La mode contemporaine consiste à croire que l’Histoire est un combat du bien contre le mal dans lequel nous devrions préparer l’avénement du bien sur terre, et particulièrement du bien dans la cité. Mais d’où vient cette croyance dans l’avènement d’une Jérusalem terrestre où le Bien triompherait du mal ? Certainement pas de la doctrine sociale de l’Eglise, dont Edouard Husson nous rappelle les tenants et aboutissants.
Régulièrement, et pour ainsi dire de façon croissante, l’idée que la politique est un espace “moral” où des gens de bien doivent prendre la parole face aux lucifériens, aux diaboliques, aux pervers, aux corrompus, s’est installée. Mais d’où vient cette idée que la Cité devrait être lieu d’épanouissement d’une morale d’inspiration divine ? On sent ici l’inspiration au fond très chrétienne, mais issue d’une certaine tendance selon laquelle la Cité devrait refléter le plan divin.
Edouard Husson nous rappelle que l’église catholique, depuis cent ans, n’est certainement pas l’adepte d’une confusion entre la Cité de Dieu et la Cité terrestre. Il nous dessine les contours de cette conception de la société au fond assez mal connue.
Bonjour. Quoiqu’il en soit, les neurosciences prouvent que faire du bien, être empathique, la gratitude, l’égo au raz des pâquerettes, les pensées positives…. Renforce le système immunitaire, on ressent un bien être. Tandis que faire du mal vous détruit à petit feu.
Personne, famille, entreprise, états, relations internationales. Grand merci pour cette référence au “compendium de la doctrine sociale de l’Eglise”. En recherchant dans le texte le mot “monopole” qui est le symbole de l’abus de pouvoir, se trouvent décrits en vingt lignes les principaux maux de la France actuelle, y compris son déficit abyssal, et leurs causes. Super! Un quasi-programme politique pour le redressement de la France et la liberté en 5 points!
Merci pour ces mises au point sur les articulations entre l’église et la politique. La révolution française, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, la république sont une machine de guerre contre le christianisme. ( aïe les 2% des commentateurs ) Elles accoucheront du socialisme qui est une sécularisation hérétique du christianisme, qui détruit la France. Je vois une auréole derrière la tête de monsieur Husson, j’approuve cette canonisation express.
Pas besoin d’une doctrine idéologique pour réfléchir par soi-même et trouver la voie du bon sens. L’Histoire a montré que les religions sont majoritairement des systèmes essentiellement politiques.
D’accord le but des religions est le politique, c’est à dire le vivre ensemble, mais l’expérience montre que « réfléchir par soi même et trouver la voie du bon sens » nous mènent à la division et la guerre. L’autonomie ( se donner la loi pour et par soi même ) nous mène à l’anarchie. L’hétéronomie ( la loi est transmise par la tradition souvent attribuée aux ancêtres ou à Dieu) est le seul système respecté par les êtres humains . Les religions ne sont que des traditions du vivre ensemble, leur pérennité vient du fait qu’elles sont imposées et immuables. Une société animée par une religion à la carte ou réformable périclite immanquablement.
“Vivre ensemble” est une formule politique orientée et non une philosophie. Entre la Saint Barthélemy, massacre des protestants par les catholiques (tous chrétiens), la guerre sanglante entre les mêmes en Irlande, les oppositions entre les mêmes entre Wallons et Flamands, les nombreuses guerres de religions au fil de l’Histoire, les Croisades où les chrétiens sont allés massacrer des musulmans pour “libérer le tombeau du Christ” (non mais quelle blague !), les guerres menés par les papes et leurs armées, les massacres de la “Sainte” Inquisition et les guerres entre juifs et musulmans que l’on voit encore, on a un bel exemple de ce que vous appelez “vivre ensemble” et votre soi-disant bon sens. Ne parlons pas des terroristes, des fanatismes et des intégrismes de tous bords, agissant tous “au nom de Dieu”.
Réfléchir par soi-même, consiste à entrer dans l’intériorité de sa conscience à l’écart de tous les préjugés et de toutes les influences. C’est exercer sa liberté de conscience sans laquelle il n’y a pas d’humanité.
Dieu unit les hommes et les religions les divisent parce que les religions sont des systèmes idéologiques et donc des outils de pouvoir. Seule la conscience libre permet d’être à l’écart des systèmes et leurs asservissements. Une conscience libre retrouve son authenticité quelles que soient l’éducation et l’idéologie à laquelle elle a été soumise depuis son enfance.
C’est pourquoi, elle seule a valeur humaine car croire à un dogme plus qu’à un autre montre bien que le dogme n’est pas la vérité. C’est ce qui fait la différence entre les croyances et la Foi.
Prenons le cas de l’Abbé Pierre dont vous avez pris le portrait en-tête de votre article. Nul doute qu’il était animé des meilleures intentions. Cependant la loi de 1948 qui a été instaurée sous son instigation a abouti à un effet contre-productif catastrophique dans l’immobilier durant des années en décourageant la construction de logements et dont les effets déletères se font encore sentir.
C’est un exemple de l’incompétence des religieux dans le domaine économique, à l’instar des socialistes qui n’en comprennent pas le premier mot. Il y a des lois naturelles économiques que les moralistes veulent toujours forcer avec des conséquences désastreuses comme nous en vivons un exemple historique actuellement.
Je ne pense pas que la loi de 48 ait été inspirée par l’abbé Pierre
Renseignez vous.
Voici quelques extraits du texte plein de bon sens qui s’opposent aux politiques en cours:
1. Il faut rompre les barrières et les monopoles qui maintiennent de nombreux peuples en marge du développement.
2. En intervenant directement et en privant la société de ses responsabilités, l’État de l’assistance provoque la déperdition des forces humaines, l’hypertrophie des appareils publics, animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d’être au service des usagers, avec une croissance énorme des dépenses.
3. Quand l’État revendique le monopole scolaire, il outrepasse ses droits et offense la justice.
4. L’État a aussi le droit d’intervenir lorsque des situations particulières de monopole pourraient freiner ou empêcher le développement.
5. Ce droit de tous à une culture humaine et civile implique celui des familles et des personnes à une école libre et ouverte ; la liberté d’accès aux moyens de communication sociale, pour laquelle toute forme de monopole et de contrôle idéologique doit être évitée ; la liberté de recherche, de divulgation de la pensée, de débat et de confrontation.