Ce lundi 10 janvier, alors qu’un mouvement de grève se profile, le Premier Ministre a annoncé de nouveaux changements dans le protocole de dépistage du Covid-19 à l’école. Ce énième protocole est le 4e en l’espace d’un mois et le 50e depuis le début de la pandémie. Une nouvelle fois, ce protocole sanitaire se contrefiche du ressenti des enfants, pourtant premières victimes des peurs « irrationnelles » des adultes.
Nouveaux changements pour contenir la grève
Hasard ou coïncidence, à deux jours d’un appel à la grève qui résonne dans l’ensemble du milieu scolaire (enseignants, infirmières, chefs d’établissement, inspecteurs), dans le public et le privé, le premier comme le second degré ; Jean Castex a annoncé, sur le plateau du « 20 heures » de France 2, lundi 10 janvier, une « simplification », sur trois points, du protocole de dépistage sanitaire.
Le gouvernement a donc proposé d’alléger certaines mesures pour le dépistage des élèves.
“On va procéder à un certain nombre de simplifications: notre objectif est de laisser au maximum les écoles ouvertes » a déclaré Jean Castex. « Si on fermait une classe au premier cas, compte tenu de l’explosion d’Omicron, en quelques jours, toutes les écoles de France et de Navarre seraient fermées”.
Voici les trois (énièmes) nouveaux ajustements annoncés:
- Quand un cas positif sera décelé dans une classe, on ne demandera plus aux parents de venir chercher dans l’heure leur enfant : “on attendra la sortie scolaire”, explique Jean Castex.
- Si votre enfant est cas contact, il n’aura plus besoin de faire son premier test PCR ou antigénique en pharmacie: “Il pourra recourir à trois autotests gratuits″.
- Enfin, il n’y aura plus besoin pour les parents de produire une attestation pour chaque test négatif. Il faudra désormais une seule attestation sur l’honneur certifiant que le premier autotest est négatif. “On va demander une attestation une fois pour toutes, pour simplifier la vie des parents et des enseignants”.
Est-ce une nouvelle parade afin d’éviter le mouvement de grève dans l’éducation nationale jeudi 13 janvier prochain ?
En effet, lundi 10 janvier, via un communiqué, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) avait lancé un appel, aux parents, à manifester en ne mettant pas les enfants à l’école jeudi 13 octobre.
Cet appel rejoint celui d’une grande majorité des syndicats enseignants qui demandent aux professeurs de faire grève ce même jour pour dénoncer “la pagaille indescriptible” dans les établissements scolaires. Toutes les fédérations syndicales de l’éducation nationale (Fsu, Unsa, Cfdt, FO, Cgt, Sud, SNE) ont appelé les enseignants, les inspecteurs d’académie, les chefs d’établissement, les infirmières… à débaucher.
Ce lundi, auditionné par les sénateurs, le ministre de la Santé et des Solidarités Olivier Véran a réaffirmé la volonté du gouvernement de “ne pas fermer les écoles” et a indiqué qu’une commande “de 11 millions d’autotests” avait été faite en début de semaine.
50e protocole en 2 ans
Alors qu’il venait tout juste d’être mis en place, le nouveau protocole sanitaire à l’école pour faire face à la propagation du variant Omicron est déjà amendé. Les consignes n’arrêtent pas d’évoluer, c’est devenu quasiment quotidien, confrontant ainsi l’ensemble de la communauté éducative, les parents, les enfants… et les pharmaciens au chaos (administratif).
Et le pire dans tout ce « cirque » politico-administratif, c’est que Jean-Michel Blanquer est désavoué, quasiment à chaque fois, par le gouvernement dès la parution d’un nouveau protocole.
Courage Jean-Michel, la prochaine fois sera (peut-être) la bonne (sic) !
Jacques Rouxel (les Shadoks) disait : « En essayant continuellement on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche. »
Le Courrier, toujours très bien renseigné, a appris que les académies auraient reçu pas moins de 49 protocoles, les uns après les autres, depuis le début de la pandémie. Et qu’elles sont priées de les faire appliquer au fur et à mesure par les chefs d’établissements.
Bien entendu, charge à ces derniers (contrairement aux bureaucrates, donneurs de consignes), de gérer la mise en place et, bien sûr, d’assurer le « service après-vente » auprès des professeurs, des parents d’élèves voir des ARS.
Dernière rafale en date : protocole du 6 décembre, puis du 31 décembre, puis du 2 janvier et enfin celui du jeudi 6 janvier !
Preuve en est, trois syndicats de cadres de l’Education nationale s’associent au mouvement, ce qui est rarissime.
« Depuis presque trois ans, les directeurs d’école et chefs d’établissements subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire et ont l’impression d’une improvisation du ministère », commente Laurent Frajerman (FSU).
«La folie c’est de refaire constamment la même chose en espérant un résultat différent», écrivait Albert Einstein.
Ce n’est pas de la fiction, bienvenu dans l’école « Macronienne » version J.M Blanquer. L’homme qui délivre des protocoles sanitaires le dimanche soir dans un article payant du Parisien (tiens encore lui !), l’homme qui veut vacciner massivement les 5-11 ans sans études scientifiques solides, l’homme qui impose le port du masque dès 6 ans, même en extérieur.
Protocole sanitaire à l’école : la souffrance des enfants bâillonnée
Au gré d’un climat anxiogène toujours plus prégnant et de l’application d’un énième protocole sanitaire, le ressenti des enfants reste toujours oublié et leur souffrance est niée. Quand donc les adultes vont-ils cesser de s’affranchir de leur devoir d’écoute de la parole de l’enfant ? C’est pourtant une obligation, comme l’avait rappelé la Défenseure des Droits, dès 2020.
Un rapport de la Défenseure des Droits, du 19 novembre 2020, intitulé « Prendre en compte la parole de l’enfant : un droit pour l’enfant, un devoir pour l’adulte », s’étonnait qu’« à l’heure où les discours sur l’enfant semblent très en vogue, la parole de l’enfant est étrangement absente ».
Le 16 décembre 2020, un rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale « pour mesurer et prévenir les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse », avait été remis. On peut y lire que « la parole des enfants et des jeunes ait été insuffisamment recueillie durant cette crise ».
La crise actuelle prouve, s’il en était encore besoin, que les enfants ne sont pas au centre de l’institution scolaire. La parole des enfants sur le protocole sanitaire, leur ressenti vis-à-vis des contraintes nouvelles (et sans cesse plus fortes) qui s’imposent à eux, n’ont jamais été recueillis par les équipes pédagogiques et les pouvoirs publics.
Et que dire des syndicats enseignants qui, aujourd’hui, font grève afin d’exiger un protocole sanitaire destiné à protéger leur profession, sans jamais s’inquiéter des conséquences psychologiques et pédagogiques sur les enfants. Citons le syndicat SNUipp-FSU, syndicat enseignant qui milite pour le port du masque quasi systématique, déniant toute conséquence sur les enfants. Même reniement du côté de la FCPE et la PEEP, qui ne font que relayer les angoisses des adultes.
Seuls de rares professionnels, comme la psychothérapeute Marie-Estelle Dupont, alertent sur les effets psychologiques dramatiques pour les plus jeunes
« Il y a effectivement plein d’arguments dans la presse qui disent que les enfants s’adaptent donc il n’y a pas de danger. Oui ils s’adaptent mais la question elle n’est pas là ! Les enfants vous les mettez dans un placard ils vont s’adapter à la vie dans un placard, c’est aberrant ! », disait Alexandra Flouris, psychologue.
Les enfants sont aujourd’hui les premières victimes de ce petit monde d’adultes apeurés. La crise sanitaire ne peut pas tout justifier, encore moins la souffrance sourde des enfants.
“Et le pire dans tout ce « cirque » politico-administratif, c’est que Jean-Michel Blanquer est désavoué, […] par le gouvernement”
Ça n’est rien de plus que la tactique habituelle bad cop, good cop.
LE gros problème, ce sont les gamins, que ces truands ont habitués à ne jamais voir un visage entier, or l’apprentissage de la gestuelle corporelle se fait tout petit et ne marche pas après, ce qui pose une question : est-ce que tout cela n’aurait pas été fait exprès pour que les politocards de demain (là, ils rêvent tout éveillés, il n’y en aura point;) puissent mentir encore plus effrontément à ces gamins devenus adultes, puisqu’ils seront incapables de “sentir” la différence ?
Poser cette question, c’est déjà y répondre…
Cette administration exerce avec méthode son pouvoir de nuisance partout où elle en a le pouvoir.
S’en prendre aux enfants, c’est faire pression sur les parents qui seraient tentés d’échapper à la seringue.
Ce qui me désole, c’est la position de Mélenchon qui fait de la surenchère securi-sani-taire, à visée clientéliste, en demandant des masques FFP2, des épurateurs d’air à UV, des capteurs de CO2.
Alors que les enseignants sont pour la plupart vaccinés, donc protégés des formes graves, sachant qu’en 2020 la surmortalité des moins de 60 ans a été nulle et que les enfants ne risquent pas grand chose.
Merci d’insister sur la souffrance des enfants.
Les parents et les profs protestent parce qu’on leur complique la vie, on ne les a pas beaucoup entendu s’élever contre la maltraitance infligée aux enfants depuis deux ans bientôt.
Une société qui n’est plus capable de défendre les plus faibles est en perdition.
Si les députés se souciaient du bonheur et de la santé des enfants , ils auraient voté pour les purificateurs d’air(99% de réduction de virus dans l’air) que réclame Me Brusa depuis un an , 500K classes x 1000€ = 0.5 Milliards €
sur les 500Mds gaspillés pour une maladie dont les morts de moins de 50 ans, ne représentent que
1% des victimes. Une boite Française les a proposés au(x) Ministère(s) sans réponse.
Cela permettrait d’enlever les masques en classes et d’éviter les retards cognitifs , la consolidation des neurones miroirs , un apprentissage du langage (sans dyslexie) et des expressions faciales, sans compter les effets bénéfiques d’une respiration affranchie d’un masque polluant !
mais cela suppose que la première ligne soit leur leur volonté.