Idéologiquement basé sur un mythe antifasciste, l’Occident finissant s’emmêle un peu les pinceaux devant les insignes à tête de mort qui n’arrêtent pas d’apparaître – y compris sur des sites de l’OTAN ! – sur des photos de soldats de son nouveau fer de lance/fournisseur de chair à canon : l’Ukraine.

On peut, dans un premier temps, s’autoriser 5 minutes de délectation devant les arguties gênées du portail Yahoo et de tous les bastringues de l’antifascisme subventionné auxquels il tend le micro. L’un de ces intermittents du spectacle de l’indignation affirme doctement que le Totenkopf ornant l’uniforme d’une unité paramilitaire connue pour son idéologie néo-bandériste ne traduit en réalité que l’enthousiasme du soldat photographié pour un groupe de pop anglaise !
Excellente nouvelle pour certains bretons amateurs de folk (et de Volk), qui pourront bientôt, en public, tendre le bras vers le réchauffement climatique et énoncer les pronoms spécifiques de leur orientation (qui sont Sieg et Heil), en expliquant qu’ils sont juste des fans du groupe Rammstein.
Sous l’arc-en-ciel, 50 nuances de (vert-de-)gris
Et, au moment où, dans Foreign Affairs, un ancien ministre ukrainien de la défense plaide tranquillement pour que son pays de cognes ultra-nationalistes devienne officiellement l’armée de terre de l’OTAN (elle-même fer de lance de la croisade LGBT), il y a, effectivement, de quoi sourire en regardant ces serviteurs du fascisme gris réduire le fascisme historique au seul phénomène de l’antisémitisme – de façon à pouvoir nous garantir, promis juré, que, du moment que Pianobite, chef de cette junte néo-bandériste, est juif, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles : la junte de Kiev ne se propose pas d’autre extermination que celle des sous-hommes slavo-orthodoxes (de Russie et de sa propre armée), notoirement homophobes. Ouf !
Mais il faut aussi, plus sérieusement, se demander pourquoi la chape de plomb qui, dans la presse occidentale, pesait jusqu’ici sur ce néonazisme d’une grande banalité en Ukraine commence, ces derniers temps, à se fissurer.
Au moment où le dindon ukrainien de cette farce davosienne risquerait de se rebiffer (voir de se retourner contre ses voisins occidentaux, pour obtenir de ses « alliés » ce qu’il n’arrive pas à arracher à ses « ennemis »), serait-ce là une façon de rappeler à ces héroïques cocus que, rien n’étant éternel, ils pourraient bien un jour se retrouver du mauvais côté des heures les plus sombres.
Le parti national socialiste est hautement recyclable depuis 1945. Certains disent comme la mémoire de l’empereur Napoléon ne s’éteindra jamais. Les heures sombres, elles, ne concernent que la famille Le Pen avec un pic tous les 5 ans.