En réaction à ses actions militaires en Ukraine, les sanctions contre la Russie se multiplient. Les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) « discutent très activement » des sanctions visant à mettre fin aux importations de pétrole russe. Une nouvelle ronde de sanction contre le président Poutine, que l’UE et l’administration Biden espèrent avoir des effets significatifs sur l’économie russe. L’Allemagne a déjà fait part de son désaccord sur le sujet.
Début des discussions entre les USA et l’UE
Selon le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken sur la chaîne CNN, les Etats-Unis et l’UE ont entamé les discussions concernant une éventuelle interdiction des importations de pétrole russes. L’idée de cette nouvelle sanction serait née d’un projet de loi présenté par les sénateurs américains qui a obtenu le soutien des démocrates et républicains.
Selon M. Blinken, les deux parties doivent veiller à ce que le stock de pétrole sur les marchés mondiaux soit suffisant avant d’appliquer cette nouvelle sanction. Interrogée à ce sujet, Usrula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne a annoncé que le but est de « rendre impossible pour Poutine de financer ses guerres ».
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, encourage les deux parties à adopter cette mesure. Il a déclaré que « le pétrole et le gaz russes ont l’odeur du sang ukrainien ». En même temps, il demande aux entreprises occidentales de quitter la Russie.
L’Allemagne opposée à un embargo
Il faut dire que la situation est plutôt complexe pour l’Europe puisque 40% du gaz consommé dans le vieux continent provient de la Russie. Les Etats-Unis, eux, sont des producteurs d’hydrocarbures.
Selon la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, l’Union Européenne souhaite actuellement à identifier les stratégies efficaces pour accélérer le développement des énergies renouvelables en vue de se libérer de la dépendance aux énergies fossiles russes. Elle n’a pas évoqué directement l’interdiction des importations de pétrole russe.
De son côté, l’Allemagne a déjà fait part de son désaccord. Sur la chaîne ARD ,la Ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock a déclaré : “Ça ne sert à rien si dans trois semaines on découvre que nous n’avons plus que quelques jours d’électricité en Allemagne et qu’il faut donc revenir sur ces sanctions », et d’ajouter : « Si ces sanctions mettaient un terme à cette guerre, je les prendrais immédiatement”.
Pour rappel, la Russie est le troisième producteur de pétrole mondial, après les États-Unis et l’Arabie saoudite. La Russie est le deuxième producteur mondial de gaz naturel. Environ 25 à 40 % de l’énergie consommée en Europe sont fournis par la Russie.