Ne pouvant plus simuler une vie démocratique, simulons au moins une vie de cour : soporifique dès juin, dégonflée en juillet, la farce de « l’alternative Darmanin » devrait (ou voudrait) pouvoir resservir. Tout cela ne se passe bien entendu dans aucun coin de ce monde réel totalement déserté par l’attention médiatique, mais dans les colonnes du Parisien, où un dernier presstitué espère pigeonner un dernier lecteur avant fermeture du ban.
En voyant l’article finir sur les mots « L’histoire n’est pas finie », on peut – comme au bon vieux temps de la Pravda – en conclure une chose au moins : qu’elle est, l’histoire, terminée pour de bon.
Tandis que, jusqu’au discours de Nouméa, certains – probablement plus pour tromper l’ennui – prétendaient croire qu’un retour – même éphémère – à l’arnaque bipartite des années UMPS restait possible au terme d’un lustre de grand gouvernement central macronien, ledit discours a remis à l’heure les dernières pendules égarées : non, la Macronie n’a plus les ressources – ni de personnel, ni de crédibilité – lui permettant de tenter l’aventure qui consisterait à externaliser son « en même temps ».
Répétant sur le mode comique la tragédie du qui-pro-quo karcherisé de Nicolas Sarkozy, le figurant Darmanin, après avoir failli obtenir une réplique, réintègre les rangs de débiles – qu’il n’a jamais vraiment quittés – de la Commedia dell’arte des gouvernements d’Elisabeth « choix de la continuité » Borne.
Après tout, s’il est possible de vendre les voleurs de godasses des técis en Saladins campant devant Jérusalem, et Juan Branco comme nouveau Régis Debray, pourquoi le gringalet Darmanin ne pourrait-il pas placer ses pas dans les pas du rachitique Sarko ? Comme l’affirmait Knut Hamsun :
Le pire n’est jamais décevant.
Le plumitif du Parisien, en tout cas, veut y croire :
Le maintien au gouvernement de Darmanin, issu de LR [qui serait donc autre chose que Renaissance ?!], agacerait plus d’un « marcheur » [dont l’opinion compte depuis quand ?], si bien qu’on « pourrait presque les entendre ronchonner depuis Nouméa ».
Ben voyons. Et comme on dit en Roumanie : si ma grand-mère avait les vitesses à côté du volant, ce serait une Dacia.
Tenant en respect un Premier-ministre dont même la valeur-fusible a fini par devenir douteuse, Darmanin irait jusqu’à préparer un barbecue de rentrée à Tourcoing. Diantre ! Y a quoi, sur Netflix ?
J’aime beaucoup le proverbe roumain, on croirait presque la Roumanie entrée en modernité.
Gérald DARMANIN – Dirigeant de la société Sa Economie Mixte Ville Renouvelee – Verif.com
https://www.verif.com/dirigeants/G-rald-DARMANIN-4051135/