Hier, la Réserve fédérale a annoncé qu’elle maintenait le statut quo sur ses taux d’intérêt. Jerome Powell a toutefois ouvert un certain nombre de portes en rappelant que le mandat de la Réserve Fédérale n’était pas seulement de lutter contre l’inflation, mais aussi de préserver l’emploi. Il n’en fallait pas plus pour relancer le marché, qui spécule désormais sur une politique monétaire de soutien à l’activité. Rien n’exclut des baisses de taux courant 2024, donc.
C’est la théorie du « soft landing ». Alors que les chiffres de l’inflation s’améliorent rapidement, la Réserve Fédérale américaine craint désormais une récession (qui illustre parfaitement le prix que l’Occident paie pour ses guerres un peu partout dans le monde). Donc, une baisse des taux en 2024 permettrait d’assouplir les conditions de crédit et de relancer l’investissement.
Isabel Schnabel n’avait pas suggéré autre chose la semaine dernière, comme je l’évoquais hier dans une vidéo. Tout cela indique que les autorités monétaires occidentales considèrent que l’effet récessif des hausses de taux devient plus préoccupant que l’inflation… et que le moment est venu de desserrer la pression.
Les investisseurs immobiliers s’en féliciteront : si la tendance se confirme, les taux devraient baisser dans quelques mois, peut-être même dès le premier trimestre 2024. La décélération devrait toutefois être progressive.
Cela dit, rien n’exclut que quelques événements désagréables interviennent entretemps. Par exemple une extension du conflit au Proche-Orient… Dans cette hypothèse, la donne changerait.