La grande inflation arrive, favorisée par la guerre en Ukraine qui devrait produire une raréfaction de nombreux biens, à commencer de biens alimentaires. Qu'il s'agisse d'une diminution de la production agricole ukrainienne à cause du conflit, ou d'une diminution des exportations russes à cause des sanctions, le phénomène risque de produire de sérieuses pertubations sur nos marchés. Voici un tour d'horizon des produits qui risquent de manquer ou de beaucoup augmenter dans les semaines qui viennent. N'hésitez pas à faire des stocks !

La guerre en Ukraine devrait sérieusement perturber le commerce international, et particulièrement l’approvisionnement agricole de l’Europe.
Plusieurs facteurs devraient peser sur la production en Ukraine, et sur les exportations russes : les embargos, la désorganisation de la production agricole et la pagaille dans la logistique, notamment portuaire.
Menaces sur les exportations ukrainiennes
Même si le ministre ukrainien de l’agriculture s’est montré prudemment optimiste, il est très vraisemblable que la production agricole ukrainienne sera amputée de 30% au moins de ses volumes habituels.
Ce phénomène concernera au premier chef :
- les huiles, et en particulier l’huile de tournesol,
- le maïs
- le blé

Même si la France n’est pas forcément importatrice directe des produits ukrainiens (c’est la Chine et la Pologne qui sont les premiers clients de l’Ukraine), les difficultés de production en Ukraine auront un impact sur l’ensemble du marché mondial, forçant la Chine, notamment, à compenser ses achats auprès d’autres pays, ce qui aura tout de même un effet sur les prix mondiaux.
On peut donc s’attendre très directement à une hausse des prix :
- des pâtes alimentaires et de la farine
- de l’huile de tournesol, et de l’ensemble des huiles en général,
- du maïs, mais surtout des tourteaux de maïs qui permettent de nourrir le bétail
Le prix de la viande devrait donc être à la hausse.
Dans tous les cas, le bon sens est de constituer rapidement des stocks d’huile, de farine et de pâtes…
La guerre économique avec la Russie et ses conséquences
Là encore, le fait que les pays d’Europe ne renoncent pas à certaines importations ne signifie pas que les prix des biens concernés ne vont pas augmenter. D’une manière générale, les sanctions, en réduisant la quantité de biens disponibles sur la planète font augmenter les prix généraux.
Chacun a pu en voir l’effet sur le gaz ou sur le pétrole : l’embargo sur les importations russes décrété par les Etats-Unis produit immédiatement une hausse des cours.
L’inconvénient, avec la hausse des prix de l’énergie, est qu’elle emporte des conséquences sur tous les prix.
Mais la Russie a pris, par ailleurs, une autre décision forte : la limitation de ses exportations de blé et de sucre, pour éviter une trop forte hausse des prix sur son marché intérieur.
Cette décision confirme les tensions sur les prix du blé que nous évoquions ci-dessus. Mais elle y ajoute la tension sur les prix du sucre, ce qui est une nouveauté à suivre de près.
On n’hésitera donc pas à stocker dès maintenant plus de sucre que prévu.
Quelques autres produits courants qui vont augmenter
Les amateur de bière et de whisky savent par ailleurs que les céréales entrent dans la composition de leurs boissons préférées.
Il faut forcément s’attendre à un renchérissement du prix de ces produits. Ce sera particulièrement vrai pour la bière.
Mais l’inflation devrait toucher également les produits laitiers (plus difficiles à stocker). Cette contagion tient aux coûts de production : le fourrage nécessaire à l’élevage des bêtes risque de coûter de plus en plus cher.
En attendant la grande inflation
Pour l’instant, l’inflation est encore modérée dans la zone euro, mais elle devrait rapidement reprendre. Dès aujourd’hui, son accélération se confirme en France.
Aux Etats-Unis, elle atteint déjà 8,5% annuels. Ce phénomène est sans surprise, puisqu’on se souvient que Christine Lagarde en avait très tôt nié l’ampleur, signe infaillible de sa reprise imminente.
Rappelons que la théorie monétaire moderne, qui inspire le Great Reset, considère que l’inflation n’est pas une difficulté : il suffit d’augmenter les impôts des classes moyennes pour la régler…
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