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Augustin d’Hippone (354-430) est considéré comme l’un des quatre Pères de l’Eglise latine (avec saint Ambroise de Milan, saint Jérôme et le pape Saint Grégoire le Grand). Grégoire est l’un des grands papes de l’histoire, une figure devenue presque archétypale de ce que doit être un pape. Saint Jérôme a légué à l’Eglise la traduction de référence de la Bible en latin, que l’on appelle la Vulgate. Sain t Ambroise est certainement le prototype du grand évêque, en plus d’être le codificateur d’une liturgie qui est encore célébrée aujourd’hui.
Ce qui distingue Augustin des trois autres Pères de l’Eglise latine, c’est qu’il n’est pas connu seulement comme évêque, comme théologien, comme pourfendeur des hérésies de son temps. Augustin est, si l’on ose dire, le premier nom qui vient en tête quand on pense à l’avènement de l’individu !
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Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.
© 2023 Le Courrier des Stratèges
Cher Professeur E. Husson, vous avez bien du mérite ou du décalage à proposer directement la confiture ‘Augustin’ aux libertariens, hommes qui sont dans leur très grande majorité des amis des Lumières sans le savoir ou le revendiquer.
Cher Monsieur, j’apprécie toujours vos commentaires et les partage le plus souvent. Mais en l’occurrence, je ne vous suis pas. Lisez, si je puis me permettre, Rothbard, Rodney Stark et, sans doute le plus extraordinaire de tous William J. Slattery (Comment les catholiques ont bâti une civilisation). Bien à vous. EH
Cher Edouard, je vous présente mes excuses pour ce malentendu lié à mon message qui n’est pas assez explicite et peut-être aussi à votre lecture trop rapide (cf. votre réponse amicale). Bien sûr que oui que je suis proche de la pensée du récent décédé R. Stark, vous devez vous en douter. La ‘liberté libérée’ l’est par le Christ, Fils du Libérateur. La pierre d’achoppement du malentendu que j’ai produit est le mot ‘confiture’ que vous n’avez pas interprété, à cause de mon manque d’explication, dans le sens évangélique du mot ‘perle’. En effet un verset assez fondamental et malheureusement peu commenté est : Matthieu 7, 6, (relire 12, 14 par précaution cher E. H.) Jésus a dit à ses disciples : “Ne donnez pas aux chiens ce qui est saint ; et ne jetez pas vos perles devant les cochons où ils peuvent les piétiner, puis se retourner contre vous et vous mettre en pièces.
« Donner de la confiture aux cochons » : donner quelque chose à quelqu’un qui ne le mérite pas et qui ne sait pas l’apprécier. Perlen vor die Säue werfen. Et pour la troisième Rome de nos amis Russes, nos quasi libérateurs du joug wasp : метать бисер перед свиньями
« Il ne faut pas donner de la confiture à des cochons », dit le proverbe. Le cochon se contente des épluchures, il se satisfait du médiocre.
Au lieu de cela, soyons « … toujours prêts à répondre ou se défendre, avec douceur et respect, devant quiconque nous demande raison de l’Espérance (vertu théologale) qui est en nous », (1 Pierre 3, 15). En tant que Chrétiens, nous devons répondre aux questions que les autres peuvent poser, s’ils le demandent avec sincérité et non pour de vains débats. Quand on me demande mon signe astrologique, je réponds ‘chrétien’ ou bien ‘catholique’. Edouard, vous êtes chrétien et non libertarien. Par vertu de prudence, vous jugerez bon s’il faut laisser ou supprimer cette réponse plus ou moins fructueuse à votre article sur l’immense Docteur Saint Augustin qui pose le ‘Crois et comprends’.
Cher Claude, la Bible a tout un courant libertarien: 8 Lorsque Samuel devint vieux, il établit ses fils juges sur Israël.
2 Son fils aîné se nommait Joël, et le second Abija. Ils étaient juges à Beer-Shéba.
3 Les fils de Samuel ne marchèrent pas sur ses traces; ils se livraient à des profits malhonnêtes, acceptaient des cadeaux et tordaient le droit.
4 Tous les anciens d’Israël se rassemblèrent et allèrent trouver Samuel à Rama.
5 Ils lui dirent: «Te voilà vieux et tes fils ne marchent pas sur tes traces. Maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme on en trouve dans toutes les nations.»
6 Cela déplut à Samuel qu’ils disent: «Donne-nous un roi pour nous juger», et il pria l’Eternel.
7 L’Eternel dit à Samuel: «Ecoute le peuple dans tout ce qu’il te dira, car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi, afin que je ne règne plus sur eux.
8 Ils agissent envers toi comme ils l’ont toujours fait depuis que je les ai fait sortir d’Egypte jusqu’à aujourd’hui: ils m’ont abandonné pour servir d’autres dieux.
9 Ecoute-les donc, mais donne-leur des avertissements, fais-leur connaître les droits du roi qui régnera sur eux.»
10 Samuel rapporta toutes les paroles de l’Eternel au peuple qui lui demandait un roi. 11 Il dit: «Voici quels seront les droits du roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils et les mettra sur ses chars ou parmi ses cavaliers, ou encore ils devront courir devant son char. 12 Il fera d’eux des chefs de milliers et des chefs de cinquantaines. Il les emploiera à labourer ses terres, à récolter ses moissons, à fabriquer ses armes de guerre et l’équipement de ses chars. 13 Il prendra vos filles pour faire d’elles des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. 14 Il prendra la meilleure partie de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers et la donnera à ses serviteurs. 15 Il prendra la dîme du produit de vos champs et de vos vignes et la donnera à ses serviteurs. 16 Il prendra vos esclaves et vos servantes, vos meilleurs boeufs et vos ânes et se servira d’eux pour ses travaux. 17 Il prendra la dîme de vos troupeaux et vous serez vous-mêmes ses esclaves. 18 Alors vous crierez contre votre roi, celui que vous vous serez choisi, mais l’Eternel ne vous exaucera pas.»
19 Le peuple refusa d’écouter Samuel. «Cela ne fait rien, dirent-ils, il y aura quand même un roi sur nous,
20 et nous aussi nous serons pareils à toutes les nations: notre roi nous jugera, il marchera à notre tête et conduira nos guerres.»
21 Après avoir entendu toutes les paroles du peuple, Samuel les répéta à l’Eternel,
22 et l’Eternel lui dit: «Ecoute-les et établis un roi sur eux.» Samuel dit aux hommes d’Israël: «Que chacun retourne dans sa ville.» C’est d’ailleurs un moteur très puissant dans l’évangélisme américain.
Bien à vous. EH
Cher Edouard, j’ai un souci clairement humano-divin. Je ne sais pas comment montrer ou exposer la radicale nouveauté, la nouveauté radiculaire d’un mec qui vous dit : « Avant qu’Abraham soit je fus ». Manifestement ce type se prend pour un fondateur qui renouvelle ‘toute(s) l’archéo-logique biblique’ qui vivait ou sous-vivait dans des traditions et dans une communauté multiforme ayant une tendance certaine à tuer les prophètes. Ce gamin parle dans le Temple ‘reconnu’ de son époque. Il manipule les astres dès avant sa naissance dans la nourriture placée dans une mangeoire. Il est balaise ce thaumaturge remarquable qui prend les Ecritures, – la Torah de Dieu -, et qui dit scandaleusement aux oreilles averties : « On vous a dit, moi je vous dis. » Le prophète Samuel l’écoute pourtant attentivement lors de ‘la descente aux enfers’ du Credo.
Eric V.,né en 1968 après J.- C., a écrit un livre intitulé ‘Sécession’ aux éditions Culture et Racines. Paul-Eric Blanrue, né en 1967 après J.- C., un anti-chrétien forcené, a écrit de manière non acheiropoïètique, un livre intitulé ‘Sécession’ aux éditions FiatLux.
Pendant la période post adamique de l’Ancien Testament se développant, la question des sanctuaires et des temples est de plus en plus centrale. Où se trouve le Temple ? Jésus de Nazareth, Fils du Libérateur, nous dit « Rendez à César … ». Jésus ne vient pas abolir la Loi et les Prophètes mais … D’une manière analogique à l’acte de Moïse qui prescrivait un certificat de répudiation à cause du cœur endurci de la lignée adamique déchue, des Institutions successives furent prescrites par Dieu le Pédagogue. On met une barboteuse aux enfants incontinents.
Tout chrétien vivant, homme nouveau, est prêtre, prophète et roi.
Il est bien possible qu’aller chercher dans la pédagogie biblique des traces de libertarisme ou des libertariens soit une activité anachronique, pour ne pas dire, en souriant amicalement en face de la Perle, ‘blasphématoire’, ce grand mot à la mode ré-importée d’Orient.
L’archéologie biblique en Terre Sainte est utile mais elle ne prédispose pas automatiquement, par continuité essentielle, à une ‘adéquation’, à une cohérence de la raison de l’homme libéré et greffé sur le Corps du Christ avec ‘la Vie dans le monde de César’. La foi comporte un saut, un saut dans la confiance. « Maître, tu as … Vers qui irions-nous ? » Vers les libertariens ?
Le code de la route utilisé par les Juges ou les chars romains ne sera pas d’une grande aide pour la conduite des vaisseaux spatiaux libérés de la pesanteur adamique. Par grâce de la grande mutation, l’homme rené n’est plus contraint par des institutions politiques venues d’En-Haut, il doit inventer à chaque époque ses institutions de gouvernement liées à César dépourvu dorénavant d’apothéose. La royauté a du bon, la ‘sécession pourvue d’une carte vitale’ me paraît sujette à une mode postmoderniste passagère car emprunte de nihilisme suicidaire et mensonger.
Aller chercher Samuel, le vieil homme endormi, pour étayer avec Indiana Jones de ‘l’Arche perdue’ une recherche de libertariens perdus dans la pédagogie des figures bibliques successives me semble devoir devenir une activité probablement infructueuse dans ce monde rédempté qui est en douleurs d’accouchement. Les vieux Juges ne sont manifestement pas une voie royale pour la Vie en marche !
La première des ‘sécessions’ liée à la conscience bien formée, premier vicaire du Christ, est : pas de QR code, pas de test PCR dans le nez, pas de voyage en TGV interdit aux citoyens de seconde zone. Le martyre arrive à grande vitesse lors de cette sécession en acte.
L’histoire du don libérateur et son refus sous forme de folie ou de scandale est : Hétéronomie propulsée vers la Vie ou autonomie de la structure dissipative orientée vers l’homéostasie absolue : la mort ?
Je dis qu’Edouard est chrétien, de plus en plus fermement chrétien. Le libertarien a-t-il une doctrine, des dogmes ? Nous serons du même avis : une idéologie doit être critiquée et réfutée pour libérer les hommes qui vivent sous son emprise. Avec notre Saint Augustin de l’Eglise ‘hétéro’, peut-on convertir de l’intérieur le peuple libertarien et ainsi lui permettre de réaliser au mieux ses belles intuitions ? Majoritairement, les libertariens sont-ils neutres, indifférents, non scientistes, cléricaux, non rationalistes, non apostats, non fils du postmodernisme de la modernité aboutie ?
Humanisme dépassé : Comment un libertarien définit-il l’homme ? Ce serait intéressant que les libertariens définissent leur objet, l’objet qu’ils veulent libérer. Libérer ou sauver de quoi ou de qui ? De quelle caverne, de quelle communauté, de quelle ‘bande de brigands’ nous dirait le Docteur Saint Augustin ? Pour nous l’ovule humain fécondé est notre frère qui se développe pour lui-même et il est ‘indisponible’. C’est une clef de voûte de la Tradition vivante catholique Que dit la doctrine des libertariens à ce sujet ? Est-ce ‘Chacun fait ce qu’il veut’ ? Peut-on être ‘en même temps’ libertarien et chrétien ?
Non, Saint Augustin n’est pas libertarien mais la loi du marché et la planification du bon père de famille se rejoignent si on pense sainement. Lorsque les prix d’un produit augmentent, on pense sérieusement à investir dans la production et ça régule les prix à moyen termes.
Lorsqu’on abaisse les prix en faisant du socialisme aux forceps, on détruit l’investissement et on augmente la rareté du produit. Prenons le cas de l’énergie aujourd’hui, le prix est haut car les USA veulent plomber la Russie ce qui a créé la guerre en Ukraine puis les sanctions contre la Russie et ses immenses ressources mais si nos dirigeants baissent le prix de l’énergie artificiellement alors ils planteront les investissements et se préparent des lendemains qui déchantent car ils augmentent durablement la tension sur l’énergie. Nos dirigeants se sont coincés eux-mêmes en faisant une politique contre les intérêts de leurs peuples en soutenant les USA dans leur cabale contre la Russie.
La solution est de planter tous les penseurs occidentaux qui créent les conditions de la guerre et faussent la loi du marché.
Personnellement, je pense que la Russie est victime d’une cabale pour avoir détruit l’empire des Khazars anciennement situé en Ukraine à l’aube du second millénaire. Ces pilleurs de steppes convertis au judaïsme par les pharisiens déicides sans charité n’ont jamais digéré leur défaite car ils se pensent élus par Dieu alors qu’ils ont suivi les déicides. On rejoue une histoire vieille de 1000 ans parce que les pharisiens sans charité ont repris du poil de la bête au cours des derniers siècles en infiltrant les institutions occidentales jusqu’à les dominer idéologiquement au point de leur pourrir le cœur. A l’aube du troisième millénaire, même le Vatican marche à coté de ses pompes et persécute les Saints !
J’écris “patron des libertariens”! Nuance! 🙂
Merci de votre commentaire.