Au moment où l’irruption de la police dans un établissement scolaire d’Alfortville, pour arrêter un collégien en plein cours, fait scandale, l’Express juge venu le moment d’exercer le magistère moral de la presse – en soutenant, bien entendu, la militarisation de la cour de récré.
L’Express, il est bien entendu que c’est – comme le nouveau JDD version Bolloré – un journal « de droite » ! Mais de quel genre de droite ? – D’une droite aussi autoritaire que le centre-gauche ploutocratique au pouvoir, et qui en applaudit toutes les mesures liberticides.
L’Express est donc, comme le JDD, l’équivalent médiatique de LR : qu’on suive ses conseils, et la gestion concrète de la société française restera très exactement la même que sous les gouvernements Macron – mais assortie d’une com’ légèrement différente, avec un dosage vaguement modifié des thèmes antifa et islamophobe de… la même chanson.
On arrive ainsi à des phrases d’anthologie comme :
« L’école n’est plus un sanctuaire, l’école s’est ouverte. Pourquoi déplorer alors que des policiers viennent chercher un élève agresseur dans sa classe ? »
En d’autres termes : si vous voyez le monde comme Mélenchon et EELV, alors soyez cohérent, et profitez-en pour acclamer l’Etat policier !
Rassurez-vous, les enfants : c’est la police FRANCAISE !
Le hic, c’est que tout est faux. Comme le droit français reconnaît depuis des temps immémoriaux le délit de voies de fait, le recours au machin pseudo-juridique nommé « harcèlement » suggère fortement (sous réserve de vérification dans ce cas concret) que l’élève en question, au regard du droit de l’Ancienne Normalité, n’a pas commis de délit – mais qu’il est plus probablement ce que – avant l’institution de l’angélisme d’Etat – on appelait un méchant garçon.
A l’époque, corriger sa conduite aurait relevé du travail des pions, ou, en novlangue Educ’ Nat’ : des CPE. Ces derniers étant désormais trop occupés à mesurer le décolletage obligatoire des abayas et autres kimonos antirépublicains, comme on pouvait s’y attendre, le rêve orwellien des femmes blanches de droite va devenir réalité : un flic derrière chaque gamin.
En attendant, savourons le sophisme illibéral de la presse subventionnée :
« Réjouissons-nous également de l’évolution des enseignements qui intègrent l’urgence écologique, la prévention contre de multiples formes de violences et de discriminations, mais se montrent, dans certains endroits, hésitants quand il s’agit de marteler les mots laïcité ou civisme. »
a Beauvais j’ai vu une école primaire ressembler de plus en plus à une garnison avec grillage aux fenêtres.
On n’egratigne pas moralement un élève en transition de genre. Il fallait que ce soit spectaculaire pour passer le message. Les autres harcelés du quotidien, même agressés physiquement, seront abandonnés comme par le passé.
On connaît les priorités wokistes.
Il y a eu des régimes où l’Etat policier allait de pair avec l’embrigadement idéologique de la jeunesse…