Les politiciens ont d’autant moins de scrupules qu’ils ont plus d’ambition. C’est la conclusion banale qu’on peut tirer de la récente ouverture d’une enquête, visant Sandrine Rousseau, pour inscription frauduleuse sur des listes électorales parisiennes. Mais est-ce vraiment la seule ?
Bien sûr que non. A vrai dire, les menus arrangements de la parachutée Sandrine Rousseau avec la loi électorale – une véritable routine de la vie électorale française sous le régime (au demeurant dépassé) des partis – sont certainement l’aspect le moins intéressant de l’affaire.
Et ce, bien que la décontraction en matière de domiciliation de ces gens de partout de l’élite politico-médiatique nous laisse un arrière-goût un peu plus aigre, depuis qu’un groupe de députés LR – servant l’agenda liberticide de Macron, encore plus efficacement hors les murs que ne le fait Renaissance dans la majorité – a déposé une proposition de loi visant, en gros, à aligner le régime français de la domiciliation sur celui des Allemands : en Allemagne, hors séjours hôteliers, il est illégal, même pour les citoyens du pays (voire : surtout pour eux) de séjourner durablement quelque-part sans déclaration préalable à la police locale. Amis « de droite » : quand vous aurez un moment, rappelez-moi pourquoi les poilus sont morts à Verdun. Merci d’avance !
La cave verte et inclusive se rebiffe
Aussi et surtout : la plainte à l’origine de la procédure émane d’une militante EELV, candidate malheureuse à la candidature finalement – et, semble-t-il, frauduleusement – remportée par Sandrine Rousseau. A cette occasion, ladite militante a en effet dû constater que, du moment que les comiques de la NUPES devenaient un facteur politique à prendre en compte, le plafond de verre de la cooptation oligarchique allait y fonctionner avec autant de férocité que dans l’organigramme des « vieux » partis.
Mais, comme le dit le proverbe roumain : « Pour les enfants et les idiots, toutes les blagues sont neuves. » Les récriminations de cette militante s’inscrivent donc dans une tendance lourde du moment : la révolte de l’idiot utile, aussi bien illustré par les péripéties d’Anticor.
Toujours est-il que cette menue crise d’ajustement au sein du simulacre démocratique nous ménage de petits moments de plaisir. Ecoutons, par exemple, la militante déballer :
« … parmi les cadres responsables, les hommes n’osent rien dire. (…) par crainte d’être taxés de sexisme. Elle [Rousseau] joue sur la culpabilité masculine. »
Attention à vos titres !
Il y a des limites au supportable…
Quand j’ai vu celui là j’ai failli faire un AVC climatique !
Bof. Sur le paillasson, pourquoi pas ?
Finement analysé, merci!