A cause de la politique du zéro-Covid, les géants de la technologie chinois ont connu le pire trimestre de leur histoire, enregistrant une baisse considérable de leur chiffre d’affaires.
Avec la flambée des cas Omicron ( peu létal, mais très contagieux) , les autorités chinoises multiplient les restrictions à travers le pays. Le pays a verrouillé de nombreuses métropoles économiques comme Shanghai ou Pékin. L’impact de ce confinement strict a pesé dans différents secteurs économiques. Avec la stratégie « zéro Covid », Pékin prend de plus en plus le risque de casser son économie et celle du monde. Sans surprise, on assiste à la fermeture de nombreuses entreprises. Avec une telle situation qui commence à mettre à mal plusieurs secteurs de l’économie chinoise, le pays ne parviendra pas à son objectif de taux de croissance du PIB 5.5% prévue cette année, taux le plus bas sur les 30 dernières années.
0.4% de croissance au second trimestre
La stratégie « zéro Covid » adoptée par Pékin a provoqué de nombreuses perturbations, étant donné que la circulation des personnes et l’approvisionnement en termes de produits sont restreints.
Suite à ces restrictions et une consommation au plus bas, les géants chinois de la technologie ont déclaré avoir connu le pire trimestre de leur histoire. Certaines entreprises comme le leader du commerce en ligne Alibaba a enregistré une croissance nulle de son chiffre d’affaires trimestriel. Le mastodonte du commerce en ligne chinois s’est dit incapable de fixer des objectifs pour 2022 “compte tenu des risques et des incertitudes liées au Covid-19”.
Selon CNBC, l’économie chinoise n’a progressé que de 0,4 % au deuxième trimestre, ce qui a eu des répercussions sur la vigueur des consommateurs et sur les dépenses des entreprises dans des domaines tels que la publicité et l’informatique dématérialisée.
Quelques Big Tech chinoises incluant le fabricant de véhicules électriques XPeng ont également connu une perte importante. Selon le gestionnaire de patrimoine chez GFM Asset Management, Tariq Dennison, les revenus des géants de la technologie Alibaba, Tencent et JD.com avaient augmenté de plus de 25% par an auparavant. Il estime qu’un « ralentissement de la croissance sur le long terme sera préoccupant », et pourrait avoir un impact sur l’avenir de ces entreprises.
Une situation difficile pour les entreprises du numérique
Outre les restrictions anti-Covid-19, l’économie chinoise a été minée par une consommation au plus bas depuis deux ans.
Pour Tencent, propriétaire du réseau social WeChat, son chiffre d’affaires du deuxième trimestre de son exercice a perdu 3% sur un an, à 134 milliards de yuans . Le bénéfice a plongé de 56% à 18,6 milliards de yuans. La société dit avoir supprimé environ 5.500 emplois.
La hausse des coûts d’exécution et de logistique a également favorisé ce ralentissement de la croissance. Notons que le secteur technologique chinois se trouve encore dans une situation délicate. Hormis les restrictions sanitaires en vigueur, les règles sur la protection des données ont également un impact négatif sur les affaires.
En effet, depuis septembre 2021, le Congrès national du peuple (CNP) chinois a adopté une loi sur la protection de la vie privée en ligne, équivalente du RGPD européen. Un texte qui s’inscrit dans le cadre de la volonté de Pékin de reprendre le pas sur les entreprises du numérique. En cas d’infractions, ces géants de la tech, nationaux comme étrangers s’exposent à de lourdes sanctions (amende, mais aussi perte de licence commerciale ). Récemment, Didi, l’« Uber chinois », a été condamné à une amende de 1,2 milliard d’euros pour avoir analysé les données de passagers à leur insu.
Mais Pékin n’est pas concerné par ces nouvelles réglementations. Il veut s’arroger le monopole dans la collecte des données personnelles. Le PCC a toute latitude pour collecter des quantités de données afin de surveiller ses citoyens.
Avec la politique zéro Covid, la Chine se combat elle-même. Avec la politique de sanctions, l’Europe suicide son économie…
Dans le second cas, on connaît avec certitude l’origine du problème…
Le problème du second est l’électeur.
Où se trouve les possibilités de l’électeur lorsque son choix est encadré entre bonnet blanc et blanc bonnet ?
Et si tout simplement, ce décrochage de l’économie tournée vers l’exportation était voulue ?
Pour quelques raisons.
Arrêter d’accumuler des dollars que les US impriment sans fin.
Affaiblir le PC de Shanghai, concurrent ou gêneur de Pékin pour les élections de novembre
Affirmer la suprématie du politique sur l’économie et réduire les baronnies.
Anticiper un blocus inévitable en cas de crise sévère avec Taiwan
Affiner et durcir le contrôle des populations
Avec l’objectif principal de l’élection à vie de Mister Xi, avec l’instrumentalisation d’une crise sanitaire puis d’une crise guerrière
Vous avez totalement raison. Je suis toujours stupéfait de voir avec quelle facilité on avance l’incompétence des dirigeants plutôt que leurs calculs à plus ou moins ou moins long terme. Même les nôtres ont une feuille de route, alors des joueurs de go…
Eh non, car les nôtres sont des cumulards, ils sont à la fois calculateurs (enfin, plus exactement “on” calcule pour eux) et incompétents (cf les sorties de Simplet sur les cryptos ou l’action économique contre la Russie). Ça n’est pas commun, mais il n’y a qu’ici que l’on pouvait trouver ça 😉