« Quand la santé va, tout va », « tant qu’on a la santé » … Les formules ne manquent pas, qui toutes soulignent l’importance qu’a prise ce paramètre, la santé, c’est-à-dire la vie la plus longue possible en « bonne santé ». Il est rare aujourd’hui de considérer comme un cadeau du ciel d’avoir une nombreuse descendance ou une terre féconde ; quant à mettre ses espérances dans la vie au-delà, on sait qu’elle n’existe guère plus que sous sa forme séculière de société parfaite à construire, ici et maintenant.
En bref, la longue vie en bonne santé est l’étalon essentiel d’une vie réussie. Et pourtant, c’est peut-être dans ce domaine que l’on constate les inégalités les plus criantes, sans qu’elles fassent vraiment l’objet d’une politique publique destinée à les corriger. Si l’espérance de vie à 35 ans connaît un écart de plus de 6 ans, il est plus faible à 65 ans (3 ans) et diminue bien sûr ensuite. Ce n’est pas parce qu’avec l’âge venu les soins accordés aux ouvriers sont plus efficaces, mais tout simplement parce qu’à 65 ans, les ouvriers ne sont plus menacés par un accident du travail ou l’exposition à des substances entraînant une maladie professionnelle et donc le taux de mortalité des restants est meilleur !
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