Les gouvernements européens interviennent dans le conflit russo-ukrainien en accordant un soutien militaire et financier considérable à l’Ukraine, au prix d’une aggravation de leur endettement et au risque d’un affrontement direct avec une puissance nucléaire. Ils ont décidé une série de sanctions qui ont coupé l’accès de l’Europe à l’énergie bon marché dont dépendait son industrie et son confort. L’annonce, inconcevable il y a peu encore, que l’Allemagne va se réarmer n’a pas suscité la moindre réserve. La Finlande a d’un coup renoncé à une neutralité qui lui avait apporté trois-quarts de siècle de paix et de prospérité. Même la Suisse a abandonné sa séculaire neutralité. Cette mobilisation a reçu l’appui des opinions publiques. Elle n’en est pas moins étrange si l’on considère que la Russie n’a attaqué aucun des pays de l’UE ou de l’OTAN et qu’elle n’a pas prononcé la moindre menace ni exprimé aucune revendication territoriale à leur égard.
Pourquoi l’Europe se met-elle ainsi en danger ? Pourquoi se mêle-t-elle d’une sanglante affaire de famille régionale et d’un conflit géopolitique américano-russe qui ne la concernent pas ? Pourquoi la France oublie-t-elle qu’elle n’a jamais été menacée par la Russie et que l’alliance russe l’a sauvée deux fois au XXe siècle ? 1
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Merci pour cette réflexion détaillée très enrichissante. Citoyen suisse, j’estime que les décisions récentes des autorités fédérales de mon pays n’engagent pas le peuple suisse, ce dernier n’ayant pas été consulté (la Suisse est une démocratie semi-directe). La neutralité suisse est bousculée, certes, mais elle demeure.
On aimerait que le citoyen moyen se pose ces questions…
“Cette mobilisation a reçu l’appui des opinions publiques.” : Ah bon ???
L’Europe est objectivement et factuellement en guerre contre la Russie et il n’y a pas eu de débat parlementaire au parlement européen ni surtout à l’assemblée nationale, c’est une violation de la constitution qui impose la destitution immédiate du président de la république.