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Le 21 juillet dernier, en début de matinée, j’adressai ce message à Eric Zemmour, avec qui j’ai dialogué régulièrement tout au long de sa pré-campagne et de sa campagne présidentielle:
« ...vous avez quelques jours pour faire une percée décisive dans les sondages en étant résolument contre le pass sanitaire et la vaccination obligatoire. Après, ce sera trop tard... »
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Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.
© 2023 Le Courrier des Stratèges
Cher monsieur Husson,
« Liberté » eût été plus approprié que « Libération » 🙂 mais sur tout le reste, je plussoie.
J’ai fait partie des soutiens de Sarkozy (membre du Premier Cercle), nous étions de très nombreux amoureux de la liberté, comme vous le dites à juste titre. Beaucoup de jeunes entrepreneurs brûlants d’y croire, notamment, avec de magnifiques projets pour réconcilier l’entreprise et le reste de la société. Des entrepreneurs qui, comme moi, se voulaient utiles, prêts à essayer de changer le monde. Et l’on sait ce qu’il en fut.
Votre dialogue avec Éric Zemmour a effectivement la résonance amère des occasions ratées. Même si je n’ai jamais cru en lui, aussi brillant soit-il ; parce que, comme vous l’évoquez également très bien, il a eut le tort considérable de cliver sans nuances, au lieu d’appeler au soutien de ceux qui, musulmans ou non mais venus ou originaires d’outre-Méditerranée, se battent pour une certaine idée de la France éternelle et son héritage d’amour de la liberté ; et qui encourent pour cela (en première ligne, on l’oublie trop souvent) les représailles des extrémistes et des crapules. Ceux-là risquent leur vie. Ils méritaient qu’à notre tour, nous nous battions pour qu’ils soient enfin compris, épaulés, reconnus.
Bien cordialement
(« il a eu », non « eut », bien sûr)
Très bien vu. Merci.
Avec le recul il paraît clair que LR et larem sont frères siamois. Cliver c’est mal, l’eau tiède c’est mieux: typique. Quelle différence entre les amoureux de la liberté-libération et la starteupe neillechonne des jeunes avec maqueron? Dans les 2 cas ce n’est pas sérieux au départ et sans suite à l’arrivée. Monsieur Verhaeghe a décrit de l’intérieur les milieux dirigeants qu’ils soient socialo ou LR l’autre gauche: capitalisme étatiste de connivence. Point. Tout le reste est posture. Je ne doute pas qu’en privé le président Sarkozy se vante d’avoir fabriqué maqueron avec Jacques attali. Pas Zemmour par contre.
Quand Zemmour, pas encore candidat, a dit « Je suis ‘vacciné’ et le paSS ne me gêne pas mais … », je me suis dit « Il est foutu ».
Idem. De la même manière, il n’a pas saisi l’enjeu ukrainien. J’ai pourtant voté pour lui, mais ces deux points étaient pour moi les marques évidentes qu’il n’avait pas saisi les enjeux réels en s’en tenant aux conséquences, et non aux causes.
Je me suis fait la même réflexion et beaucoup d’autres personnes également ! Hélas …
Je n’ai pas voté pour lui pour cette raison là et sa non -sortie de l’UE
Quelque soit la semaine, que Zemmour n’est pas et ne sera probablement jamais libertarien, on le savait déjà non? Quant à prétendre que la liberté guide les pas des LR Les Ripoux c’est une blague. Or Éric Zemmour n’a qu’un objectif: se substituer à LR pour s’allier puis dominer le RN en mode mimitte 1974-83 — et oui cette fois ça a profité au parti protestataire, le RN.
S’opposer aux injections expérimentales aurait fait gagner Zemmour contre maqueron dites vous? Sur le très long terme peut-être, pas en 2022, bien au contraire. 90% des froncés ont ADORÉ la politique sanitaire répressive de maqueron.
Le problème de Zemmour, au-delà de ses réelles qualités, c’est qu’il a une sorte de vénération pour l’Etat, par principe. Il a un peu tendance à confondre la France et l’Etat français, l’Histoire de France et l’Histoire de l’Etat français. Son erreur d’analyse du covidisme, au printemps 2020, procédait précisément de cette fascination pour l’Etat dont il se réjouissait (pendant quelques semaines) des mesures autoritaires, voyant là un réveil du politique alors qu’il s’agissait au contraire d’un abaissement du politique sous la technocratie.
Très juste, et finement disséqué !