Le chanteur G. Lejeune serait-il ami de Vianney, idole de la droite ? par Modeste Schwartz

Alors même qu’on ne sait plus très bien quel est l’objet des croisades antifascistes, l’antifascisme transformé en méthodologie de contrôle politico-social n’en devient que plus rigoureusement totalitaire chaque jour qui passe. C’est désormais un certain Vianney, semble-t-il chanteur, qui a l’air de s’effrayer qu’on puisse le « soupçonner d’amitié » (l’amitié serait donc délictueuse ?) avec un certain Geoffroy Lejeune, journaliste censé (en vertu de quoi ?) incarner la « droite dure ».

Ecrire des brèves pour le Courrier des Stratèges permet non seulement de se défouler, mais aussi de se cultiver. Moi qui n’écoute pratiquement jamais de musique enregistrée, ainsi, j’ai aujourd’hui découvert l’existence d’un chanteur intitulé « Vianney ». Il déclare, en tout cas, être pris de passion pour la musique. D’après les deux ou trois contenus audio-visuels sur lesquels j’ai eu le malheur de cliquer, cette passion n’est hélas pas réciproque.

Ce qui, ces jours-ci, pourrait amener ce péril harmonique à ménager un tant soit peu nos tympans, c’est qu’il est beaucoup trop occupé à expliquer à qui veut bien l’entendre qu’il n’est pas l’ami d’un certain Geoffroy Lejeune, dont, jusqu’à la semaine dernière, j’ignorais l’existence avec presque autant d’intensité et de bonheur que celle dudit Vianney.

Totalitarisme : la désignation des pestiférés est largement aléatoire

Lejeune aurait, jusqu’à très récemment, dirigé Valeurs Actuelles : un moulin à prière oligarchique comme tout le reste de la presse non-rentable, mais qui passe pour pencher très à droite en laissant parfois entendre que certains arabes seraient méchants.

Et puis, au moment où il s’apprêtait à passer de là à la direction du torchon subventionné JDD (comme n’importe quelle Samantha passe d’un salon de massage de Hambourg à un strip bar de Kehl), patatras ! Il a été déclaré fasciste. C’est un peu comme les cas de trotskysme dans l’URSS des années 1930 : on ne sait pas trop d’où ça vient, mais tout d’un coup, ça vous tombe dessus, et on finit au goulag.

Ayant perdu aux chaises musicales de l’antifascisme, Lejeune – puni de son insignifiance comme d’autres le sont de leur audace – n’a plus le droit d’avoir des amis. Le pestiféré n’a, a priori, rien fait pour mériter son sort – mais là est tout l’intérêt d’un tel châtiment : abattre au hasard – on n’a jamais rien trouvé de mieux pour discipliner un cheptel !