Ce soir, le Conseil Constitutionnel a refusé une fois de plus le Référendum d’Initiative Partagée sur la réforme des retraites. La NUPES avait déposé une proposition de loi en deux articles plafonnant le départ à la retraite à 62 ans, et préconisant une hausse de la CSG de 10 points sur les revenus du patrimoine pour financer cette mesure. Cette rédaction n’a pas trouvé grâce aux yeux du Constitutionnel, qui a considéré que la proposition parlementaire n’était pas un projet de “réforme relative à la politique sociale”. Dans la pratique, le Conseil ne lâche rien sur l’interprétation la plus restrictive possible de la Constitution et évite ainsi au gouvernement un blocage le temps que le referendum s’organise.
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C’est peut être bien ce que cherche macrocescu et toute la clique qui l’accompagne: faire monter la pression dans la société jusque l’éclatement et l’insurrection et activer l’article 16 de la constitution.
Le conseil constitutionnel n’est pas là pour faire plaisir à ceux qui contestent une réforme. Leurs conclusions sont sans doute souvent agaçantes mais cela reste un pilier de notre démocratie et s’impose à tous. Sinon, c’est l’anarchie que certains appellent de leurs vœux.
Le seul problème est l’équipe qui constitue ce conseil constitutionnel pas le conseil en soi
L’idée était d’avoir ce genre d’institution mais aujourd’hui elle ne joue plus son rôle car les forces internes en présence sont malveillantes et corrompues pour certaines
Croire encore que le Conseil Constitutionnel composé, entre autres d’anciens politiciens magouilleurs touchès par des affaires de justice et à la botte du pouvoir macronien, est un pilier de notre “démocratie” moribonde, prêterait pour le moins à sourire de votre naïveté….
Toujours une analyse fine et tellement charpentée d’Eric, je crains ( et espère) effectivement que désormais tous les ingrédients d’une insurrection soient bien en place …et ce n’est pas l’apprenti dictateur de Mélenchon ( origine socialiste ) qui ralliera à sa funeste entreprise mais bien les loups qui sortiront des bois quand la FAIM adviendra !
Quant aux membres du Conseil Constitutionnel, malgré le silence assourdissant, où la répugnance ( j’hésite encore ?) du Courrier, d’Eric son fondateur et de son compère si souvent cristallin , je ne trouve aucune raison de faire l’impasse car toute Institution humaine, et à fortiori celle- là à la place qui est la sienne !, tire sa légitimité et son crédit ( confiance du peuple qui va bien au delà des savantes exégètes publiées par d’éminents professeurs de droit ), de la qualité, de la probité et des marques dans l’histoire qu’ont laissé ses membres ;
https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/chaque-membre-du-conseil-constitutionnel-touche-indument-100-000-euros-par-an-depuis-20-ans/
Un pilier en carton-pâte. C’est devenu un organe politique. Autant sur la précédente décision, on pouvait développer des arguties juridiques. Autant, ici, c’est très clair: décision politique. Ils ont ensuite essayé de trouver les bons arguments juridiques, et ça se sent.
Depuis 2005, le pouvoir déteste le référendum. D’ailleurs, comme vous parlez de démocratie, que pensez-vous du traité de Lisbonne bafouant le référendum de 2005 ? Est-ce démocratique ?
Le général de Gaulle a dit “”En France, la Cour suprême c’est le peuple”. il était opposé à l’existence d’une telle Cour et il s’en remettait totalement à la volonté populaire pour les décisions importantes. Il a dit aussi que ”Rien de durable ne pouvait se faire contre le peuple”. C’est çà l’esprit de la Ve République comme l’a bien expliqué Pierre Rosanvallon récemment. Macron s’en tient à la lettre; c’est un âne buté. Quant au Conseil constitutionnel, de nombreux pays occidentaux n’en ont pas. Aux Pays-Bas, la constitution interdit même l’existence d’un tel conseil et, pour autant que je sache, leur régime politique n’est pas une dictature sanguinaire. https://www.inforepublica.fr/2023/05/03/pour-le-referendum-dinitiative-populaire/
La différence entre Louis XVI et Macron, c’est que le psychopathe de l’Elysée n’aura aucun scrupule à faire tirer sur la foule (1), il y prendra même plaisir. Ca change le rapport de forces.
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(1) : sans compter des répressions plus insidieuses (policières, sociales, professionnelles, fiscales …).
Je partage tout à fait votre pronostic
Foules nécessairement “factieuses”, il va sans dire…