Pendant que des « petits jeunes » comme Ciotti, à la faveur de leur relative inexistence, pensent pouvoir tirer quelques bénéfices politiques personnels de l’absence de majorité, les galops posthumes de certains chevaux de retour (comme Sarkozy) donnent des ailes à d’autres vétérans : c’est le cas de Copé qui, en désavouant le coup de com’ récent de Sarko, semble caresser l’espoir d’une réincarnation en Ciotti bis.
Dans les décombres de LR, le massacre fratricide des zombies politiques se poursuit. La semaine dernière, c’est Sarkozy qui, en faisant mine de d’ignorer que Macron est un Sarko qui a réussi, s’assurait un retour en surface en caressant l’opinion « pro-russe » dans le sens du poil : de la présence médiatique extrêmement bon marché.
Mais même ce gros hamburger au steak de néant est susceptible d’un recyclage, comme vient, cette semaine, de le démontrer François Copé, autre figure d’outre-tombe retrouvant au passage accès aux colonnes de l’Express.
Comme la marge de manœuvre réelle de la France issue de l’UMPS (dont Copé a été l’un des maîtres d’œuvre) est, en la matière, nulle, son désaveu de Sarkozy vaut autant que le coup de com’ qu’il fait mine de critiquer : rien.
En même temps plus à droite : et moi, et moi, et moi !
Sans lui donner tort sur le fond, qui est le secret du Polichinelle Kissinger (il faudra « le jour venu reparler à Poutine »), Copé se contente de réclamer plus de discipline dans l’hypocrisie : en gros, tant que Washington n’a pas donné son imprimatur au plan de paix, Copé voudrait qu’on continue (et il profite de l’entretien pour donner l’exemple) à traiter le régime Poutine conformément aux amalgames historiques faciles (Minsk = Munich, etc.) de la presse aux ordres.
Pour le reste, Copé se contente de reproduire, sauce technocrate, les élégies de Sarkozy sur ce retour au bipartisme (concrètement : le projet Darmanin) dont l’avortement peine tant tous ceux qui pensent que la manœuvre – même éphémère – leur aurait permis de récupérer quelques miettes. A la manière, donc, de Ciotti, dont le passé moins chargé rendait pourtant plus probable que, sur un malentendu, la table seigneuriale lui soit ouverte.
Sarko, Hollande, et maintenant Copé : le naufrage du régime insuffle visiblement à beaucoup de vérolés de l’UMPS l’idée (vraie ou fausse) que le passé ne compte plus.
Un vrai film d’horreur, ils sont venus ils sont tous là. Si encore ils avaient une quelconque consistance on aurait la joie d’assister à une représentation de commedia dell’arte mais même celui qu’on nous avait vendu comme un Matamore (Nico Sarko) a encore moins de charisme qu’un animateur des années 90 (Julien Courbet par exemple). Jeff Copé, qui avait eu la folle audace électoraliste de révéler son hobby de claviériste synthé (Bontempi) de bar-mitsva est encore moins bandant que Charlie Oleg. Ce spectacle est mortel. Aucune chance d’être remboursé, évidemment.
L’humour de M. Schwartz est comme celui du bouffon du roi, il révèle sa vraie pensée. Mais comme le bouffon, à part le rire, l’avenir s’arrête là. Cela dit l’analyse est la mienne, sur les personnes sus-nommées
Puisque le CdS va bientôt être censuré sur YouTube je m’autorise un ultime petit blasphème en rappelant que l’acronyme génial UMPS a été prononcé il y a longtemps par le père de la fade Marine. Après de Gaulle il a été l’homme politique le plus lucide sur les maux qui rongent la France. Je lui reproche ses lourdes blagues.