L’homme qui a conseillé tous les présidents US depuis Nixon (à la seule exception de D. Trump) connaît personnellement V. Poutine depuis le début des années 1990. Depuis lors, cette relation d’amitié et d’affaires n’a jamais pris fin : on a comptabilisé une quinzaine de rencontres en personne entre cette date et 2016.
Encore aujourd’hui, dans le chœur des éminences grises occidentales, Kissinger est celle qui fait le plus clairement entendre une voix posant en principe l’impossibilité de parvenir à la paix sans consentir à d’importantes concessions à la Russie, et la vanité des rêves de « changement de régime » ou de « démembrement de la Russie » qui sont l’ordinaire des productions plus ou moins poétiques de divers think-tanks occidentaux/occidentalistes, notamment britanniques, polonais et baltes (héritiers appauvris de feu la tradition néo-con).
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À nouveau une articulation intellectuelle très intéressante entre des eléments historiques convaincants et une connaissance factuelle et lucide des intervenants contemporains. Mais Kissinger est centenaire, et à mon sens son rôle est à présent celui de messager, de dernier recours et à son “corps défendant “, de la finance et des trusts mondialiste. Nous sommes dans une partie d’échecs où Washington (Deep state) n’a plus aucun bon coup à jouer, les grands gagnant seront les “BRICS++… “, car aujourd’hui tout le monde y veut son rond de serviette… Poutine a cru au WEF, et il y désirait la meilleure place possible pour la Russie, mais Washington et la City ont comme toujours eu les yeux plus gros que le ventre et aucune intention de respecter le “deal”. Ils auraient dû lire Pascal, pour comprendre que l’amour propre et l’imagination sont les deux grandes puissances trompeuses. Les atouts militaires des russes leur ont permis cette rébellion qu’est l’opération militaire spéciale, malheureusement “on déclenche une guerre quand on veut, on l’arrête quand on peut “! et maintenant tout le monde en subit plus moins les conséquences. Soros est un pion lui aussi, et il a de toute façon un pied dans la tombe, au propre comme au figuré. Mon pronostic à moyen terme est que les “BRICS++… ” auront leur monnaie, et le “G7++…” la sienne, nous serons dans le mauvais camp et toujours plus serviles des anglo-saxons. La majorité des français peuvent-ils comprendre cela et réagir, je ne pense pas, le lavage de cerveau médiatique est au stage essorage… Il faudra faire encore davantage cessession dans notre propre patrie. Pour ma part me retrouver avec ma famille au côté de celles d’Éric, Édouard, Modeste et des compagnons du Courrier qui partagent leurs analyses et leur état d’esprit m’irait bien…
“La majorité des français peuvent-ils comprendre cela et réagir” : non, ils en sont encore à courir après leur “pouvoir d’achat”, se préoccupant peu des évènements du monde.
Malheur à eux… et à nous.
Petite précision, la Russie est à mon sens sincère dans sa rupture avec le WEF, en témoigne sa position de sortie de l’OMS et l’OMC.
Je n’ai pas saisi en quoi la triple poignée Mao-Nixon-Kissinger en 1972 a été le tournant qui a déterminé l’avenir, du coup j’attends avec impatience la prochaine capsule soyouz.
Elément de réponse…
« En 1949, le Chinese People´s Institute of Foreign Affairs a vu le jour (CPIFA). Cet homologue du CFR et du RIIA, fut fondé par: Walter Lockhart Gordon fondateur de la firme Clark and Gordon (chargée de vérifier les comptes de trois des cinq plus grandes banques canadiennes), et par ailleurs, l’un des plus anciens dirigeants du CIIA fondé par le RIIA, ainsi que membre du club de Bilderberg; le Dr Paul Lin et James Endicott (proches des organisations maoïstes canadiennes); Chester Ronning (né en Chine, ex-membre de la Canadian Force Intelligence, militant de la reconnaissance de la Chine communiste).
C’est à l’initiative de ce CPIFA que, les 24 et 25 mai 1981, une trentaine de membres de la Commission Trilatérale (le gratin du monde capitaliste!) se sont réunis à Pékin, en Chine communiste…
Derrière les fondateurs du CPIFA, se trouve la famille Rockefeller qui s’est toujours intéressée à la Chine.
[Comment, en effet, penser l’unification du monde sans la fondation Rockefeller?]
Les Rockefeller se sont ingéniés à écarter Tchang Kaï-Check, à la suite de quoi, Mao-Tsé-toung fut accueilli par l’Amérique comme le “réformateur agrarien”. Ce qui n’empêcha pas ce dernier de faire main basse sur les avoirs bancaires et pétroliers des Rockefeller en Chine.
D’où la politique de “containment” qui a suivi. Cependant, dès 1966, des compagnies pétrolières entamaient des négociations secrètes avec Pékin et les fondations Ford et Rockefeller créaient le Comité National des relations Etats-Unis-Chine.
Deux ans plus tard, en 1968, Nelson Rockefeller poussa à “l’amélioration” des relations avec la Chine.
Le 22 mars 1969, se tint à New York une conférence sur les relation entre Chine et monde occidental, dont les principaux participants étaient: le sénateur démocrate Arthur Goldberg (président de l’American Jewish Committee); le sénateur républicain Jacob Javits (président d’honneur du Jewish War Veterans et vice-président de l’Independant Order of B’nai B’rith (*). Tous deux appartenant également au CFR…
Au même moment, le Secrétaire d’Etat, William Rogers (CFR!) annonçait que le nouveau gouvernement allait s’efforcer d’établir des relations plus constructives avec Pékin.
Deux ans plus tard, la visite de Nixon à Pékin eut un fort retentissement sans que personne ne se demande ce qui l’avait provoquée… Cette visite avait été soigneusement préparée par Henry Kissinger (CFR, Bilderberg, IISS, Pilgrims Society, Trilatérale), l’homme de confiance des Rockefeller à la Maison Blanche.
Les négociations se sont poursuivies avec ce dernier et Joseph Sisco, lui-même bientôt à la Trilatérale…
Pendant des années, des émissaires plus ou moins officieux, la plupart du CFR ou de la Trilatérale, ont oeuvré et en 1978, les Etats-Unis établissaient des relations diplomatiques avec la Chine.
Afin de consolider les relations avec l’Occident, le CPIFA reçut en avril 1979 Georges Berthouin, membre de la Trilatérale – dont il est le président pour l’Europe – et président international du Mouvement Européen.
A la suite de quoi, on a pu déclarer que « Les responsables chinois paraissent approuver l’idée d’un Nouvel Ordre Mondial ».
Face à Reagan qui souhaitait reprendre des relations avec Taïwan, la pression du CFR et de la Trilatérale pour développer les relations sino-américaines, l’emporta.
Ce que concrétisa la réunion de la Trilatérale à Pékin en 1981. » (“Archives du mondialisme”, Pierre Hillard)
(*) L’indépendance de la Roumanie en 1880 et l’assassinat du tsar Alexandre II en mars 1881, déclenchèrent dans les deux pays des persécutions entraînant un important exode de Juifs d’Europe de l’est, principalement vers l’Amérique, qui fut le plus important de l’histoire des Juifs (1,75 million). Les organisations philanthropiques de la judéité de l’ouest, avec à leur tête, les institutions juives allemandes, se chargèrent de l’organisation de cette émigration.
Toutefois, en Haute Silésie, certains juifs insatisfaits de cette aide apportée aux migrants et à la recherche d’une solution durable sur la question juive à travers la création d’un foyer national en Palestine, fondèrent en mai 1882, l’association Bnei Brith dont la principale mission était d’aider les Juifs russes et roumains à s’y établir.
La suite est connue: développement des investissements occidentaux en Chine (sous contrôle chinois) et délocalisations, avec à la clé, la croissance du niveau de vie d’un côté et la désindustrialisation de l’autre.
Est-il utile de rappeler que la famille Rockefeller est l’un des principaux piliers du mondialisme en même temps qu’un puissant vecteur f’intérêts économiques?
Comme vous le dites avec justesse il y a une tradition despotique dans la plupart des gouvernements russes et particulièrement depuis celui du début du troisième millénaire,
mais pouvait-il en être autrement après l’effondrement du système soviétique dans ce pays
Immense qui s’étend jusqu’à Vladivostok. Il faut reconnaître a V Poutine d’avoir eu le courage en 2003 d’avoir mis au pas les oligarques et surtout d’avoir su s’entourer de gens remarquables comme Sergei Lavrov, Sergei Shoigu et bien d’autres. Il a redressé la Russie et redonné son statut de grande puissance militaire et économique mondiale en un temps où nos trois derniers dirigeants se livraient au sac de la France.
Je suis absolument d’accord avec vous.