LFI : la surveillance omniprésente, d’accord – mais pas les Sex Toys ! par Modeste Schwartz

Face à la grande offensive lancée par la Macronie contre le respect de la vie privée, le député LFI du Nord Ugo Bernalicis veut assigner des limites à la surveillance extra-judiciaire des Français. Fliquer leurs opinions, leurs déplacements, les priver de Courrier des Stratèges ? Ça, c’est ok. Mais s’il vous plaît, pas de surveillance des sex toys connectés !

L’amendement « de mauvais goût » (dixit l’arbitre des élégances Eric Dupond-Moretti) du député « insoumis » (mais à quelle dominatrice ?) a bien entendu prêté à sourire. Et fourni à son collègue Kerbrat l’occasion bienvenue de convoquer l’expertise de Bruno Lemaire, en sa qualité de Mozart des dilatations comme jamais – histoire de rappeler aux ministres macroniens qu’en matière de mauvais goût, la très contrôlée opposition a encore du chemin à faire pour rejoindre les cimes de la fragile majorité.

A vrai dire : rira bien qui rira le dernier. Car, pour ridicule qu’il puisse sembler à ceux qui suivent d’un peu trop loin la dérive idéologique de la Macronie étendue, l’amendement Bernalicis est en réalité une réaction aussi prévisible qu’absurde.

Souvenons-nous de cette gauche qui, face à un enfermement arbitraire de la société toute entière sous prétexte grippal, avait pour seule objection son angoisse concernant le bon fonctionnement des cliniques d’avortement.

RN-Renaissance-LFI : régression anale du progressisme

Au moment où des députés RN réclament du couvre-feu comme aux plus belles heures du « virus tueur » statistiquement invisible, Bernalicis nous fournit une bonne occasion de nous en souvenir : incarnée par ce mariage pour tous auquel le RN tient plus qu’à la souveraineté nationale, la débauche sexuelle est, pour l’Occident finissant, la dernière liberté défendable (car transgressive et antisociale), le dernier horizon de sa croisade prométhéenne contre l’héritage culturel de l’espèce humaine.

C’est cette sociabilité narcissique du pervers entouré de ses toys qui fonde, par exemple, la supériorité morale de la junte kiévienne de Pianobite (très fière de ses soldats LGBT) – à laquelle nous fournissons armes et finances – sur la Russie certes impérialiste, mais aussi et surtout homophobe, de V. Poutine.

C’est très officiellement pour le droit sacré de se dilater comme jamais (avec ou sans toys connectés et/ou surveillés) que ces grands malades de l’Occident terminal sont disposés à nous placer en situation de cobelligérance face à des puissances nucléaires. Alors, on sourit toujours ?