A la faveur de la passation de pouvoir à son fils Alexander, Bloomberg nous explique que George Soros va mettre un terme à presque tous ses financements européens, pour « déplacer son attention » vers « d’autres parties du monde ».
Dans les cercles (à la mentalité assez franco-hexagonale) de ce qu’il est convenu d’appeler en France la dissidence, l’équivalence « Soros = migrants » est devenue une vérité élémentaire.
C’est là, pour divers publicistes, une manière habile de « brancher » leur travail sur une thématique populaire (celle du Grand Remplacement de la transition démographique), mais qui ne concerne que l’Europe occidentale. Loin de moi, d’ailleurs, l’idée de nier que le projet du métissage universel fasse partie intégrante de la philosophie néo-trotskyste (de « Société ouverte ») qui anime la Galaxie Soros.
Mais ce que, du coup, on ignore souvent en France, c’est que ce travail – effectivement centré sur le sans-frontiérisme – de Soros en Europe occidentale a, en réalité, toujours été assez secondaire : d’une part, parce qu’en Occident, les autres chapelles du mondialisme y travaillent aussi. Mais surtout, parce que le grand œuvre de Soros – sa contribution majeure à la configuration du monde actuel – n’a pas eu pour cadre l’Europe occidentale, mais l’Europe centre-orientale : ces pays jadis communistes qui constituent aujourd’hui le flanc oriental de l’OTAN et de l’UE.
… vers de nouvelles aventures !
Pour avoir vécu le plus clair de ma vie d’adulte dans ces pays – et avoir été expulsé de Roumanie suite à une série de chroniques qui épinglaient l’ingérence de la galaxie Soros dans les affaires roumaines – je suis bien placé pour savoir que c’est là que Soros (basé à Budapest depuis les années 1980 !) a vraiment fait la différence – en neutralisant notamment l’opposition de divers mouvements nationaux-communistes au nivellement culturel imposé depuis l’Ouest. C’est ce bon boulot qui lui a valu l’assentiment des néo-con.
Or, de ce point de vue, on constate aujourd’hui :
*Que le boulot est fait : les « nationalistes » actuels de la zone, convenablement métrosexualisée entre-temps, sont désormais des « illibéraux » aussi dangereux pour l’UE que l’est Retailleau pour Macron.
*Que les agents de Soros – notamment en Hongrie – se sont, au passage, « grillés » : trop bien identifiés par l’opinion, leur action ne profite plus des avantages de la pénombre.
C’est le moment de lever la tente !
Enfin une bonne nouvelle si George Soros quitte l’Europe pour nuire ailleurs, je ne suis pas sûr que les pays en voie de développement soient aussi masochistes que les européens. Mon espoir serait que le bon exemple de la Hongrie essaime en Europe occidentale ou qu’un RIC permette le Frexit.
c’est surtout la CEDH que Soros contrôle…
le gros rat quitte le navire qu’il a saboté…ET UN DE MOINS;