Le 15 février dernier, le Sénat de Virginie a donné son feu vert à la police de Virginie pour accroitre ses capacités de surveillance via l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale. Cette démarche devrait permettre une identification facile des individus que l’on soupçonne être mêlé à un "incident criminel spécifique ou une situation spécifique de bien-être d'un citoyen". Mais qu'est-ce qui garantit - quand on voit les événements au Canada ou le régime chinois - qu'elle ne sera pas utilisée à mauvais escient?
Par 26 voix contre 14, le Sénat de Virginie a adopté le projet de loi SB 741 relatif à l’autorisation des pouvoirs de surveillance des services de police à recourir à la technologie de reconnaissance faciale à des fins d’enquête ou sur une situation spécifique .
D’après le Sénateur Scott Surovell, parrain du projet de loi, l’idée est de regrouper toutes les images publiques disponibles sur Internet dans une base de données pour pouvoir s’en servir en cas de besoin.
Les messages qui peuvent avoir été supprimés par les utilisateurs des plateformes de médias sociaux, mais conservés par les entreprises, sont également concernés
Toutefois, les correspondances ne pourront pas être utilisées pour avoir des mandats de perquisition ou d’arrêt.
Pour une utilisation encadrée
L’adoption de cette technologie de reconnaissance faciale qui est particulièrement dédiée aux forces de l’ordre est pourtant contestée. A droite, mais aussi à gauche, beaucoup s’inquiètent de l’utilisation de cette technologie, et voient en elle une violation de la vie privée. Les Chinois font déjà grand usage de cette technologie. Et le comportement d’un Justin Trudeau ne donne pas envie qu’elle se répande en Occident.
Pour l’heure, cette technologie ne servira que de façon limitée à la police de l’État de Virginie. Dans le cas où le projet de loi s’élargit aux services locaux, ils seront dans l’obligation d’adopter une “politique modèle” mise en place par la police de l’État de Virginie afin de baliser l’emploi de la technologie. Ils auront aussi à se procurer le logiciel auprès d’un fournisseur que le gouvernement de l’État choisira lui-même.
Pour rappel, selon le media américain Buzzfeed, “Les forces de l’ordre et les agences gouvernementales de 24 pays en dehors des États-Unis ont utilisé une technologie de reconnaissance faciale controversée appelée Clearview AI”.
La France a participé à l’utilisation inavouée du logiciel de Clearview AI, grâce à un système de vidéosurveillance (du port du masque dans le métro) à titre expérimental avec le décret du 11 mars 2021.