution des gaz dans l’atmosphère en fonction de l’altitude, simplement parce qu’il est difficilement crédible qu’une molécule qui a une densité de 1.5 soit tout autant présente en très haute altitude qu’au niveau du sol – la précédente (et unique !) étude du genre, qui sert de bréviaire, datant de la seconde moitié des années… 50.
En effet, la France suit l’exemple de l’Allemagne ce qui est clairement stupide, comme Einstein l’a dit à juste titre: répéter une expérience et s’attendre a un autre résultat est le comble de la stupidité.
Pas le comble de la stupidité, la définition de la folie (et comment pourrait-il en être autrement, avec des poliotiques qui n’ont plus d’idéologie, mais une théologie…)
J’ai le sentiment qu’on tourne en rond entre le nucléaire et les énergies renouvelables. L’intermittence de ces dernières arrivant à justifier la constance de l’autre tout en faisant oublier sa dangerosité intermittente ! Tchernobyl, three-miles island, Fukushima, pour les plus célèbres. Il est tout de même bizarre que rien n’ait subsisté des travaux de Tesla !!! de son énergie libre…
Sa dangerosité? Intéressante remarque, entre parenthèse vous pouvez retirer Fukushima de la liste, tous les morts sont du au tsunami, Three-Miles island à ma connaissance 0 morts, il ne reste plus que Tchernobyl . En face de ça combien de morts dans les mines de charbon, combien de morts dans l’exploitation des terres rares, combien de morts lorsqu’un barrage cède? Essayez de faire le compte de tout ça, y compris ce qui n’a pas lieu ici, un mort d’ici ou d’ailleurs reste un mort, et faites une comparaison entre le nucléaire et tout le reste, nous reparlerons de sa dangerosité après . D’autant que nous savons retraiter les déchets, que le laser permet de désactiver les déchets à très longue vie, rendant leur stockage réellement sécure . Le nucléaire pourrait aussi se tourner vers le thorium, ce n’est qu’un choix politique .
Effectivement et c’est assez troublant….
Coquilles :
« au charbon près » (et non « prêt »)
« (…) ne fournira pas le Berry sans pertes non négligeables »
Cordialement
Coquilles :
« au charbon près » (et non « prêt »)
« (…) ne fournira pas le Berry sans pertes non négligeables »
« (…) s’applique aussi sur ces taxes » (et non « ses »)
Cordialement
Merci !
Ce n’est pas pour diminuer leurs émissions de CO2 que l’Allemagne et maintenant la France ont entrepris de démolir systématiquement leur système électrique qui marchait très bien et à faible coût jusqu’alors, mais bien pour se débarrasser du nucléaire, ce qui montre l’influence très grande des mouvements antinucléaires sur les politiques gouvernementales dans les deux pays. Le « capitalisme vert » s’est rué sur la très juteuse affaire de l’éolien et du solaire photovoltaïque, subventionnés par des contrats de 15 à 20 ans.
Il y a donc alliance objective entre l' »écologisme » qui prétend défendre l’écologie, et cette finance verte qui la détruit, comme on le voit bien avec l’éolien et particulièrement l’éolien en mer. Beau résultat pour un écologiste sincère, c’est-à-dire qui défend la nature et non la finance internationale.
En ce qui concerne le CO2, il était évident dès le départ que si cela ferait baisser les émissions de l’électricité allemande mais de peu comme on le constate effectivement, cela ne servirait à rien en France, et que pour se débarrasser du nucléaire il faudrait les remplacer par des centrales pilotables à charbon et à gaz comme en a l’Allemagne pour faire face aux périodes sans vent et sans soleil. Je doute que dans notre ministère de la transition écologique et solidaire les « techniciens » ne le sachent pas. Mais comme ils ont leur famille à nourrir, ils se taisent.
C’est donc bien d’un mensonge d’Etat qu’il s’agit.
Les acteurs de cette imposture ne seront jamais sanctionnés, et pour y mettre fin, il faut que cela devienne un enjeu électoral, car les lois se font au Parlement.
En attendant, il faut expliquer ces choses au plus grand nombre possibles de gens, même si cela ne leur plaît pas de constater à quel point ils ont été roulés dans la farine