URBI & ORBI – Nous finissons aujourd’hui, 1er janvier 2024, le cycle de méditations sur des aspects essentiels que nous avons menées durant ce que le calendrier liturgique appelle “Octave de Noël” c’est-à-dire la huitaine de jours qui suit la fête de la Nativité. Aujourd’hui, nous terminons l’Octave de Noël par la fête de “Sainte Marie Mère de Dieu”. Suite à des disputes théologiques, l’Eglise a jugé nécessaire de préciser, puisque que le Christ est l’homme en qui habite, par une union parfaite, la plénitude de Dieu, l’Etre Incréé, que Marie pouvait être appelée “Mère de Dieu”. Au-delà de ce dogme, assez facile à comprendre, je voudrais en profiter pour offrir quelques éclairages sur la fille d’Israël devenue la mère du Messie. Ce que j’ai appris de meilleur du christianisme, je le dois à d’autres. Pour comprendre (un peu) cette humble femme de Nazareth que l’Eglise appelle, depuis le Concile d’Ephèse (431 après JC), “Mère de Dieu”, je vous propose trois textes.
En vous parlant, le 25 décembre dernier,de la tradition franciscaine, j’ai nommé celui que je tiens pour le plus grand théologien de l’histoire de l’Eglise, le Bienheureux Jean Duns Scot (1265-1308).La figure de Marie, Mère de Jésus, est centrale dans l’oeuvre du théologien franciscain. Duns Scot est un écrivain austère, dont il est difficile de résumer l’oeuvre en quelquesphrases. L’un des auteurs qui l’a le mieux compris et expliqué ces dernières années est le philosophe Martin Steffens:
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Merci, Édouard Husson, de nous partager votre érudition avec autant de simplicité que nous pouvons presque la faire nôtre. Que cette année 2024 préserve votre foi, votre santé, votre famille et donne force à vos engagements auprès du CDS. Nous comptons sur vous !
Merci pour cette belle leçon d’humilité personnelle car je ne suis pas capable de comprendre les subtilités théologiques. La lecture de René Guenon et René Girard m’avait aidé à tourner la page du rationalisme, positivisme, agnosticisme de ma jeunesse, j’espère que monsieur Husson nous donnera des cours de rattrapage pour les assoiffés de connaissance assis devant le puit sans pouvoir puiser l’eau.
Marie…Non pas mère de Dieu…mais mère d’un humain incarnant le Logos c’est à dire le Principe de tous les états d’existence… qui, s’ils existent tous en Dieu (hors de Lui : Rien), ne représentent qu’ “une goutte d’eau dans l’océan” Divin.
L’émoi sentimentaliste, l’émotion humaine, respectables dans leurs champs propres de l’ordre du psychique, sont inadéquats comme outil d’ouverture à
la connaissance suprême : spirituelle ou métaphysique.