Nous sommes suffisamment critiques dans Le Courrier des Stratèges vis-à-vis de la Chine communiste pour reconnaître quand cette dernière se comporte raisonnablement - ou laisse une partie de sa société agir pragmatiquement malgré la tyrannie omniprésente de Xi Jinping. En l'occurrence, sur la question des vaccins contre le COVID, la médecine et l'industrie pharmaceutique chinoises sont beaucoup plus raisonnables que l'Occident. Les résultats de l’étude de phase III du vaccin de CanSinoBIO en Chine ont été publiés dans la revue médicale The Lancet. A injection unique, l’Ad5-nCoV est efficace à 57,5% contre le Covid symptomatique et à 91,7% contre la forme grave. Le niveau de protection offert par le vaccin serait toutefois faible chez les personnes âgées.
Un nouveau vaccin efficace pour lutter contre le Covid-19?
Le vaccin Ad5-nCoV est le fruit de la collaboration de l’entreprise CanSino Biologics Inc. et de l’Institut de biotechnologie de Pékin. Son développement a été soutenu par l’armée chinoise. Comme il a été indiqué auparavant, c’est un vaccin à dose unique et c’est un vecteur viral à adénovirus comme le Janssen, l’AstraZeneca et le Sputnik V russe. Le vaccin Ad5-nCoV repose sur une technologie qui n’utilise pas l’ARN messager, particularité que l’on retrouve chez ARNm Pfizer et Moderna
Dans l’étude publiée dans The Lancet, il est dit que le vaccin protège contre le Covid symptomatique à hauteur de 57,5%. Son efficacité contre la maladie grave s’élève en revanche à 91,7%.
L’étude a été menée sur une cohorte de plus de 20.000 adultes en bonne santé. Les auteurs ont tenu à indiquer que le nombre des personnes âgées de 60 ans ayant pris part aux essais cliniques était faible.
Ainsi, les résultats sur l’efficacité du vaccin pour ce groupe d’âge pourraient manquer de précision. Quoi qu’il en soit, les données ont révélé que les personnes âgées de 60 et plus pourront profiter d’une protection contre la maladie symptomatique à hauteur de 17,5% et contre les maladies graves à hauteur de 76,1%. Selon le chercheur en vaccinologie à la clinique Mayo, Richard Kennedy, ces résultats indiquent que des doses de rappel pourraient être nécessaires pour les personnes âgées.
Un vaccin beaucoup moins dangereux que Pfizer ou Moderna, à n'en pas douter
Les résultats de cette étude de phase III ont révélé que le vaccin Ad5-nCoV de CanSinoBIO ne présente aucun effet secondaire grave. En effet, aucun décès ni de cas de thrombocytopénie thrombotique liés aux vaccins n’ont été signalés. On a tendance à avoir confiance dans les résultats des études cliniques sur ce vaccin, qui ont été menées sans hâte. (Même s’il faut rappeler que, traditionnellement un vaccin ne peut être considéré comme sûr qau’au bout d’une décennie).
On a en revanche recensé des cas de coagulation avec un faible taux de plaquettes. Mais ils sont extrêmement rares. Notons que CanSinoBIO est en train d’étudier une version par inhalation de son produit. La société a aussi débuté l’étude sur un schéma vaccinal à deux doses.
Le Dr Joanne Langley, de l’Université Dalhousie, a déclaré que des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour déterminer l’efficacité et la durabilité de l’Ad5-nCoV sur une plus longue période, ainsi que son efficacité contre les variants, notamment Omicron .
Face à la rude concurrence entre les laboratoires, les autorités sanitaires européennes semblent agir dans le désordre. Le débat est souvent lancé sur l’efficacité réelle de ces vaccins. Exemple, elles n’ont pas caché leur défiance à l’égard du vaccin Spoutnik V qui a pourtant été approuvé dans trois États membres de l’UE : la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque.
De même, le vaccin chinois Sinovac, le vaccin du Serum Institute of India, et le vaccin Sinopharm, sont validés par l’Organisation mondiale de la santé. Mais les voyageurs ayant reçu un schéma vaccinal complet avec l’un de ces vaccins ne pourront recevoir un passe sanitaire français qu’à condition de recevoir, en plus, une dose d’un vaccin à ARN.
Pourtant, les effets secondaires dus au vaccin Pfizer sont de plus en plus avérés. Cependant Pfizer a gagné la bataille de la communication et du lobbying et réussi à se placer loin, très loin devant ses concurrents en Amérique du Nord et en Europe.
Le résultat, c’est que les Européens n’ont absolument pas accès à un choix en termes de vaccins contre le COVID. Et ils ne peuvent pas choisir des vaccins qui apparaissent ne pas avoir d’effets secondaires graves.
Pfizer a gagné la bataille du lobbying… au détriment des populations.
Au point de rendre inaudibles les signaux d’alerte de plus en plus nombreux
https://odysee.com/@Cameratest:7/benoit-ochs:6
Et c’est sans compter les effets de long terme, totalement inconnus.