Pendant que le cartel des medias subventionnés s’agite sur des sujets annexes comme le choix d’un Premier Ministre qui ne changera absolument rien au naufrage présidentiel, les vrais sujets continuent de progresser. Ainsi, on notera l’activisme discret des Rothschild sur les taux d’intérêt trop élevés qui sont mauvais pour le business en général, et donc pour le leur en particulier. Derrière les apparences rassurantes, le capitalisme français souffre de l’argent trop cher, et adorerait qu’on relâche un peu la lutte contre l’inflation.
Le Courrier le répète souvent, la hausse des taux directeurs des banques centrales perturbe considérablement le cours normal de l’économie en rendant l’accès à l’argent plus cher. Si cette mesure permet de lutter contre l’inflation, elle taille ouvertement dans les profits faciles (et parfois totalement artificiels) de ces dernières années.
Il faut avoir bien conscience que, pendant que les politiques amusent la galerie avec des mesurettes et des remaniements sans impact sur la réalité, les vrais décideurs s’agitent pour revenir à un fonctionnement plus… favorable à leurs intérêts. Et leur préoccupation majeure est de pouvoir refaire du profit sans torp d’efforts grâce à une baisse des taux d’intérêts.
Ainsi, on lira avec intérêt cette analyse d’un cadre dirigeant d’Edmond de Rothschild (la branche française des Rothschild installée en Suisse) :
Les bilans privés sont sains, les bilans publics sont certes très dégradés mais il est trop tôt pour qu’ils posent des problèmes, les banques sont dans leur immense majorité robustes, les prix de l’immobilier sont en recul contrôlé grâce à une demande sous-jacente forte et une offre trop souvent limitée. Les marges des entreprises sont également globalement très élevées et ont résisté jusqu’ici de façon impressionnante à tous les chocs qui s’exercent sur elles depuis la crise du Covid. Nous ne sommes donc pas encore dans cette phase du cycle où les entreprises, en agrégé, doivent restructurer. En revanche, il va de soi que sans réajustement des taux d’intérêt, les marges seront sous pression l’an prochain, ce qui fragilisera davantage le cycle.
Benjamin Melman
Bref, tout irait bien si nous n’avions pas des taux d’intérêt élevés. L’argumentation doit être déroulée, répétée, rabachée, dans tous les couloirs des banques centrales…