La reprise économique est là et avec elle, l'inflation*. Le phénomène est de plus en plus inquiétant pour les ménages, touchés au portefeuille. L’énergie est particulièrement concernée.
1.Carburant, gaz et électricité voient leur prix s’envoler.
La hausse des carburants est liée à la progression des cours du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. La reprise économique, dopée par la sortie de la crise Covid, une offre toujours restreinte, et des tensions sur le gaz expliquent cette tendance (les industriels se tournant vers l’or noir pour produire de l’électricité).
Concernant le gaz, le fort rebond de l’économie mondiale (notamment en Asie), des stocks bas (essentiellement en Europe) et une incapacité de la Norvège et de la Russie d’augmenter leurs livraisons, expliquent l’envol des cours à quelques semaines de l’hivers. L’électricité suit le même rythme, le prix de marché en Europe étant directement lié aux fluctuations du gaz et à l’augmentation du prix des quotas de CO2.
Le phénomène est mondial. Les prix du gaz ont doublé aux Etats-Unis depuis le début de l’année. L’Asie et l’Amérique latine sont aussi concernés. En Europe, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie, dépendant du gaz pour la production d’électricité, sont les plus touchés. Malgré un parc nucléaire puissant, la France n’est pas non plus épargnée par la hausse des prix de l’électricité en raison du mécanisme européen de fixation des prix.
2.L’impact sur les ménages français.
Les automobilistes supportent déjà une hausse de 15 % des prix du gasoil et de l’essence sans plomb 95-E10 depuis le début de l’année, selon les relevés hebdomadaires du ministère de l’Ecologie . Leur facture de gaz et d’électricité ne cesse aussi de grimper : hausse de 12,6 % du prix du gaz au 1er octobre pour près de 3 millions de foyers ; l‘augmentation des prix de l’électricité devrait atteindre 8 à 10 % au 1er février prochain.
Le gouvernement français a annoncé le versement en décembre d’un chèque énergie exceptionnel de 100 euros pour aider près de 6 millions de ménages modestes à payer leur facture énergétique. Au printemps prochain, 150 euros seront à nouveau versés au titre du chèque énergie a promis Bercy. Le ministère des Finances évoque d’autres mesures à l’étude .
Si la France plaide pour une remise à plat du marché européen de l’énergie, la Commission européenne préparait plutôt un texte qui détaillera les outils à disposition des Etats-membres pour alléger les factures énergétiques des ménages.
3.Le monde suspendu au cours du gaz.
Tout va dépendre de l’évolution des prix du gaz dans les semaines à venir. Cependant, une amélioration de la situation ne pourrait se produire que l’année prochaine voire en 2023. En effet, la Russie a promis de signer avec l’Europe de nouveaux contrats de livraison de gaz naturel et d’augmenter ses volumes de production.
* TAUX INFLATION ACTUELLE EN FRANCE en 2021 (france-inflation.com)
Un juste retour de bâton des russes après les dizaines de sanction depuis un paquet de temps. Et puis il y a des contrats à long terme qu’ils ne voudront probablement pas amender pour aider ceux qui les conchient sans arrêt, même si “diplomatiquement” ils y réfléchissent. Les chinois font des stocks, limitent leurs importations type charbon et bétonnent leurs livraisons d’avec les russes. L’Allemagne, qui se trouve embêtée par sa transition énergétique va tout faire pour garder ce qui arrive en énergie de Russie. Donc tous les autres aux fraises et cela va durer.