Le 10 Octobre 2022 était décerné, par le comité de l’Académie Royale Suédoise des Sciences, le prix Nobel d’économie à trois Américains dont l’ancien président de la FED : Ben Bernanke, l’une des figures de la crise de 2008, surnommé « Helicopter Ben » en référence à « Helicopter Money » qu’il pratiqua en son temps. Avec Bernanke, les lauréats Douglas Diamond et Philip Dybvig se sont vus attribuer la récompense suprême pour leurs travaux réalisés dans les années 80 sur la « compréhension du rôle des banques dans notre économie, particulièrement durant les crises financières, ainsi que la façon de réguler les marchés financiers ». Un thème on ne peut plus actuel.
Nombreux sont ceux que le sujet des faillites bancaires préoccupe. Dans ce dossier en deux parties nous allons tenter d’analyser avec recul les risques qui pèsent sur nos banques ainsi que les solutions pour se protéger. La première partie donnera un aperçu du panorama bancaire actuel. La seconde se focalisera sur les mesures à prendre pour protéger l’épargne.
Des banques et des crises
Tout le monde a en tête l’épisode Chypriote de 2012-2013 ou l’Etat, ne pouvant plus financer sa dette, se vit contraint de racketter l’épargne des déposants sous la pression de la Troïka. L’origine de la crise résidait dans le fait que les banques Chypriotes, en partie étrangères, s’étaient endettées dans des proportions telles que le moindre défaut de paiement les mettrait illico en situation de faillite. Si bien que lorsque les emprunteurs, majoritairement Grecs, ne purent pas honorer leurs dettes les banques chypriotes se trouvèrent au bord du dépôt de bilan. Les finances publiques de l’Etat ayant été par ailleurs considérablement dégradées suite à la crise économique de 2007-2008, ce dernier était dans l’incapacité d’emprunter sur marchés financiers pour recapitaliser ses banques. Les autorités décidèrent de se servir sur le compte des déposants pour éviter la banqueroute (et aussi pour le plaisir gourmet de se payer les oligarques Russes très nombreux à Chypre) : 6.7% de prélèvement pour toute somme inférieure à 100,000 eur et 9.9% au-delà. Sans revenir sur les détails de cette invraisemblable opération de vol en bande organisée (par BCE, FMI, UE et l’Etat de Chypre), on peut en tirer deux conséquences majeures :
- Elle a créé un précèdent en zone Euro, ou la « protection des épargnants » est un conte de fées : la garantie des dépôts est inversement proportionnelle à l’irresponsabilité du banquier
- Elle a permis aux autorités européennes de tester l’acceptabilité sociale d’un racket organisé à grande échelle
Et c’est là le plus grand succès de l’opération : comme la piqure destinée à sauver du Covid en 2021, la ponction pour sauver les banques Chypriotes en 2013 est passée comme une lettre à la poste dans l’UE. Il va sans dire que les Chypriotes, eux, n’étaient pas contents… L’euro vaut bien une laisse.
Revenons à nos prix Nobel. Ben Bernanke, ancien professeur d’économie et dirigeant de la FED entre 2006 et 2014, a beaucoup étudié la Grande Dépression des années 30 aux Etats-Unis et analysé comment les bank runs (retraits massifs à la banque) « étaient des facteurs décisifs dans la prolongation et l’aggravation des crises ». Selon Bernanke, la principale cause de la Grande Dépression était l’incapacité des banques en période de crise à rediriger l’épargne vers des investissements productifs. Suite aux faillites en cascade des banques en 1930-1932, celles qui ont survécu se sont mises à arrêter les crédits afin de réduire leurs risques. Ceci aurait précipité l’effondrement. De nombreuses théories s’opposent sur les causes de la Grande Dépression. Une chose est sûre : les faillites en série des ménages et des entreprises ont conduit à la faillite des banques qui ont elles-mêmes accéléré l’écroulement. Cette situation aboutira à la loi du Glass-Steagall Act de 1933 qui instaure une séparation entre les banques de dépôts et d’investissement, ainsi qu’au système fédéral d’assurance des dépôts bancaires. Cette loi sera petit à petit contournée par les établissements bancaires jusqu’à ce que de nouvelles réglementations plus strictes soient mises en place après la crise de 2008
En France, il faudra attendre la loi du 25 juin 1999 relative à l’épargne et à la sécurité financière, pour voir l’instauration d’un Fonds de Garantie des Dépôts (FGDR) destiné à indemniser des clients lésés par la faillite de leur banque (qui doit être membre de ce fonds).
Diamond et Dybvig, professeurs à l’université de Chicago et Washington de Saint-Louis, sont à l’origine du modèle « Diamond et Dybvig » sur les paniques bancaires auto-réalisatrices. Les deux hommes ont beaucoup travaillé sur la vulnérabilité des banques aux rumeurs de faillite.
Par leurs études, Diamond et Dybvig nous expliquent comment les banques assurent un rôle crucial dans la régulation de la liquidité. De façon schématique : la banque reçoit les dépôts des épargnants d’un côté, et prête de l’argent à des emprunteurs de l’autre (entreprises, ménages, etc). Or les horizons de temps pour les emprunteurs et les déposants ne sont pas du tout les mêmes : le déposant veut pouvoir récupérer son argent à tout moment. L’emprunteur a plutôt un horizon long terme qui peut aller jusqu’à 25 ans dans le cas d’un achat immobilier. La banque permet, grâce à la « transformation de maturité », de garantir la fluidité entre les dépôts et les crédits donc la liquidité.
Et les auteurs de souligner que cette caractéristique des banques les rend très vulnérables aux rumeurs, qu’elles soient fondées ou non. Elles sont à l’origine des bank runs. On appelle ces rumeurs des « prophéties auto réalisatrices » car elles tendent à provoquer l’effondrement de la banque, même quand le bilan est sain.
Le Crédit Suisse a récemment fait la une des journaux sur la base d’une rumeur d’un défaut imminent de l’établissement, rumeur certainement en partie fondée. Le démenti de la banque, quasi immédiat, a été suivi d’une vaste opération de propagande médiatique (« la banque a tiré les leçons de 2008 », « bilan solide, relativement à d’autres banques », « trop grosse pour faire faillite », etc.) qui aura permis de calmer temporairement les nerfs des investisseurs et des clients de la banque. Jusqu’à quand ? Le 27 Octobre 2022, la banque dévoilait un plan de restructuration avec augmentation de capital.
Pourquoi les banques feraient-elles faillite ?
Pour faire simple : une banque prête de l’argent à ses clients en se rémunérant sur les taux. Elle paye les dépôts en contrepartie mais a des taux inférieurs, ce qui lui permet de faire un bénéfice. Aujourd’hui ce fonctionnement a légèrement changé. Car depuis 2009, les taux nuls ou négatifs ne permettent plus aux banques de dégager des marges suffisantes. Celles-ci n’ont d’autre choix que de se tourner vers des activités à risque pour pouvoir continuer à se rémunérer.
Tout récemment les Banques Centrales ont relevé leurs taux directeurs à un rythme jamais vu auparavant pour tenter de juguler l’inflation. Paradoxalement, au lieu de profiter aux banques, la hausse des taux les met dans une situation difficile. Car le coût du risque qu’elles doivent supporter a augmenté avec les probabilités de faillites d’entreprises. Comme nous l’avons expliqué dans un article antérieur, l’inversion de la courbe des taux rend la récession économique quasi inévitable dans les prochains trimestres (les huit récessions antérieures ont été précédées d’une inversion de la courbe des taux). Aux Etats-Unis comme au Royaume-Uni, de nombreux ménages ne peuvent déjà plus payer leurs emprunts bancaires.
Le métier des banques est donc de prêter de l’argent « à partir » de dépôts en prélevant une commission. Contrairement à une certaine croyance, ce ne sont pas les dépôts qui garantissent les prêts mais l’inverse. Car la banque a un pouvoir de création monétaire (qui ne doit pas être confondu avec le pouvoir d’émission qui est une prérogative de la Banque Centrale) qui lui permet de créer de l’argent ex nihilo, argent qui sera par la suite recouvré en dépôt puis détruit.
La création monétaire ne peut se faire que dans certaines limites. La première est celle des taux directeurs fixés par les Banques Centrales. Ces taux déterminent à quel coût les banques peuvent se « refinancer » et ils vont indirectement jouer sur la demande de crédit de la part des entreprises ou des ménages. La seconde limite est fixée par les réglementations bancaires (Bale III) qui empêchent les banques de prêter plus d’un certain pourcentage de leurs capitaux propres. Enfin il y a les risques pris par la banque elle-même lorsqu’elle décide d’accorder des crédits. Une prise de risques importante augmente les probabilités de perte pour la banque. Une banque gérée sainement a tout intérêt à ne pas octroyer des crédits illimités.
Cette dernière contrainte est plus théorique que pratique. Car il est compliqué pour la banque d’estimer précisément les risques auxquels elle s’expose, particulièrement ceux liés aux produits dérivés. Ceux-ci représenteraient le chiffre astronomique de près de 700,000 milliards de dollars pour le seul marché Européen !
Par ailleurs, les banques « too big to fail » (trop grosses pour faire faillite) sont plutôt encouragées à la prise de risques grâce l’Etat prêteur en dernier recours. L’opacité des pratiques bancaires devient petit à petit la norme et permet de contourner des régulations toujours plus contraignantes.
En France, les banques critiques sont représentées par la BNP (la plus grande banque en Europe en terme d’actifs), le Crédit Agricole (la plus grande de France en terme de clients) et la Société Générale, qui à elles trois ont un actif supérieur à 3 fois le PIB Français. Ces banques sont dites « systémiques » car la faillite d’une seule d’entre elles mettrait en péril le système financier.
Mais au final, quel que soit le bilan d’une banque, sa solidité repose d’abord sur la confiance qu’on lui accorde. Au fond, peu importe que le Crédit Suisse ait des actifs « pourris ». L’important c’est que personne ne s’en aperçoive. Même une banque solide peut se retrouver en situation de faillite sur la base de rumeurs (fondées ou non). Maintenir la réputation des banques est un enjeu crucial autant pour elles-mêmes que pour les Autorités (Banques Centrales, Etats, Autorités de régulation, etc.).
Ceci explique pourquoi les rumeurs donnent systématiquement lieu à des réactions immédiates de la banque. Et aussi pourquoi l’évaluation des banques par les Autorités de Contrôle donne généralement des résultats satisfaisants (voir cet exemple), ou, au pire, accommodants (voir cet exemple). Les critères utilisés, taillés sur mesure, doivent permettre de rassurer les marchés financiers
Quel est l’Etat du système bancaire européen ?
Commençons par regarder ce que nous disent les marchés financiers. Ci-dessous le graphique de l’indice des banques Européennes, le SX7P :
On y voit la chute vertigineuse de 2007-2008, puis une longue descente qui marque un point bas lors de la crise du Covid. A la fin de l’année 2021, le SX7P retrouvait péniblement ses niveaux d’avant Covid alors même que les indices actions du monde atteignaient des records de valorisation. Le SX7P a perdu 23% depuis son dernier point haut. La tendance montre que les investisseurs n’ont pas retrouvé la confiance dans le secteur bancaire européen. Ils ont peut-être de bonnes raisons…
Regardons du côté des Etats-Unis avec un indicateur mesurant l’écart des taux entre le LIBOR (taux d’emprunt inter banque) et les bons du Trésor Américain à 3 mois. Ce signal mesure la perception des risques liés aux emprunts dans l’économie Américaine. De façon plus surprenante, l’écart est très faible en comparaison avec les niveaux atteints en 2000 ou 2007.
Selon cet indicateur il n’y a pas de tensions particulières dans le système bancaire Américain actuellement. Ce constat est confirmé par l’évolution long terme des indices bancaires aux USA qui sont globalement en tendance haussière depuis 2008, contrairement à leurs équivalents européens.
Pour juger de la solidité d’une banque il existe tout un tas de ratios tous plus compliqués les uns que les autres (ratio de solvabilité, de liquidité, crédits bancaires / dépôts bancaires, etc.). Le seul problème de ces ratios, c’est que la plupart sont inutilisables et qu’on peut les trafiquer à merci. Il est possible en effet, suivant les risques estimés, de pondérer les fonds propres pour obtenir des ratios acceptables. Le calcul officiel des ratios de solvabilité et de crédits bancaires / dépôts bancaires montre des chiffres en amélioration sur les cinq dernières années pour les banques en zone euro. Ainsi, le CET1 (ratio de solvabilité) tourne autour de 15 en moyenne (15% de fonds propres par rapport aux crédits) et le ratio crédits / dépôts est à 105% en moyenne contre 127% en 2016 (cela veut dire que pour 105 euros de prêt, les banques ont 100 euros en dépôt).
La deuxième difficulté pour évaluer la solidité d’une banque c’est qu’une partie importante de ses fonds propres est investie dans des obligations d’Etat. C’est une obligation légale. Or il n’a échappé à personne que les obligations d’Etat – réputées sûres – ont enregistré en 2022 une chute historique de leur valeur. Qui forcément se répercute sur celle des fonds propres. Pour compléter le tableau : les banques ont aussi tout un tas d’engagements financiers que l’on appelle le « hors bilan » (parce que précisément ils ne sont pas inscrits au bilan de la banque) et que la banque doit pouvoir honorer. Il s’agit essentiellement de contrats en cours d’exécution. Inutile de préciser qu’en cas de faillite en cascade d’entreprises, le hors bilan deviendra un problème.
Enfin, comme nous l’avons évoqué plus haut, les banques sont exposées aux produits dérivés d’un montant qui peut atteindre plusieurs dizaines de fois celui de leurs capitaux propres. Ce montant, lui aussi, n’apparait pas au bilan. Les produits dérivés sont des instruments financiers dont la valeur varie en fonction d’un actif appelé sous-jacent. Ils permettent initialement de se couvrir contre plusieurs risques : contrepartie, liquidité, etc. L’encours des produits dérivés représenterait plus de 10 fois le PIB mondial.
On mesure ici toute la difficulté d’établir un indicateur de solidité bancaire pour nos banques européennes.
Quid des banques Françaises ?
Il existe cependant un ratio qui permet à Mr Tout-le-Monde de se faire une idée sur la santé du bilan de sa banque. Il s’agit du leverage ratio, que nous avons déjà présenté antérieurement. On l’appelle aussi equity multiplier en anglais. Ce ratio calcule combien de fois le bilan de la banque vaut ses capitaux propres.
Il ne prend bien sûr pas en compte le « hors bilan » (sa principale limite). Mais il nous donne une estimation de la perte qu’une banque est capable de subir sans faire faillite. Pour être acceptable, le equity multiplier ne devrait théoriquement pas dépasser 10. Cela veut dire que la banque est capable de supporter une perte équivalente a 10% de son bilan.
Regardons ce que vaut ce ratio pour les principales banques françaises (sources : base de données Investing.com et Rapports Annuels pour BPCE, Crédit Mutuel-CIC et Crédit Coopératif). J’ai ajouté dans le tableau quelques banques étrangères connues pour comparer le positionnement des banques tricolores.
* les chiffres en gras sont en devise locale
Une analyse de toute la cote (banques cotées en bourse) nous mènerait à la conclusion suivante :
- Selon le critère du equity multiplier, les banques Européennes figurent au sommet du classement mondial des banques les plus fragiles. Et les Françaises sont au top du palmarès. Au bas du classement on retrouve surtout des banques Asiatiques et Américaines, qui, semble-t-il, ont tiré les leçons de la crise de 2008
- Le Crédit Suisse est loin d’être le moins bien classé sur la base de ce critère. Attention : le classement ne prend pas en compte le hors bilan et les produits dérivés.
Examinons maintenant la situation des établissements bancaires Français en prenant en compte leur exposition aux produits dérivés. On peut trouver toutes les informations dans les rapports financiers sur les sites internet des banques concernées.
Le Crédit Agricole (LCL en fait partie) apparait au top de notre classement des pires banques, et même au top du classement mondial des banques cotées en bourse selon le stock screener UncleStock. En 2015 les produits dérivés représentaient près de 17,000 milliards d’euros, soit 232 fois les capitaux propres d’aujourd’hui. Le groupe possède une quarantaine de caisses régionales qui fonctionnent comme des sociétés coopératives – théoriquement indépendantes – avec un bilan plus sain. En cas de faillite du Credit Agricole, il est fort probable que l’Etat Français et la BCE viennent à la rescousse… Sinon le système financier s’effondrerait en quelques heures.
La seconde banque est la BNP. Son actif est supérieur au PIB français. Elle est exposée à 24 fois ses fonds propres ce qui en fait une très mauvaise banque. Comme le Crédit Agricole cette banque est systémique. On peut également tenir un raisonnement du genre « plus c’est gros, plus c’est sûr car l’État interviendra en cas de faillite ». Attention cependant : la BNP est exposée via sa filiale bancaire Italienne qui pèse pour plusieurs dizaines de milliards d’euros au bilan. En cas de crise de l’euro, l’Italie pourrait être la première à tomber. Au niveau des instruments financiers dérivés on parle de plus de 25,000 milliards d’euros (p.223 du rapport financier 2021), soit 8 fois le PIB Français. Autant dire que cette banque ne doit pas faire faillite.
On en vient à la banque de Jérôme Kerviel : la Société Générale, qui vient compléter le podium avec un ratio de 22. Au niveau des produits dérivés on se trouve dans la même fourchette que la BNP sauf que les capitaux propres sont presque inférieurs de moitié. Pas bon signe donc. Note : le groupe Crédit du Nord fait partie de la Société Générale.
Viennent ensuite la BPCE et le Crédit Mutuel avec des ratios respectifs de 19 et 16. Pour le Crédit Mutuel les produits dérivés ne représentent « que » 429.3 milliards en 2021. Ce qui est beaucoup plus acceptable que pour les banques précédentes. Les agences du Crédit Mutuel, qui sont des caisses mutualistes, ont par ailleurs une certaine indépendance donc, a priori, une meilleure gestion.
Pour clore notre classement : le Crédit Coopératif. Avec un ratio de 14.7, cela en fait une banque presque acceptable. C’est par ailleurs une banque qui a pour spécificité de proposer des produits et des services « éthiques » et qui attire une clientèle sensible à cette thématique. Les produits dérivés représentent la modique somme de 788 millions, soit moins de 2 fois les capitaux propres de la banque. Sur le papier c’est donc une bonne banque. Son seul problème, c’est qu’elle fait partie du groupe BPCE qui est, lui, nettement plus exposé aux produits dérivés.
Un mot sur la Banque Postale. Celle-ci est contrôlée par la Poste, elle-même contrôlée par la Caisse des Dépôts et Consignations (66%) et l’Etat (34%). C’est une banque étatique par excellence, qui ne peut donc pas en principe faire faillite. L’exposition aux produits dérivés est très faible. Et la taille de son bilan en fait une banque qui peut être sauvée (encore fusse-t-il que l’Etat lui-même ne soit pas en faillite…).
Quoi qu’il en soit : si l’Etat devait intervenir pour sauver une banque systémique de la faillite cela se fera dans la douleur. Tout simplement parce que l’Etat Français, sur endetté, n’a absolument pas les moyens de renflouer l’une ou l’autre des grandes banques précédemment citées. Il devra donc faire appel à des créanciers avec mise en coupe réglée du pays et possible contrôle de l’épargne des déposants.
Et en cas de crise systémique, toutes les banques seront exposées, même les plus solides.
Dans la seconde partie de ce dossier nous aborderons la question du Fonds de Garantie et des options pour se « protéger » d’une faillite bancaire.
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Bonjour,
C’est la même chose pour moi.
Cordialement.
Je trouve cet article extrêmement intéressant. Je ne suis pas une habituée des bourses auxquelles je ne comprends rien ou presque.
J’ai vendu ma maison il y a un an et j’ai très peu d’argent sur mon compte à la Banque Postale.
Je craignais qu’un scénario à la ‘”Cypriote”‘ ne me prive de ce qu’il me reste pour les très peu d’années qui me reste à vivre.
Donc, encore une fois merci à vous !