Si l’Union européenne a diversifié au maximum ses sources d’approvisionnement en gaz depuis un an afin de ne plus dépendre des exportations de Moscou, l’or bleu russe demeure indispensable. Les Etats concernés, simplement, se montrent discrets, à la grande indignation des médias et des ONG.
L’affaire Palmade le démontre : on ne se désintoxique pas aisément d’un produit de confort. Le gaz russe, qui permet depuis des décennies à certains Etats européens de se chauffer et de faire tourner leur industrie, en est un. Alors que Bruxelles plastronne, affichant son indépendance vis-à-vis du Kremlin -pour mieux se jeter dans les bras des Américains- le gaz sibérien afflue toujours. Privés de leur première voie d’approvisionnement par le sabotage américain des gazoducs Northstream, les clients de Gazprom ou de Novatek ont simplement recours aux méthaniers et aux gazoducs de transit ukrainiens. Kiev, qui se montre si inflexible envers les Russes et ceux qu’elle soupçonne de faiblesse à leur endroit, n’a en effet aucun scrupule à encaisser les royalties du Kremlin quand il s’agit de faire passer du gaz de moskal sur son territoire.
L’agence TASS se fait bien entendu un plaisir de souligner la duplicité de certains Européens. Elle affirme que selon le GTSU, l’opérateur ukrainien en matière de transmission de gaz, les demandes de livraison via la station russe de Soudja, située dans l’oblast de Koursk, à la frontière ukrainienne, ont progressé de 16% pour la journée du 15 février. Ce n’est pas la première fois que des médias non occidentaux font état de la poursuite du trafic gazier vers l’Ukraine. La presse du Proche et Moyen-Orient s’en fait régulièrement l’écho.
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“[…] on ne se désintoxique pas aisément d’un produit de confort […]”
Vous voulez dire: “on ne se PASSE pas aisément d’un produit VITAL”
Excellent article !
Proverbe indien (usa) :
“Le jeune aigle bat très fort des ailes pour (tenter de) se faire respecter.”
Un citoyen qui a froid et faim devient vite un électeur incontrôlable !