Si l’Occident avait encore des juridictions régulières, on pourrait parler de « juridiction d’exception » à propos des mesures dilatées comme jamais prises, et même exhibées, par Darmanin contre certains citoyens mécontents, rebaptisés « ultra-droite » à la faveur de l’ultra-arbitraire devenu norme et hygiène de la Macronie.
Jusqu’à la récente « découverte » (et la non moins récente dénonciation) du spécisme, il était bien établi que tout crime commis en ce bas monde – à partir de la sécularisation des sociétés et de la subséquente élimination du blasphème – ne peut l’être que contre un ou plusieurs humains.
Quand bien même presque tout le monde (y compris moi) semble d’accord pour considérer que les accusés de Nuremberg n’avaient pas la conscience tranquille en la matière, la création, en 1945, d’un crime contre l’humanité introduisait donc dans le tableau conceptuel un pléonasme assez inquiétant – d’autant plus qu’on n’allait pas tarder à entendre cette même doctrine antifasciste nous expliquer que le IIIe Reich, finalement, c’était la faute de la démocratie. Adieu, universalisme rationnel des Lumières !
C’est ainsi que l’idéologie occidentale, via l’antifascisme, est redevenue, à bas bruit, religieuse. Car l’édifice hérité du droit rationaliste n’a bien entendu plus aucun sens, à partir du moment où l’appartenance du criminel et/ou de sa victime à telle ou telle catégorie non-universelle contribue, de façon de plus en plus décisive, à la caractérisation du crime lui-même : « féminicides », « actes sexistes », « actes racistes » etc..
L’ultra-escroquerie, slava deux minutes !
Or, au bout de toute dérive théocratique, il y a bien entendu l’arbitraire d’une tyrannie. Quand, en Ukraine, le bataillon Azov exhibe les symboles de la division SS Das Reich, les exactions que ses miliciens commettent de facto sur des catégories de citoyens trop peu enthousiastes dans leur célébration du passé bandériste ne deviennent pas pour autant des crimes contre l’humanité.
Gérald « l’effort de baiser » Darmanin, en revanche, peut s’ultra-permettre, en plein Palais Bourbon, d’expliquer, la bouche en cul de poule (là-dessus – c’est vrai – il n’a pas le choix), qu’il vient de donner ultra-consigne à ses préfets d’autoriser ou non des manifestions en fonction de l’idéologie supposée des organisateurs – celle qui expose à cette ultra-interdiction d’office se trouvant d’ailleurs être précisément celle qu’exhibe, en Ukraine, ledit bataillon Azov.
C’est dire si le mode de vie euro-ukrainien devient ultra-contradictoire !
On se demande si l’Ukraine va intégrer l’UE, ou si c’est cette dernière qui est en train d’intégrer le régime corrompu, intolérant et belliciste de Kiev…
Effectivement, Slava mal finir…
Moussa le dilate tateur d’anus joue au quequetologie avec Meloni.
Merci Modeste pour cette brillante analyse de la dérive “religieuse” de notre pays
C’est que Darmanin s’imagine bien en Président et travaille sa rhétorique et son programme qu’il est facile de résumer, c’est moi ou le chaos. L’aurions nous déjà entendu ?