On a très longtemps utilisé le terme de « France Afrique » lorsque l’on parlait des relations diplomatiques avec les ex-colonies françaises sur le continent. Un épisode marqué par ailleurs par de nombreuses « affaires ». Mais la page est désormais tournée : Paris n’est plus la première puissance mondiale en Afrique francophone. Et désormais, le sentiment anticolonial couvre tous les aspects de l’agenda africain.

Cet article publié par le site vpoanalytics.com n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Le 14 juin, le président algérien, Abdelmajid Tebboun, a signé un décret selon lequel les lignes suivantes, mentionnant la France comme puissance coloniale, sont réintégrées dans l’hymne national algérien :
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Une des déviances du néocolonialisme, n’est pas seulement la corruption du client ou fournisseur ancien colonisé pour obtenir des marchés, mais aussi les rétrocommissions versées aux agents de l’état ancien colonisateur, à savoir intermédiaires et entreprises fournisseur ou acheteur. Le tout accompagné d’aides de l’état, emprunts garantis, surfacturation ou autres services collatéraux.
Je n’ai pas la compétence pour aborder les questions de corruption ou de pillage des ressources.
En revanche je connais bien le domaine militaire et je fais remarquer que :
– les interventions militaires françaises se font dans le cadre des accords de défense passés entre les gouvernements légitimes de deux états indépendants. Il en résulte que la France n’intervient jamais dans le cadre de luttes intestines pour venir à l’aide d’un président menacé par l’opposition, mais toujours pour protéger le pays d’une menace extérieure.
– les bases militaires françaises sont également prévues par ces accords de défense.
– si un pays africain ne veut plus de la présence militaire française (détachement militaire occasionnel ou base permanente), il n’a qu’à le demander officiellement. C’est ce qu’a fait le Mali, et la France ne s’est pas incrustée.
– ces dernières années il s’est développé dans la population de plusieurs pays africains un sentiment de détestation de la France, qui n’était pas partagé par le pouvoir légitime. Cela a pu donner l’impression que l’armée française se maintenait sur place contre l’avis de peuple. Alors qu’elle le faisait à la demande du gouvernement.
L’importance des gisements de minerai et en particulier d’uranium me paraît totalement surfaite. La France achète 80% de son uranium au Kazhakhstan et à la Russie. La contribution malienne est symbolique !
En fait le principal intérêt de la France en Afrique n’est pas le supposé pillage des ressources, mais la présence de centaines de milliers d’expatriés, qu’il faut bien gérer, et se tenir prêt à évacuer en cas de guerre…
Ah, oui, parce que l’Afrique vous appartient ?