Jusqu’alors président de la section sociale de la haute juridiction administrative, Didier Tabuteau a été nommé mercredi vice-président du Conseil d’État. Ce «Kouchner boy», proche de Jérôme Salomon, était en poste à des dates clés de l’histoire du Mediator, sans jamais être inquiété.
Tabuteau devient le premier fonctionnaire de France
Actuel président de la section sociale au Conseil d’État, Didier-Roland Tabuteau, 63 ans, a été nommé, mercredi 5 janvier 2022 en Conseil des ministres, vice-président de la plus haute juridiction administrative française
Entré au Conseil d’État en 1984 en tant qu’auditeur à la section du contentieux puis de l’intérieur, Didier-Roland Tabuteau a notamment exercé la fonction de rapporteur public à la section du contentieux (1991-1992). Il a poursuivi sa carrière à l’extérieur du Conseil d’État dans le domaine de la santé et des affaires sociales.
Didier-Roland Tabuteau a réintégré le Conseil d’État en 2011 et préside depuis 2018 la section sociale.
Ce spécialiste des questions de santé publique et de sécurité sociale ne postulait pas à la succession de Bruno Lasserre, dont le mandat s’est achevé mardi. Son nom n’avait d’ailleurs jamais été évoqué par les visiteurs du soir de Matignon ou de l’Élysée.
Cette nomination stratégique est traditionnellement une prérogative du président de la République. Dans les faits, la décision aurait été prise en concertation avec le premier ministre, Jean Castex, qui connaissait ce conseiller d’État, contrairement à M. Macron.
Le Conseil d’État, qui a un double rôle (original) d’à la fois conseiller le gouvernement sur les textes de lois en amont de leur examen, et de juridiction administrative suprême, est très contesté depuis la crise du Covid. Il est, en effet, plus que conciliant avec les mesures liberticides qui s’enchaînent depuis 2 ans.
Et coïncidence (ou pas), le nouvel homme fort du Conseil d’État a été le directeur d’un master auquel Olivier Véran, actuel ministre de la Santé, était inscrit en 2009.
Cette proximité entre les deux hommes n’est surement pas le fruit du hasard dans un contexte où l’exécutif va faire face à une véritable « révolte » anti-pass vaccinal.
Un « Kouchner boy » au centre du scandale du Médiator
Ce haut fonctionnaire fut le premier directeur de l’Agence du médicament. Il avait 35 ans quand il a été appelé pour créer cette agence, au lendemain de l’affaire du sang contaminé. Ce diplômé de Polytechnique et de l’Ena a travaillé dans plusieurs cabinets ministériels avec Claude Evin, Bernard Kouchner et aussi Martine Aubry en 1997.
Cet homme, qui prend les reines du Conseil d’État, est un «Kouchner boy». Il était son directeur de cabinet au ministère de la Santé avant de devenir le premier directeur de l’Agence du médicament, de 1993 à 1997.
Il était donc en poste à des dates clés de l’histoire du Mediator, quand la molécule de Servier est mise sous enquête et quand les anorexigènes sont retirés du marché.
Utilisé par cinq millions de personnes pendant les 33 ans de sa commercialisation, entre 1976 et 2009, le Mediator est tenu pour responsable de centaines de morts. Ce coupe-faim est à l’origine de graves maladies du cœur et du poumon.
Le rapport de l’Igas rendu public le 15 janvier 2011 a fait (opportunément?) l’impasse sur la période Tabuteau à l’Agence.
Pour résumer, l’Igas a bâti toute sa démonstration sur une seule faute originelle: la dissimulation par Servier de la nature amphétaminique du Mediator. Le reste ne serait que la conséquence de cette faute. Les autorités sanitaires auraient, donc, été «anesthésiées» par l’industriel, qui les a «roulées dans la farine», estime l’Igas, voyant en elles des victimes de l’industriel. Seule la pharmacovigilance est vertement critiquée et rebaptisée “pharmaco-somnolence.”
Dès 2017, Didier Tabuteau avait déjà un pied dans l’équipe d’Emmanuel Macron et c’est aussi un très proche de Jérôme Salomon, qui est aussi un «Kouchner boy».
La chaire santé de Sciences Po est un formidable fait-tout dans lequel se retrouve toute «la bande de Kouchner», comme l’appelle le milieu. Tout ce beau monde avait pour habitude de se retrouver chez Daniel Vial, un ami de Jérôme Cahuzac (tiens tiens).
Le conseil d’État sera donc dirigé par un homme, proche de Macron, qui n’a pas retiré le poison de Servier. Rappelons aussi, qu’en qualité de Président de la section sociale du Conseil d’État, il a participé aux commissions permanentes qui ont validé la loi sur le pass sanitaire.
Bilan : Fabius (sang contaminé) au Conseil constitutionnel et maintenant Tabuteau (Médiator) à la tête du Conseil d’État !!!
Il est clair qu’en nommant ce triste sire à la tête du Conseil d’Etat, la Macronie corrompue jusqu’à l’os bétonne sa défense quand la catastrophe annoncée du Covid 19 éclatera au grand jour.
Il s’agira pour ces crapules politiques ayant trempé dans cette affaire criminelle de grande envergure de se dédouaner de toute responsabilité en la rejetant sur Pfizer, tout comme pour le Médiator et le sang contaminé sur Servier et Garetta en leur temps.
“Responsable mais pas coupable”, ça ne vous rappelle rien ? On est clairement ici dans un système mafieux où l’on nomme des politiques qui trainent des casseroles XXL pour mieux acheter leur silence. Plus dure sera la chute…
« C’est le temps des copains
Et de l’aventure
Quand le temps va et vient
On ne pense à rien… » pourvu que ça dure !!!
Peu à peu la République a recréé Versailles, ses grands ducs, ses favoris et leurs privilèges.
En fait, ça a recommencé quand Napoléon a commis l’erreur de rétablir les privilèges.
Macron s’assoit souvent sur leurs observations de droit , ce n’est donc plus un
contre-pouvoir vraiment utile. Seulement consultatif mais sûrement très coûteux.
Symptôme des problèmes d’endogamie de la haute fonction publique…
Ce n’est pas l’ENA qu’il fallait supprimer (enfin!!! On va la remplacer par ..la même chose en plus grand) mais revoir les parcours ….
-Démission obligatoire pour entrer dans un cabinet ministériel
-Service militaire dans le corps de troupe à l’entrée de l’école (dont 6 mois avant de devenir officier) , valorisation si participation à des unités combattantes ou de maintien de l’ordre.
-nomination dans les grands corps plus tardive
-pantouflage=démission
-déplacement du conseil d’État et de la cour des comptes en banlieue difficile.
-revalorisation des carrières des haut-fonctionnaires, en fonction de critères moins politiques
-passage dans le privé sans lien avec les fonctions dans l’Administration
Etc, etc,
“Cet homme, qui prend les reines du Conseil d’État”
Je pense qu’il en prend plutôt les rênes ?
Nous avons besoin d’un grand changement une véritable réforme de nos institutions donc le Conseil d’État comme le Conseil Constitutionnel