Le Pape François vient d’appeler à nouveau à la fin de la guerre en Ukraine, au moment où le président brésilien lançait l’idée d’un « club de nations » qui se réunisse pour faire aboutir une paix en Ukraine. Au même moment, Jeffrey Sachs, grande figure de la gauche américaine et ambassadeur des Objectifs de Développement Durable de l’ONU, racontait, à huis clos à Budapest, comme il est en rupture avec une partie de l’establishment progressiste américain sur le sujet.
Dans l’avion qui le ramenait dimanche 5 février de son voyage en Afrique, le pape François a prononcé à nouveau un vibrant plaidoyer pour la paix en Ukraine. Il a dit son désir de rencontrer Zelensky et Poutine; tout en précisant qu’il ne se rendrait pas à Kiev s’il ne pouvait pas, en même temps, se rendre à Moscou.
Si je réagis comme un catholique, je vais me réjouir de ce que, sur ce point au moins, le pape François soit dans la lignée de l’enseignement traditionnel des papes et de l’Eglise. Même s’il a subi des pressions , des Américains et des Ukrainiens, le Pape n’a pas dévié de sa ligne de neutralité face aux deux belligérants.
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Sur ce sujet il n’a pas dévié
Mais sur d’autres j’ai été fortement déçu
Mais bon la religion n’est rien d’autre qu’une façon humaine de gouverner sous une autre forme
Qu’il appelle à la fin d’une guerre sur terre quelle qu’elle soit est le rôle d’un pape.
Mais qu’il milite pour tel ou tel candidat à une élection dans un de ces pays de la planète prouve à quel point la religion et les hommes de religion dépassent largement leur « travail » et la « foi » qu’ils sont censés transmettre et ce pour quoi ils sont payés.
Il n’a pas dévié ?
Soyons dur !
Peut-être maintenant a-t-il rétabli un certain équilibre. Mais ce ne fut pas le cas au début du conflit, où il a manifesté un vrai parti-pris, tout à fait otanien, répercuté par l’ensemble des épiscopats. Prisonnier de sa « grande conscience morale », il s’est mis au service du conflit, de la séparation, non de la réconciliation.