A Lyon, une lycéenne aurait été exclue de son établissement en raison du port d’un Kimono. Le proviseur, tout en reconnaissant qu’il ne s’agit pas d’une abaya, aurait affirmé que ce « manteau long » revêtirait à ses yeux « un caractère religieux ». C’est au Conseil d’État qu’il reviendrait de trancher !
L’étudiante a été exclue pour avoir porté cette tenue. pic.twitter.com/LwgoIAJaOJ
— Nabil Boudi (@BoudiNabil) September 5, 2023
Cet épisode semble suggérer que – contrairement aux délires islamophiles du dhimmi Modeste Schwartz – la grande campagne de terreur laïcarde de Gabriel Attaltürk ne vise pas seulement les petites musulmanes, mais par exemple aussi la communauté japonaise de France (et, bien entendu, les souchiens traîtres à leur race à la laïcité qui auraient adopté des us allogènes en provenance de cette île d’Extrême-Orient).
Un ami (qui se reconnaîtra) avait ironisé à propos de la menace que ferait planer l’oukase Attal sur les tongs dans les quartiers à forte présence bouddhiste, et j’avais surenchéri en me demandant si la mini-jupe, portée par une majorité statistique probable de lycéennes « catholiques », ne devrait pas être considérée comme un « signe d’appartenance » chrétien.
L’épisode du kimono révèle que je ne croyais pas si bien dire. Car ce qui devient maintenant évident, c’est que cette brumeuse « laïcité » va en réalité consister à persécuter sans pitié toute mode (« religieuse » ou pas) semblant s’opposer à la sexualisation précoce du corps des adolescentes.
La laïcité comme religion : métaphysique de la salope
La religion sous-jacente de cette « laïcité » qui n’a rien de laïc, ce n’est donc ni le christianisme (d’ailleurs mort depuis longtemps en Europe : c’est Zemmour qui nous l’explique !), ni ce judaïsme que Gabriel Attal n’a pas l’air de pratiquer avec trop de zèle, mais l’idéologie du YIN : ce féminisme totalitaire qui s’exprime, par exemple, aussi dans les appétits de pornocensure d’une Schiappa.
Cette glissade dans la métaphysique de la salope était, à vrai dire, perceptible dès les premières polémiques entourant le voile « islamique » : en prêtant l’oreille à la rhétorique (aussi délirante que celle de DAECH) des diverses Caroline Fourest en circulation, on remarquait assez vite que le véritable enjeu de cette « bataille civilisationnelle » n’était pas du tout l’Islam en tant que crédo dogmatique (refus de la divinité du Christ, etc.), mais le refus de toute démarche culturelle (y compris autochtone) tendant à contredire le principe d’exhibition obligatoire de la marchandise sexuelle.
Un régime qui devient la caricature de lui-même est un colosse au pied d’argile. Quant à savoir quand ou si il s’effondrera…
On pourrait presque se demander si le proviseur n’aurait pas fait exprès pour démontrer l’absurdité de la directive attalienne.