Pendant qu’une bonne partie du gouvernement va prendre les eaux en Normandie pour célébrer les 80 ans du Débarquement, Bruno Le Maire reste frileusement à Paris. Il y préside une réunion du mystérieux groupe Egmont, chargé de mener l’inquisition fiscale et financière à travers le monde. Depuis 1995, ce groupe est à la pointe de la coopération en matière de renseignement financier. Bref, le bras armé de la surveillance par l’Etat un peu partout dans le monde.
Bruno Le Maire ne participera donc pas aux célébrations du Débarquement. Il reste cantonné à Paris, où la cellule Tracfin, chargée de “fliquer” les contribuables, accueille la réunion plénière du groupe Egmont. Créé en 1995, cette discrète institution se présente comme :
Site officielun forum d’échange opérationnel pour les cellules de renseignement financier (CRF).
Ses principaux objectifs, définis par la charte du groupe Egmont, sont :
- développer la coopération internationale par l’échange d’information
- accroître l’effectivité des cellules de renseignement financier en offrant des programmes de formation et d’échanges aux personnels des cellules de renseignement financier ;
- promouvoir l’autonomie opérationnelle des cellules de renseignement financier ;
- promouvoir la création de cellules de renseignement financier qui respectent les standards internationaux de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
L’ensemble des échanges s’effectue par le biais d’un réseau informatique sécurisé, l’Egmont Secure Web, dont la maintenance est assurée par la cellule de renseignement financier américaine FINCEN.
Bref, le groupe Egmont, sous tutelle américaine, est chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au niveau mondial. Nos lecteurs font partie de ceux qui ont compris que, depuis longtemps, ces deux expressions servent surtout à désigner la surveillance étatique de tous les citoyens, sans discrimination. Pendant que le pouvoir amuse la galerie avec des images héroïques, la mise en place du capitalisme de surveillance continue, donc.