Enorme au point de susciter une levée de bouclier des grands patriotes Macron et Breton, la nomination de la citoyenne US Fiona Scott Morton à la direction générale de la concurrence au sein de la Commission Von der Leyen a finalement dû être abandonnée. Dommage. Voyons pourquoi.
J’entends déjà nos néo-gaullistes parler d’impérialisme américain. Faux. L’impérialisme américain, c’est Trump, qui voulait tenir la Chine en respect, et taxer l’Europe bien plus que la contrôler. Ursula, en revanche, est, comme le mainstream du Parti Démocrate américain, un produit de Davos : pour ces femmes blanches, « USA » et « Europe » sont des sous-divisions administratives d’un Etat mondial imaginaire, mais qui finira bien par exister à force de faire semblant.
De cette communion planétaire des connivents progressistes, on peut certes faire mine d’exclure la Russie, pour homophobie, mais sans assumer le caractère géopolitique de l’affrontement : une géopolitique impériale aurait plutôt incité Washington à se concilier Poutine, contre la Chine.
« L’Empire » dont Fiona Scott aurait dû, en dépit de sa citoyenneté US, et en vertu d’une dérogation, devenir un petit rouage bruxellois ressemble bien plus à ce qu’aurait dû devenir une URSS trotskyste, étendue à l’ensemble du monde industrialisé (au lieu de se replier sur le projet stalinien de « socialisme dans un seul pays »).
L’Euroslavie parle américain
Vers la fin des années 2000, la langue ukrainienne avait conquis du terrain dans le fonctionnement des institutions gouvernementales d’Ukraine : fruit de 20 ans de politiques volontaristes d’ukrainisation. Dans les gouvernements ultérieurs au Maïdan, en revanche, le russe a dû être réintroduit comme langue de délibération – conséquence de la présence de ministres géorgiens, de slaves du Canada ou des USA, parachutés par l’administration Obama – à qui on procurait dare-dare un passeport, mais qui ne prenaient pas la peine (comme Zelensky au début de l’Opération spéciale) de suivre une formation accélérée au dialecte local.
La nomination, par la germano-américaine Ursula, de sa semi-concitoyenne Scott à la direction de la concurrence « européenne » aurait donc simplement montré sous son vrai jour la méga-Ukraine qu’est devenu l’Eurogoulag à la faveur du chapitre « Ukraine » du Reset. Mais c’est naturellement plus que ne peut en assumer publiquement le Young Leader franco-américain (promotion 2012) Macron, lequel, comme Pianobite, s’estime encore obligé de « parler ukrainien » à ses pigeons.
Effectivement, en revanche, cette tentative est révélatrice de l’impunité dont bénéficient les lobbyistes pro américains. Si cheval de Troie fut trop gros cette fois, il est certain qu’un ou plusieurs autres se préparent. Nous pouvons aussi remercier des députés comme M François Xavier Bellamy qui régulièrement prennent la parole en faveur de la France .
En effet.
Ces ordures ne reculent jamais.
Ce n’est pas habituel que l’UE écoute les récriminations venant des nations qui la composent.
On verra qui prendra la place, et si ce n’est pas un individu encore pire que cette Américaine…
Si c’est pour la remplacer par une européenne pro US mondialiste on se demande bien ce que cela changera au final
Pendant que le sage pointe la lune, l’idiot regarde le doigt
La commission européenne est totalement infiltrée par les pro-américains, la présidente du parlement européen a les poches pleines d’argent du Quatar, Macron est un young global leader qui prépare le gouvernement mondial.
En fait ils ont plutôt bien joué sur ce coup, Modeste. On les croit libres…