En vertu de l’Executive Order 6102, Roosevelt, en 1933, avait réquisitionné l’or de ses compatriotes. Un ectoplasme d’Horizons, le micro-parti d’Edouard Philippe – lequel a fini sa mue, ressemblant désormais, sur le fond comme sur la forme, au charismatique Robert Hue – vient en tout cas d’imaginer convoquer l’épargne des Français pour soutenir… l’économie de guerre ! Rien que ça ! L’histoire ne dit pas, dans le flot de poudre qui semble agiter le landerneau du Macronistan, si ce député parlait ou non, comme on dit dans le milieu, « sous conso ».

Il n’empêche donc que, dans un rapport parlementaire, Christophe Plassard, puisqu’il s’agit de lui, député philippiste (sic) de Charente-Maritime, propose de soutenir l’économie de guerre avec la création d’un livret dédié, d’un plan d’épargne réglementée ou d’un emprunt d’État. Ou quand l’irrationnel devient réel ! Cette idée figurera-t-elle dans la loi de programmation militaire 2024-2030 bientôt présentée en Conseil des ministres, avant un examen en séance publique au Parlement « 5 à 6 semaines plus tard » ? Peut-être. Au demeurant, les idées fusent déjà pour soutenir l’économie de guerre lancée par Emmanuel Macron. Dès mars 2020 ?
Nul doute en revanche que les encours du livret A et du LDDS, qui ont atteint quelque 510 Mds € au 31/12/22, attisent la convoitise. Au pire, la macronie optera pour une « OAT-guerre », laquelle ne fera pas non plus dans la OuATe !
Le chiffre de la semaine
4.7%, le poids du déficit public dans le PIB de la France en 2022
L’Insee a dévoilé cette semaine sa première estimation des comptes publics 2022. Et c’est un euphémisme que de dire que les âmes sensibles doivent tout de suite interrompre la lecture de cette rubrique, surtout s’ils ont reçu leur 5ème dose !
En effet, comme attendu, les comptes publics portent nettement les stigmates des « guerres » que la France a traversées ces dernières années : le déficit public se situe à 4,7% du PIB et la dette publique (sans compter les 5 000 Mds € de hors bilan dont nous avons parlé récemment dans notre mensuel Finance & Tic), en très léger repli en raison d’effets statistiques, à 111,6% du PIB, contre, respectivement, en 2021, 6,5% et 112,8%.
A la tête d’un paquebot de 2950 Mds € de dette publique en 2022, le Titanic fonce désormais sur le cap symbolique des 3 trillions €, dont, si la hausse du taux directeur de la BCE devait se poursuivre au même rythme, nous sentirions passer le service, lequel va, progressivement mais mécaniquement, s’élever, pour atteindre, au taux actuel de 2,7% pour le 10-ans, 80 Mds € annuels, soit une fois et demi le budget annuel de l’Éducation nationale ou encore près de la totalité des recettes annuelles de l’impôt sur le revenu ! Contents de raquer ?
La croissance a, pour sa part, été confirmée à 2,6% en 2022, contre +6,8% en 2021 (merci Bruno Lumière©) et -7,9% en 2020 (merci Manu Ier). Bercy accueille ces chiffres « avec soulagement » car le ministère anticipait un choc plus violent. En fait, si la hausse de l’indice des prix à la consommation (toujours à +5,6% en glissement annuel) est bel et bien une plaie pour les Français, l’inflation (monétaire), elle, en soutenant les recettes fiscales (+9% sur la TVA, par exemple, qui est la première rentrée de l’Etat), a de quoi redonner le sourire au meilleur des ministres de l’économie de la Cinquième. Voilà probablement pourquoi la macronie lutte d’arrache-pied contre elle…
La déclaration de la semaine
« Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. », le Chancelier Olaf Scholz au sujet des difficultés de la Deutsche Bank
Nouvelle chute d’une banque en vue ! Cette fois, il s’agit de la Deutsche Bank, dont le cours de l’action a chuté de plus de 30% depuis janvier. Mais « il n’y a pas lieu de s’inquiéter », nous rassure le charismatique chancelier allemand.
Ce krach a été provoqué par une forte augmentation des CDS (credit default swaps) de la banque, lesquels, comme à la belle époque des attaques spéculatives contre la dette grecque, reflètent le coût de l’assurance contre le risque d’insolvabilité (ou de défaut) auquel sont exposés les obligataires. Le feu a été mis aux poudres par l’annonce d’un remboursement anticipé de certains titres de créances long terme, que le marché, en raison des problèmes structurels connus de l’une des plus grandes institutions financières allemandes, a interprété comme étant de mauvais augure. Les problèmes de la Deutsche, dont les actifs sont évalués à environ 1 500 Mds $, remontent en effet à la crise financière de 2008, dont l’activité d’investissement ne s’est pas vraiment remise, avec en (sub)prime, une kyrielle d’amendes imposées par les régulateurs, à la surveillance desquels elle n’a plus pu se dérober… Qui a dit Deutsche Qualität ?
L’actif de la semaine
À qui s’adresse la bourse ?
Alors que les Français s’inquiètent du financement de leur retraite et ont bien compris que la « réforme » passée au forceps ne résoudrait rien en la matière, force est de constater que, sur la longue route, aucun actif ne produit plus de rendement qu’un portefeuille d’actions françaises bien choisies, émises par des entreprises vendant et produisant partout dans le monde, réputées pour leur bonne gestion et le plus éloignées possible de toute connivence avec l’Etat.
Dividendes inclus, cet actif vous rapportera en effet en moyenne 10% annuels, ce qui couvre largement le pic du taux d’inflation en glissement annuel. Avec une hausse de plus de 10% depuis début janvier, le CAC40 est par ailleurs bien parti en 2023, malgré les frayeurs bancaires qu’il s’est faites (ne jamais avoir de bancaires…). En complément à notre dossier N°8 qui vous proposait une première sélection, le dossier N°20, à paraître le 19/04, vous indiquera la marche à suivre pour devenir actionnaire d’un titre à glisser dans votre portefeuille les yeux fermés, c’est-à-dire quel que soit son cours de bourse. C’est suffisamment rare pour y consacrer un dossier entier.
Retrouvez tous nos dossiers bimensuels de sécession patrimoniale en cliquant sur « Dossiers téléchargeables » :
- le N°1 sur les différentes classes d’actifs anti-stagflation ;
- le N°2 sur l’or-investissement ;
- le N°3 sur les métaux blancs ;
- le N°4 sur les matières premières ;
- le N°5 sur l’art-investissement ;
- le N°6 sur le non coté (PME-PMI) ;
- le N°7 sur les devises étrangères ;
- le N°8 sur les actions françaises ;
- le N°9 sur les cryptoactifs ;
- le N°10 sur les obligations souveraines étrangères ;
- le N°11 sur l’assurance-vie ;
- le N°12 sur l’entreposage physique de l’or ;
- le N°13 sur la nature-investissement (vignoble, forêt, bétail) ;
- un hors-série faisant la rétrospective des dossiers 2022 ;
- le N°14 sur les SCPI.
- le N°15 sur la pierre et l’immobilier alternatif ;
- le N°16 sur la défiscalisation immobilière ;
- le N°17 sur la débancarisation en cryptos ;
- le N°18 sur la gestion en bon père de famille et l’optimisation successorale ;
- le N°19 sur le désendettement et l’épargne bancaire.
Le dossier N°20, à paraître le 16/04, traitera de l’opportunité d’acheter des actions d’une grande firme française.
Davos (Harari) a surtout prévenu – vous ne réagirez pas. Le bolchévisme des milliardaires.
1967, le protocole de Toronto a bien décrit ce qu’ils veulent mettre en place. Au moins sur ce point, de Gaulle à vu juste : “les français sont des veaux” et on peut ajouter : avec des cervelles de moutons. Puis, Ô miracle(s) parfois quand ils se réveillent ils peuvent se transformer en lions. Bon, et casse-toi-pôv-cron il déguerpit quand ?
Difficile de s’y retrouver quand tout est “fake” dans cet Occident décadent, avec des indices déconnectés de la réalité (qui est sans doute bien pire). Il serait intéressant par exemple, de distinguer le PIB marchand et le PIB des administrations.
Davos, c’est une chose. On peut essayer de distordre la réalité tant qu’on veut, à un moment, elle vous rattrape. La crise Covid l’a bien montré. Ces gens-là sont déconnectés du réel et ont beau rêvé de perpétuer leurs méfaits, leur système finira par s’écrouler de lui-même tant il est gangrené 😂
C’est aussi ce que je crois, mais un Empire de mille ans qui dure douze ans, c’est déjà trop long !
Difficile d’imaginer que cette proposition n’ait pas eu l’aval d’edouard Philippe. c’est un produit mondialiste plusieurs fois certifié: Youg Leader de la French American Foundation (2011), YL de la France China Foundation (2014), Bilderberg 2016 à Dresde (la même année que Madame Emmanuelle Charpentier, Prix Nobel de Chimie 2020, inventeure du CRISPR cas 9 “les ciseaux génétiques”). Bien sur, Monsieur Macron eut le même parcours… comme MM Juppé et Fabius évidemment. “Complotisme” qu’ils disaient!
👈👈 Horizon est notre avenir, certain.
notons que la croissance sur les 3 années 2020/2022 ressort à … +0,92% que exploit !!!!
Bruno Lumière-Etinte ou Pruno l’amère… Un littéraire ministre de l’économie et des Finances !
Macron l’a mis là probablement pour le “neutraliser” politiquement (comme Darmanin ?). Faut voir ce que disaient ces deux gars sur l’intéressé !
Nos “dirigeants” étaient-ils vraiment à ce point aussi cons, aussi nuls, avec toute leur armada de technocrates, de spécialistes et d’experts de ONIVO, pour être aussi ignorants et ne pas savoir que les sanctions contre la Russie se retourneraient très gravement contre les peuples européens avec les encouragements du suzerain amerloque qui compte bien ramasser la mise ?
Non, je ne crois pas. Mais affaiblir leurs peuples encore un peu plus pour encore mieux les anéantir, les dominer et leur imposer un nouveau paradigme était et demeure probablement un de leurs objectifs…
“Venez manger dans ma main, les petits…”, les aides en tous genres à la majorité… Voler aux “riches” pour donner aux “pauvres”… récupérer l’épargne…
Mettre tous les délires et les “délits” des “banksters” et de l’oligarchie (notamment depuis 2008) sur le dos de l’Ukraine et du Covid dramatiquement mal géré : les dettes à gogo, l’argent magique, les taux d’intérêt trafiqués, la violation des textes européens pour sauver le “machin” à l’instar de Mario Tragique… Le maintien voulu et le silence sur les causes principales de nos difficultés.
Merci de cette analyse sans naïveté.
Qui met également en perspective que l’on ne peut pas rester simple spectateur au risque d’être emporté par ces escrocs qui n’ont aucune limite comme tous les malades mentaux déconnectés de la vie.
Surtout — surtout — vous êtes la minorité dans ce pays. Sachez votre place.
on retrouve en matière boursière les préconisations de Charles Gave…
Sous-estimer l’inflation est une façon de stimuler la croissance.
Je crois que même le maire de Bercy comprend cela.
On se souviendra que le livret A des Caisses d’Epargne et la Caisse des Dépôts et Consignations sont des institutions financières indépendantes qui ont été crées en 1816 après Waterloo et la chute du premier empire pour protéger l’épargne des français des appétits insatiables du gouvernement pour financer ses guerres.
Mcron parle de programme guerrier, mais donne larga manu les armes de l’armée française à Zelensky sur ordre de Joe Biden, et soumets les intérêts de la France à ceux des USA dans une vision géostratégique bolchevique périmée; Car à présent se construit un ordre multipolaire où chaque peuple a droit à l’autodétermination et tous les peuples jouissent de droits internationaux égaux sous l’égide de l’ONU.
Merci de votre éclairage historique. Votre dernière phrase en revanche me semble trop optimiste pour être plausible… hélas.
J’ai lu les carnets de Bruno Lemer et je comprends comment la dette publique décroît : déficit de l’exercice 4,7%, inflation 5,9%, donc le déficit est de -1,2%. La dette publique était de 112,8%, moins le 1,2% de non-déficit annuel, égale 111,6%.
Les compétences mathématiques de Bruno n’ont d’égal que son côté visionnaire sur les sanctions anti-russes.