Vendredi dernier, les autorités chinoises ont décidé d’assouplir certaines mesures concernant le Covid-19. Elles concernent notamment les arrivées internationales, avec une réduction de la quarantaine à l’arrivée passant de dix à huit jours. Néanmoins ces mesures interviennent alors même que le nombre de cas en Chine atteint son plus haut niveau depuis avril, avec Pékin et Zhengzhou, qui ont enregistré des taux d’infection record.
Si nombreux pays ont décidé de vivre avec le virus, Pékin a continué à imposer à sa population des restrictions drastiques avec politique du zéro Covid. Une situation qui commence à pousser les Chinois à bout avec dépistage de masse, isolement des cas positifs et cas contacts…dans la même suite logique, la majorité des entreprises ferment, toutes les activités économiques sont à l’arrêt. Selon la banque japonaise Nomura, environ 31 villes chinoises sont soumises à des restrictions sévères avec le verrouillage de près de 232 millions d’individus, ce qui représente 24,5 % de produit intérieur brut. Lundi, quelques jours après que la Chine ait annoncé un assouplissement de certaines de ses mesures strictes, plusieurs villes chinoises ont commencé à supprimer les tests communautaires de routine. Une situation qui a suscité une certaine inquiétude chez certaines communautés craignant une explosion des cas, vu que les cas d’infection ont encore augmenté dans nombreuses villes.
La nouvelle règlementation en vigueur
Si l’application du zéro Covid est devenue source de frustration et de mécontentement, les autorités chinoises commencent finalement, à lâcher du lest. A cause, des résultats économiques plus faibles qu’attendu, vendredi, la Commission nationale de la santé a mis à jour ses règles relatives au Covid-19.
Les nouvelles règles concernent la suppression des tests communautaires de routine et le raccourcissement des quarantaines avec l’assouplissement des conditions d’entrée aux voyageurs internationaux. Les Chinois ou étrangers qui arrivent en Chine accompliront désormais une quarantaine de seulement huit jours, au lieu de dix auparavant. Une initiative applaudie par les investisseurs. Le gouvernement a également annoncé que « les acteurs importants du monde économique » et les « délégations sportives » seront exemptées de quarantaine.
Par ailleurs, la nouvelle mesure réduit également de deux jours la durée de la quarantaine pour les contacts étroits. Mais en dépit de l’assouplissement des restrictions, certains experts estiment que la Chine n’est pas encore prête à rouvrir ses portes avant mars 2023, date à laquelle la session parlementaire aura lieu.
Inquiétude chez les communautés
Dans de nombreuses villes chinoises comme Yanji et Hefei, l’application de ces nouvelles règles est déjà en cours. En revanche, d’autres villes comptent maintenir les restrictions strictes. C’est le cas de Zhang Cahochao et de Shijiazhuang qui enregistrent actuellement une explosion des cas d’infection.
Notons que cette décision d’assouplir les règles intervient au moment où le nombre de cas d’infection a augmenté dans plusieurs grandes villes comme Pékin, Zhengzhou, Chongqing et Guangzhou.
De plus, cet assouplissement des restrictions a déjà généré une forte inquiétude auprès de certaines communautés. Elles craignent une propagation rapide du Covid-19.
Lundi, la Commission nationale de la santé a enregistré 16 072 nouveaux cas contre 14 761 dimanche, soit le plus grand nombre de cas en Chine depuis le 25 avril, date à laquelle Shanghai a dû faire face à une épidémie qui a paralysé la ville pendant deux mois.
Les analystes de Goldman Sachs ont déclaré lundi que l’augmentation du nombre de cas dans des villes telles que Guangzhou et Chongqing et la poursuite de la politique du zéro Covid devraient poser des risques économiques à court terme.