Carelide : la France tremble pour sa perfusion, par Modeste Schwartz

Commentant les difficultés de l’entreprise Carelide, dernier fabricant français de poches de perfusion, syndicalistes et économistes entonnent, avec le chœur des journalistes qui les entourent, la grande aria de la souveraineté sanitaire, véritable tube des mois (et déjà des années) suivant mars 2020.

Excellent exemple de percolation des mantras de Davos jusque dans les poches idéologiques où leur présence est la plus inattendue, cette brusque conversion au souverainisme économique de tous les bienpensants les plus antinationaux du paysage hexagonal débouche néanmoins sur un discours largement contradictoire. Et d’abord, parce qu’il n’existe pas de demi-souverainisme viable : qui va payer pour les orgies d’argent public que réclament toutes ces bonnes âmes auxquelles Marianne vient de tendre le micro ? Les boulangers en train de faire faillite ? Bien sûr que non : leur activité est privée de toute chance de rentabilité par les dictats de Bruxelles. L’interventionnisme prend d’une main (euromondialiste) ce que ses partisans voudraient qu’il lâche de l’autre (française).

Pas assez de poches, ou trop de perfusés ?

Et, comme l’article de Marianne verse au passage des larmes de crocodile sur le « seul fabricant français de chloroquine », profitons-en pour rappeler que la France, sur son pognon de dingue, peut toujours fabriquer autant de chloroquine qu’elle veut, du moment que c’est Bruxelles (comprendre : Ursula, par SMS avec Albert) qui s’occupe d’homologuer et d’acheter (sur notre argent) les injections magiques. Bref : un pays dénué de souveraineté politique n’a pas besoin de souveraineté sanitaire.

D’ailleurs, en réalité, les pleureuses de Marianne n’ont que faire de la souveraineté : ce qui les préoccupe vraiment, c’est l’avenir de la perfusion. Pas tant des poches de paracétamol que de la perfusion d’argent public, qui, outre la prétendue souveraineté sanitaire, irrigue aussi les poches de toutes ces mafias syndicales, journalistiques et expertologiques. Pour survivre, débranchons-les !