Le gouvernement britannique refuse de reconnaître la nouvelle réalité économique tout en souhaitant jouer le rôle le plus actif, avec les USA au sein de l’OTAN. Mais l’armée britannique est, rapporté au budget investi, moins bonne utilisatrice de son budget que l’armée française ou l’armée allemande. Et surtout le gouvernement britannique ne répond pas à la question de savoir comment augmenter les dépenses en gardant une économie à l’ouverture maximale sur le monde – tout en subissant une récession.
Cet article est d’abord paru en version anglaise sur unherd.com en date du 03 janvier 2023: https://unherd.com/thepost/britain-is-in-denial-about-military-spending/?=frpo
Inefficacité relative des dépenses militaires britanniques
Des discussions ont lieu à Downing Street au sujet du budget militaire du pays. Les militaires veulent plus d’argent. Le Premier ministre, quant à lui, tente de faire en sorte que le pays ne bascule pas dans la faillite. Ce qui émergera en termes de dépenses militaires dans les mois et les années à venir pourrait définir la posture militaire de la Grande-Bretagne alors que nous entrons dans un monde multipolaire émergent.
La première chose qui ressort des dépenses militaires de la Grande-Bretagne est leur inefficacité. La Grande-Bretagne dispose d’une armée totale d’environ 217 100 personnes, comparable à l’armée allemande de 233 550 personnes. Mais, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la Grande-Bretagne a dépensé 68,4 milliards de dollars en 2021 pour son armée, contre 56 milliards pour l’Allemagne. La Grande-Bretagne a dépensé 22% de plus que l’Allemagne pour une armée 7% plus petite.
Ce constat est largement apprécié dans les milieux militaires britanniques. Le consultant militaire Francis Tusa a déclaré au Financial Times que “nous dépensons manifestement plus et obtenons moins…”. La France, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne font les choses mieux, plus vite et moins cher”. Cela n’avait probablement pas d’importance lorsque la situation était bonne, mais aujourd’hui, alors que le pays est confronté à une profonde récession, à une forte inflation et à un budget public hypertrophié, les responsables politiques vont devoir commencer à se poser des questions difficiles.
Ce qui rend ces questions si intéressantes, c’est que la détresse économique est causée par les turbulences géopolitiques. La guerre en Ukraine et les politiques de sanctions qui en découlent sont à l’origine d’une grande partie de l’inflation qui, à son tour, oblige les banques centrales à augmenter les taux d’intérêt et crée une récession. Cela souligne les compromis que nous observons actuellement entre les objectifs géopolitiques et les objectifs économiques.
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N’idéalisons pas la situation française…
C’est surtout le Brexit qui est la base des maux anglais.
Ça compte on ne peut pas le nier.