• À propos
  • Rester Libre !
  • Abonnements
dimanche, mars 26, 2023
  • Connexion
  • S'inscrire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
NEWSLETTER
Le Courrier des Stratèges
  • Accueil
  • Dossiers téléchargeables
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
  • Accueil
  • Dossiers téléchargeables
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Le Courrier des Stratèges
Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires
PUBLICITÉ
Accueil Economie

Histoire du grand désordre monétaire (2) – Se débarrasser de l’or pour activer la planche à billets – par Jean Goychman

Edouard HussonparEdouard Husson
25 juillet 2022
dans Economie
Temps de lecture : 6 minutes
A A
3
Partager sur FacebookPartager sur Twitter
PUBLICITÉ

La « monnaie » ainsi nommée car les deniers romains étaient frappés dans le temple de Junon (Moneta en latin), permettait l'échange de denrées ou de services qui, pendant longtemps, avaient fait l'objet du troc. Sans remonter aux origines préhistoriques de la monnaie, voici une brève histoire de celle-ci qui porte sur son évolution et comment ceux qui dirigent aujourd'hui le monde ont réussi à en prendre le contrôle, en généralisant l'émission de « fausse monnaie »

Après avoir réussi à imposer l’argent-dette aux États-Unis, ce qui constituait une étape majeure,les banquiers s’attaquèrent ensuite à l’internationalisation du dollar. Les accords de « Bretton Woods » en juillet 1944, en furent le théâtre.

Le financement des deux guerres mondiales avait eu pour conséquences que seul le dollar était encore convertible en or, toutes les autres monnaies ayant dû abandonner cette parité depuis le début de la guerre de 14. Il apparaissait alors comme le mieux placé pour jouer ce rôle de « monnaie de réserve » nécessaire aux échanges commerciaux internationaux qui ne pouvaient que se développer une fois la guerre terminée.

 

Un obstacle majeur : le dollar était la monnaie américaine.

 

Le problème venait du fait que le dollar était la monnaie domestique américaine et, en tant que telle, ne pouvait être émise que par la Réserve Fédérale. La quantité de monnaie en circulation allait devoir couvrir, en plus de ce qui était nécessaire à l’économie américaine, tous les besoins des échanges commerciaux internationaux. De plus, pour quitter les États-Unis vers l’international, la seule façon pour exporter ces dollars était de réaliser des importations. Cela impliquait structurellement un déséquilibre de la balance commerciale américaine, car les importations devaient être plus importantes que les exportations. Enfin, l’augmentation de la masse monétaire américaine ne pouvait se faire qu’en augmentant les réserves d’or de la FED.

Ce sont ces questions qui furent débattues entre Keynes (représentant le Royaume-Uni) et Dexter-White, pour les États-Unis en juillet 1944.

Keynes avait une proposition, qui consistait à créer une monnaie spécifique, le « Bankor »  qui ne serait pas la monnaie d’un pays et qui serait alignée sur le cours de l’or, comme son nom l’indiquait.

Évidemment cette proposition ne fut pas retenue par les banquiers internationaux car elle aurait condamné tout leur plan, qui était d’instaurer une monnaie mondiale dirigée par eux.

Malgré tous ses inconvénients, dénoncés par l’économiste Robert Triffin, la toute puissance des banquiers et la convertibilité-or pesèrent de tout leur poids et le dollar devint monnaie de réserve internationale.

 

Le cactus du Général de Gaulle

 

C’est en 1965 que le Général de Gaulle, brossant un large tableau des relations internationales, dénonça la toute puissance du dollar et y vit une cause de déséquilibre profond qui ne pouvait que s’accentuer. Conseillé par Jacques Rueff, qui fut avec Maurice Allais la source de la stratégie gaullienne, il parfaitement identifié le point faible du montage, qui était la convertibilité-or du dollar. Il organise le retour en France de l’or français encore détenu par la FED et, dès les finances assainies, échange les dollars détenus par la Banque de France contre de l’or suivant le principe de convertibilité. Il s’en suivit une période d’incertitude, notamment sur la quantité d’or effectivement entreposée à Fort Knox, qui devint ainsi un des secrets les mieux gardés de l’Histoire. Au début des années 70, l’Allemagne voulut suivre le même chemin, mais c’en était trop pour la FED qui demanda à Richard Nixon de mettre un terme à la convertibilité-or du dollar

 

L’étape décisive : le discours de Richard Nixon

 

Ce fut fait le 15 aout 1971 par le « discours de la Maison Blanche »dans lequel Nixon mit officiellement fin au « gold exchange standard » On fit passer cela pour une défaite de l’Amérique,

qui devait « brûler ce qu’elle avait adoré », en partie justifiée par la guerre du Vietnam qui nécessitait des sommes considérables, bien-sûr pour le bien de l’Humanité.

Mais en réalité c’était une victoire par KO des banquiers internationaux. Certes, on pouvait considérer que les accords de Bretton-Woods avaient vécu, mais le plus important était le maintien du dollar dans son rôle de monnaie mondiale. A partir de ce moment, plus rien ne s’opposait à l’utilisation sans limite de la planche à billets américaine. Et cela se fit sentir très rapidement dans le commerce mondial.

 

L’irrésistible ascension du dollar

 

Voici ce qu’écrivait Hongbing Song dans le livre prophétique  « La guerre des monnaies » page 273 :

«  De 1949 à 1970, le prix du pétrole était resté stable à 1,9 dollar du baril.Il augmenta progressivement à 3 dollars du baril. Le 16 octobre 1973, peu après le déclenchement de la guerre (du Kippour) l’OPEP augmenta le prix du pétrole de 70%, qui passa à 5,11 dollars le baril. Le 1er janvier 1974, il doubla à nouveau pour atteindre 11.65 dollars. Entre la réunion du Bilderberg de mai 1973 et janvier 1974, le prix du baril avait été multiplié par quatre »

Comment en était-on arrivé là ?

Vous vous souvenez qu’en septembre 1972, durant les Jeux Olympiques de Munich, le pavillon des  israéliens avait été attaqué par des terroristes palestiniens du groupe « Septembre noir » qui ont assassiné 11 athlètes. La réponse d’Israël ne s ‘est pas faite attendre et le 09 septembre,des avions israèliens attaquent les bases de l’OLP en Syrie et au Liban faisant environ 200 victimes. Toute cette période est marquée par une tension très vive entre Israël et le pays arabes et a été mise à profit par les émissaires de l’Etat profond américain au premier rang desquels on retrouve Henry Kissinger et Zbibnew Brzezinski. La stratègie qui allait mener à la guerre du Kippour a été mise au point, d’après le livre « la guerre des monnaies » a été définie lors de la réunion de Bilderberg en mai 1973 :

« Cinq mois avant le déclenchement de la guerre du Kippour,s’est tenue la réunion annuelle du Bilderberg, à Saltsjöbaden, en Suède, réunissant 80 personnalités du monde de la finance, des affaires et de la politique auxquels venaient s’ajouter quatre reprèsentants de la presse du courant dominant. Le lieu qui avait été choisi pour cette réunion n’est pas anodin puisque Saltsjöbaden n’est autre que la station balnéaire insulaire de la famille banquière suédoise Wallenberg.

L’un des sujets abordés fut de trouver un remède à la faiblesse du dollar qui avait perdu son statut de monnaie convertible en or et redonner confiance dans la devise américaine pour reprendre le contrôle sur le champ de bataille monétaire et financier.

L’objectif de cette réunion secrête n’était pas de prévenir le choc pétrolier attendu , mais plutôt de planifier la façon de gérer l’inondation très prochaine des « pétrodollars », un processus que le ministre des Affaires étrangères Kissinger appellera plus tard « recyclage des flots de pétrodollars » (p 270)

 

On comprend alors beaucoup mieux la véritable raison du choc pétrolier de 1973.

 

Il ne s’agissait pas, comme l’ont dit tous les médias « mainstream » de l’époque, de faire prendre conscience aux abrutis que nous sommes que le pétrole était une denrée qui allait rapidement se raréfier, donc qui ne pouvait qu’augmenter, mais bel et bien d’augmenter la masse des dollars qui allaient servir aux transactions internationales du pétrole.

Pour cela, il fallait tenir d’une main ferme l’OPEP, véritable robinet réglant le débit mondial du pétrole. Ce fut le rôle de Kissinger et de Brzezinski auprès du royaume d’Arabie Séoudite.

Bien sûr, dès que les prix du pétrole commencèrent à grimper, la FED augmenta ses taux d’intérêt et la grosse machine à fabriquer de l’argent à partir de rien s’était mise en route et n’allait plus s’arrêter.

Étiquettes : BilderbergBretton Woodschoc pétrolierDe GaulledollarKissingerNixonor
PUBLICITÉ
Article précédent

Leçons d’Edmund Burke – 3 – le difficile destin de la France depuis la Révolution – par Nicolas Bonnal

Article suivant

[PAYANT] Est-ce le moment de vendre son appartement alors que les prix baissent ? par Eric Verhaeghe

Edouard Husson

Edouard Husson

Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.

Article suivant

[PAYANT] Est-ce le moment de vendre son appartement alors que les prix baissent ? par Eric Verhaeghe

Commentaires 3

  1. Jean-Louis D. says:
    il y a 8 mois

    Si la FED augmente ses taux d’intérêt, elle ne doit justement pas fabriquer de l’argent facilement sinon les taux d’intérêt baissent. Il y a un problème à la fin de l’article.

    Répondre
    • Jean Goychman says:
      il y a 8 mois

      Tout dépend justement de la demande en dollar à l’international.
      C’est ça le problème actuel du dollar. Dans les années 80, la FED imprimait des masses de dollars et avait des taux directeurs énormes de l’ordre de 15 à 20% A l’époque, le dollar était autour de 10F (1,50€) et il fallait financer la croissance mondiale par la dette américaine.
      Aujourd’hui, le dollar est concurrencé et le risque est une inflation non contrôlable aux USA par excédent de monnaie courante. Or, la dette américaine (30.000 milliards de dollars) devient insupportable si on augmente les taux d’intérêts mais si on les laisse bas, on ne peut pas contrôler l’inflation.

      Répondre
  2. Philippe says:
    il y a 8 mois

    Deux aspects :1) l’ inflation aux USA -2) le recul de l’usage du $ dans le monde . Il y afflux de capitaux mondiaux vers $
    Sur 1) Powell fait monter ses taux ; c’est son rôle Sur2) Globalisation + Puissance Chine font reculer le $ .
    De ces deux flux , lequel a court terme l’a emporté ? Le 1) évidemment.
    À long terme -10/15 ans le 2) finira par l’emporter .
    Pour freiner le 2) , les conflits comme Ukraine-Russie sont très utiles ; l’ effet immédiat est le surcoût de l’ énergie . Avec le pic de production mondial , les USA s’en sortent bien mieux que tout autre pays . Autonome en énergie + dollar fort . Le concurrent potentiel du petro dollar serait le Rouble Gaz mais il est disqualifié par ce conflit . Donc au final $ is king

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

PUBLICITÉ

Articles recommandés

Paul Soler, ancien barbouze, et clandestin du cabinet Macron

il y a 4 ans
La Suède et l’OTAN : quand l’armée suédoise manipule ses concitoyens, par Philippe Migault

La Suède et l’OTAN : quand l’armée suédoise manipule ses concitoyens, par Philippe Migault

il y a 1 mois

Articles populaires

  • En ruinant les épargnants, la BCE pourrait faire admettre l’euro numérique

    Et pendant ce temps, le coup d’Etat bancaire se prépare…

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • En ruinant les épargnants, la BCE pourrait faire admettre l’euro numérique

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • ALERTE : l’appareil d’Etat commence à lâcher Macron

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • Trump arrêté, Poutine traqué, Macron destitué?

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
  • Combien de temps Macron peut-il encore tenir?

    0 partages
    Partage 0 Tweeter 0
PUBLICITÉ
Facebook Twitter Youtube Telegram RSS

Boutique

  • Abonnements
  • Faire un don

Besoin d’aide ?

  • Foire aux questions
  • Nous contacter

Informations

  • À propos
  • Charte de l’information
  • Charte des commentaires

© 2023 Le Courrier des Stratèges

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • À propos
  • Rester Libre !
  • Abonnements
  • Connexion
  • S'inscrire
  • Panier

© 2023 Le Courrier des Stratèges

Bienvenue !

Accédez à votre compte ci-dessous

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un compte

Remplissez le formulaire ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont requis. Se connecter

Mot de passe oublié

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse électronique pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler votre abonnement ?