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Accueil Vu de Russie et de Chine

Dix raisons pour lesquelles l’Europe ne veut pas parler à la Russie, par Vadim Trukhatchev

courrier-strategesparcourrier-strateges
1 décembre 2022
dans Vu de Russie et de Chine
Temps de lecture : 6 minutes
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Cela fait longtemps qu’un dialogue entre la Russie et l'Union européenne n'a pas été mené. La dernière visite à Moscou du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, remonte à février 2021. Mais cela n'a abouti à rien. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a ouvertement admis que la Russie n'était pas en mesure d'établir un véritable contact avec l'Union européenne. Depuis lors, rien n'a changé, si ce n’est que le même Borrell a prononcé tant de discours militants contre la Russie qu'il a désormais perdu toute possibilité de contacts.

Cet article initialement publié en russe sur Politika-ru (par Vadim Trukhatchev) n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.

Il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles l’Union européenne ne veut pas avoir de discussions de fond avec la Russie. 

Une longue liste de litanies contre la Russie

La première raison est que, dès les années 1990, les Européens se sont habitués à percevoir notre pays non pas comme un sujet de relations internationales, mais comme un objet. Au mieux, en tant que partenaire, mais inégal. Dès lors, vis-à-vis de la direction russe, vous n’avez pas vraiment besoin de faire preuve de diplomatie. Il suffit, tout simplement, de lui faire prendre les décisions dont vous avez besoin. Et même si les années 90 sont révolues depuis longtemps, la perception des Européens à l’égard de la Russie n’a pas beaucoup changé.

La deuxième raison est la nature de notre interaction économique. Aux yeux des politiciens européens, la Russie n’est même pas une « station-service », mais un puits d’exploitation forestière. Après tout, le pétrole, le gaz et le bois peuvent être achetés n’importe où. Et les engrais aussi. Bien entendu, ce n’est pas la réalité, mais cette façon de penser de l’Europe ne peut changer rapidement.

Le troisième point est la dépendance d’une partie importante de l’élite russe vis-à-vis de l’Europe. La présence de nombreux comptes et immobiliers sur son territoire apparaît aux Européens comme un levier de pression relativement fiable. Il suffit de bloquer un ou deux comptes, d’interdire à quelques fonctionnaires et grands hommes d’affaires d’entrer dans l’Union européenne, et la Russie deviendra instantanément plus accommodante. Et plus encore, vous pouvez gelez des avoirs russes représentant des milliards d’euros qui ne pourront aller nulle part. Le « pain d’épice » dans cette situation n’est pas nécessaire : l’usage des fouets suffit.

Le quatrième point est la volonté de punir et de donner une leçon à la Russie parce qu’elle s’est écartée du « droit » chemin des années 1990. Aux yeux de l’Union européenne, nous sommes le seul pays au monde qui, initialement, était tout à fait prêt à suivre sa politique. Puis la Russie a « changé d’avis » et a commencé à mettre des bâtons dans les roues des européens. Naturellement, un tel « arriviste » doit être remis à sa place immédiatement. Le fait est que toute concession à un pays devenu « incontrôlable » semble témoigner d’une faiblesse inacceptable de la politique européenne.

Le cinquième point découle d’une division claire du monde en « démocratie » et « non-démocratie ». Du point de vue des responsables européens, les démocraties seront toujours d’accord les unes avec les autres, alors qu’une alliance à long terme entre tyrannies leur paraît impossible. Dès lors, le rapprochement de la Russie avec la Chine ou l’Iran, ou encore les accords tactiques avec la Turquie, n’ont pas été envisagés sérieusement par les Européens. En outre, la « tyrannie » par définition ne peut pas être un exemple attrayant pour le reste du monde. Même la présence d’une Chine non démocratique prospère n’a pas aidé à les convaincre.

Le sixième point est que la promotion des valeurs et des idéaux européens, dans la mesure du possible, n’est pas négociable. Si l’Union européenne voulait inclure l’Ukraine et d’autres anciennes républiques post-soviétiques dans l’orbite de ces valeurs, il fallait qu’il en soit ainsi. Certes, l’on doit demeurer encore prudent avec les pays musulmans, mais tel n’est pas le cas avec l’Ukraine, l’Arménie ou la Moldavie. Par conséquent, lorsque la Russie en 2012-2013 a proposé de discuter du développement du partenariat oriental de l’UE près de nos frontières, personne n’a commencé à vouloir discuter avec nous.

Le septième point est la difficulté de percevoir ce qu’est la Russie. Pour la Chine, l’Inde ou l’Arabie saoudite, l’UE reconnaît des caractéristiques civilisationnelles. Mais pas pour nous. En fait, nous ne sommes pas considérés comme des Européens à part entière. Mais la Russie ne ressemble pas non plus aux Asiatiques ordinaires, dont la vie est organisée de manière complètement différente de celle de l’Occident. Même si l’on considère que la Russie n’est pas l’Europe, elle ressemble quand même bien plus à l’Europe qu’à l’Asie classique. Et si tel est le cas, il est possible de ne pas reconnaître le caractère unique de la voie de développement qui la sous-tend et de mettre la pression dessus.

Le huitième point est la dépendance de l’Union européenne vis-à-vis des États-Unis. Les Européens ont l’habitude de parler avec le monde non occidental de la même voix que les Américains (ce qui n’exclut pas des contradictions entre eux, mais ils n’en changent pas l’essentiel). Les Américains ont en fait refusé le dialogue avec la Russie en 2012. Pour eux, la séparation de l’Ukraine de la Russie est peut-être leur objectif principal à l’échelle planétaire. Naturellement, les Européens ne se disputeront pas avec les États-Unis à cause des relations que les pays d’Europe entretiennent avec nous, sans parler du fait qu’au fond, ils n’aiment pas la Russie.

Le neuvième point est qu’il y a des pays en Europe qui, par définition, ont une attitude négative envers la Russie. Ainsi, la Pologne et les pays baltes, sous n’importe lequel de leurs propres gouvernements, sont convaincus que nous devrions être soumis à une pression exceptionnelle. Les Pays-Bas, bien plus influents, veulent nous punir pour le crash de l’avion MH-17 au-dessus du Donbass. De nombreux politiciens en République tchèque ou en Suède construisent leur carrière sur la russophobie, et ils sont également assez nombreux à le faire en Allemagne, en France et même en Italie ou en Grèce. Naturellement, tous ces politiciens bloqueront toute solution visant un véritable dialogue avec la Russie.

Nous arrivons enfin au dixième point. L’Union européenne, pleine de contradictions internes, a besoin d’un irritant externe pour l’unir. Elle a besoin d’un « autre », un « mauvais » à côté duquel l’UE et ses différents pays seraient exemplaires. Il faut toutefois que ce « mauvais » soit suffisamment grand, mais le « mordre » ne devrait pas être trop effrayant. C’est plus difficile de faire jouer ce rôle à la Chine ou à l’Arabie Saoudite. Quant au Nigeria, il est trop petit, et il ne s’en tirerait pas. Mais la Russie …  c’est juste ce qu’il faut. Et même si c’est un grand pays, on pense qu’elle ne répondra que modérément… Naturellement, dans cette situation, l’Union européenne n’est prête à parler avec la Russie que sous forme d’ultimatums ou à se limiter à des questions « secondaires » pour ne pas dire « tertiaires » comme, par exemple sauver ceux qui se noient en pleine mer …  

Pour changer le regard des Européens sur la Russie, il faut qu’elle se fasse respecter

Alors, pour changer le regard des Européens, il faut se faire respecter. Si l’Europe ne veut pas nous parler tout de suite pour ces dix raisons, a contario, pour nous, trois pas très significatifs nous suffiront pour ouvrir les discussions.

Le premier est de remporter des victoires militaires en Ukraine. La seconde est de résister à la pression des sanctions occidentales. Le troisième est de renforcer notre position dans le monde non occidental. Dès que nous y parviendrons, l’Union européenne entamera un dialogue de fond avec nous. Nous devons agir nous-mêmes en ce sens, sans attendre que le « général Frost », dans les appartements gelés en Europe, ne force les européens à traiter la Russie avec le respect qui lui est dû.

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Commentaires 7

  1. Lo Huret says:
    il y a 2 mois

    Excellente analyse vue d’en face et que je partage vu d’ici.
    Dans ce conflit russo-ukrainien en tant que vassale des États-Unis, l’UE est hautement responsable de la situation actuelle même si Macron le nie dans ses discours.
    Montesquieu :  » les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent mais ceux qui les rendent inévitables  ».
    Personnellement, je pense que cette guerre est un alibi de plus à l’asservissement des peuples occidentaux, vœu tant chérit par le gourou de Davos et la sphère de l’oligarchie mondiale.
    Klaus Schwab déclarait il y a peu :  » Et bien vous créez la crise… Et vous vous servez de cette crise pour faire accepter des populations des choses qu’elles n’accepteraient pas autrement… Les pandémies…. La guerre… Et maintenant la crise climatique….  ». A méditer.

    Répondre
  2. JEAN CLAUDE GAY says:
    il y a 2 mois

    Remarquable article, remarquablement commenté par Lo Huret.
    A noter que Scholz et Macron sont parmi les affidés de la caste de Davos/Soros/Rothschild/CIA/………(i.e. le gratin des mondialistes)

    Répondre
  3. Boule says:
    il y a 2 mois

    McRon parle à tout le monde mais n’écoute personne, « pour moi, remettre les discussions dans le bon cadre et éviter les tensions est un préalable absolu » est la phrase clé de sa façon de négocier. Dès qu’il y a quelque chose, tu m’appelles. » dit-il à Poutine après une demi-heure de conversation le 20 février dernier.

    Répondre

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